Le professeur de droit constitutionnel, Ismaïla Madior Fall, a indiqué lundi que la durée du mandat du Président de la République de sept ans était "une anomalie" dans l’histoire politique du Sénégal.
‘’Lorsque le président élu au suffrage
universel assure une direction des affaires politiques nationales le
mandat doit être un mandat raisonnable’’, a dit M. Fall.
Il introduisait une communication sur le sujet lors une table ronde sur
la gouvernance, à l'initiative du groupe parlementaire Benno Bokk
Yaakaar (BBY, majorité).
Cette rencontre présidée par le Premier ministre Abdoul Mbaye est
organisée à l’occasion de l'anniversaire de l'élection de Macky Sall
lors d'un second de tour de l'élection présidentielle, le 25 mars 2012.
Selon Ismaïla Madior Fall, la proposition de Macky Sall de ramener le
quinquennat est une réhabilitation de l’orthodoxie au Sénégal. Lorsque
Abdou Diouf introduisait le septennat en 1991, a-t-il dit, ce fut "une
anomalie", de même que lorsque son prédécesseur Abdoulaye Wade l’a
réintroduit en 2008.
‘’Donc, en le ramenant au quinquennat le président Sall restaure
l’orthodoxie. Ensuite, il y a une synchronisation des mandats
parlementaire et présidentiel parce qu’à la fin de son mandat, le
président sera évalué, que ça soit sur 7 ans ou 5 ans’’, a-t-il relevé.
L'intérêt du retour au quinquennat, a dit le constitutionnaliste, ce
sera limité à maximum deux mandats. Ce qui signifie qu’il ne sera plus
possible, à l’avenir au Sénégal, de pouvoir débattre sur ce sujet qui
sera une clause d’éternité et irréversible qui engagera les générations
futures.
Le constitutionnaliste a signalé l’instabilité constitutionnelle,
relevant une caractéristique de l’histoire politique du Sénégal ainsi
son exagération de 2000 à 2012.
‘’Au Sénégal, on révise la Constitution pour un règlement de comptes ou
pour des problèmes politiques. Il y a une sorte de désacralisation de la
Constitution et notre pays est champion du monde en termes de révision
constitutionnelle’’, a-t-il déploré.
M. Fall a salué la volonté du président Macky Sall de consolider les
institutions constitutionnelles, politiques et démocratiques du Sénégal
et d’y apporter toutes les réformes nécessaires en évitant les
bouleversements qui peuvent mettre en cause la stabilité du régime
politique.
4 Commentaires
Xeme
En Mars, 2013 (19:25 PM)La 4e licence vendue entre les deux tours sera vendue, bientôt.
Et les caisses vides qui font que les partisans de l’Arc en Ciel ont toujours peur d’aller vérifier sur le site de la BCEAO pour confirmer que les caisses étaient vides. Ils en ont récolté une peur de la vérité.
En un an d’Arc en ciel, les populations de Camberène sont en droit de demander au PM où il en est de son projet de délocalisation de la station d’épuration de Camberène.
Le prix des denrées dont la baisse a été décrétée par le PM, et à effet immédiat, attend de se concrétiser. Un an que l’assassin Barthélémy nargue le peuple et on a fini de calmer le père de Mamadou Diop par des promesses de prises en charge de pupilles de la nation. Les parents des 13 autres morts peuvent aller voir ailleurs.
En un an d’Arc en Ciel, une seule industrie s’est développée et continue de le faire, celle de la presse.
Le peuple continue d’être nourri de mensonges médiatiques en lieu et place du riz à bas prix.
J'en Sais Trop
En Mars, 2013 (21:17 PM)Les sénégalais sont les seuls en mesure de juger la durée de mandat qui les convient.Encore que l'intérêt n'est pas la durée du mandat, mais dans ce qu'on en fait.Peu importe que le mandat du Président soit de 5 ou de 7 voir meme de 8 ou 10 ans etc...L'essentiel est que quelque soit la durée étabie, que celle-ci soit scrupuleusement respectée par tous sans possibilité de la changer en cours de compétiton.Madior Fall semble rouler pour ces vieux politiciens des assises, tous bons à la retraite.Mais le coup ne passera pas.On veille.
Le Patriote
En Mars, 2013 (10:24 AM)Je suis tout à fait d'accord avec vous. 100% en phase avec vous
Il faut aussi régler définitivement le problème des nominations faites sur la base subjective pour gérer des structures stratégiques opérationnels qui brassent ou pas d'importantes ressources financières.
A mon avis l'accent doit être également mis sur des textes qui obligeront le Président de la République, mais aussi les ministres , les conseils de surveillance, les conseils d'administrations, etc... à mettre tous les postes stratégiques opérationnels en compétition. Pour ce qui est de la diplomatie, de l'armée des cabinets politiques, on le laisse à la discrétion du PR, des officiers Supérieurs, des ministres etc....
Tant que la subjectivité (camarade ou frère de parti, l'ami ou amie, frère ou soeur de ma femme, de mon mari, ou de mon ex; même ethnie ou race; talibé ou ami, frère ou soeur de mon marabout, mon griot ou ma griotte; ami ou amie; etc..) guide l'occupation des postes stratégiques opérationnels; on avancera pas. Ou si nous avançons d'un pas quelque part, on recule de dix pas ailleurs.
Par conséquent, il faut privilégié la COMPÉTITION SAINE, JUSTE, CRÉDIBLE, OBJECTIVE, EFFICACE; seul gage d'un développement harmonieux, cohérent, équilibré et pérenne.
Merci Pr FALL pour votre clairvoyance !!!
LE PATRIOTE
Le Patriote
En Mars, 2013 (11:37 AM)Participer à la Discussion