S’il dispose d’un troisième mandat, le président Abdoulaye Wade risque bien de démolir les relations séculaires qui unissent le Sénégal à la France.
Parce que André Parant, le chef du département Afrique de l’Élysée, lui a prêté l’intention de se faire succéder par son fils, le président Wade en veut à mort à ce dernier. Mais, en vérité, c’est la liberté de ton du Français qui le gêne. On se souvient que Wade avait exigé que Parant soit relevé de la fonction d’Ambassadeur de la France au Sénégal. Nommé à son poste actuel et hostile au lobbying que Karim tente de déployer à l’Élysée, par le biais de Bourgi, le président Wade lui en veut davantage. Ainsi, a-t-il fini de l’opposer au secrétaire général de l’Élysée, Claude Guéant qui soutient Karim Wade.
Le président Wade ne s’entend pas, également, avec le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. Un climat qui risque de vicier les négociations du retrait des bases militaires françaises du territoire sénégalais. Déjà les autorités françaises ont décidé du retrait de André Parant des pourparlers.
Le président Wade ne fait pas que détériorer les relations qui existent ente les deux états. De plus en plus raillé par la presse française, il risque de donner une image négative de la classe politique de notre pays, voire du Sénégal. Le subjectivisme doit céder à la raison.
Le président Wade est même fâché contre son homologue Sarkozy, parce que celui-ci n’était pas au bout du fil, quand il l’avait appelé le 11 mai dernier à une « heure tardive ». Wade est d’autant plus fâché, que celui-ci a remercié Lula, sans le nommer. Il ne supporte non plus l’actuel ambassadeur français à Dakar, Jean Christophe Rufin. À cette allure, il risque de couper les ponts avec tous les officiels français.
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