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Politique

Le président Wade témoin de toutes les catastrophes et putschs de ces dix dernières années : Coïncidence ou poisse ?

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Le président Wade témoin de toutes les catastrophes et putschs de ces dix dernières années : Coïncidence ou poisse ?

XIBAR.NET (Dakar, 22 Février 2010) - C’est sous son mandat que le Sénégal a enregistré le plus grand drame de son histoire : le naufrage du bateau le « Djola » qui, de par sa faute, coûta la vie à deux mille Sénégalais. Le président Abdoulaye Wade semble, également, avoir porté la poisse à bien des chefs d’États. La présence de ce grand voyageur a été relevée dans des endroits, qui seront subitement sous la rampe de l’actualité.

Le président Wade qui se dit « un homme pressé » sauf s’il s’agit des « questions africaines » fut pourtant le premier à se rendre en Guinée, après le putsch de Moussa Dadis Camara, qu’il fut le premier à soutenir au monde. Il l’appelait « fils », lui le prenait pour son « père ». Il inculquera le goût du pouvoir au jeune capitaine. La dernière fois qu’il se rendit même en Guinée, c’était à l’occasion d’un meeting de soutien au candidat Dadis à la présidence de la République de son pays. Puis, s’en suivront les massacres de Conakry du 28 septembre dernier et ensuite la tentative d’assassinant contre Dadis. Depuis, le fougueux capitaine n’est que l’ombre de lui-même, dans un paisible quartier de Ouagadougou.

Bien avant Dadis, le président Wade avait traversé le continent africain pour descendre sur l’île de Madagascar. Il était allé apporter son soutien à Marc Ravalomanane, qui finira par être chassé du pouvoir par le maire de la capitale malgache. Depuis, son avion ne se pose plus dans ce pays.

Par la suite, c’est le président de la Guinée-Bissau voisine, Nino Viéra, qu’il avait sous son aile protectrice, qui sera assassiné dans son palais de Bissau. Même les Européens, qui balayaient d’un revers de main les superstitions, commencent à trouver quelques coïncidences bien bizarres : le 8 septembre 2001, le président Wade fut le dernier président africain à décoller de New York. Soixante - douze heures après, les Tours jumelles s’effondraient fauchées par les terroristes d’Al Qaïda. En Italie, il fut le dernier président africain à saluer le chef du Gouvernement Berlusconi, avant qu’il ne reçoive un objet en pleine gueule, qui va l’édenter.

C’est peut être parce qu’il voyage trop, que sa présence est remarquée dans des endroits qui deviennent par la suite objet d’intérêt. En tout cas revenu de l’Indonésie, où il s’était rendu pour la promotion du sommet de l’Organisation de la conférence islamique au Sénégal, arrivé dans notre pays, le président Wade assistera comme tous aux images télévisées relayant le déferlement du tsunami, qui a emporté des centaines de milliers de vies. L’attentat de Madrid survient au lendemain de son décollage de l’Espagne, etc.

La troisième semaine de ce mois de février, son « frère » Mamadou Tandja a été renversé. Celui-ci affichait son appartenance à la Franc-maçonnerie. Le président Wade a avoué avoir fréquenté cette loge. C’est avec l’intervention de leurs amis communs qu’il a hérité de la médiation de la crise du Niger, en rupture avec la Cedeao et sous embargo américain. Tandja disait à qui voulait l’entendre qu’il ne se gênait pas de tripatouiller la Constitution de son pays, parce que le président sénégalais, démocratiquement élu, n’avait pas hésité à le faire. Tandja vient de payer le tripatouillage de la Constitution de son pays.

Me Abdoulaye Wade avait conseillé au jeune Faure Eyadema qu’en Afrique, qui a l’argent et le pouvoir ne peut perdre une élection. Depuis, le peuple togolais en souffre. En Mauritanie, il avait le président Abdalah dans son giron. Mais, il sera le premier à soutenir le régime militaire qui le renversera. Par la suite, il manoeuvrera pour que le putschiste Abdel Aziz soit élu président.

Ce sont pour toutes ces raisons que le président Wade est regardé d’un certain œil et n’est plus considéré comme une bonne compagnie. Les chefs d’États de la sous-région l’ont délaissé au profit du putschiste Burkinabé, Blaise Compaoré. Triste destin du président africain le plus démocratiquement élu, après Nelson Mandela. Mais comme le chante Youssou Ndour dans « Mor Ndadjé », quand on veut être partout à la fois et qu’on tienne à se mêler de tout, on devient forcément suspect, si on n’est pas accusé de poisse. C’est dire que le président Abdoulaye Wade gagnerait à rester le plus clair de son temps ici au Sénégal, surtout à son âge et au regard de la demande sociale, plus géante et élevée que sa statue.



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