Même si certaines sources indiquent que le projet de loi portant création du poste de vice-premier ministre a été retiré du circuit, les partis de l’opposition continuent de cracher sur cette nouvelle trouvaille de Wade. « Après l’institution saugrenue du poste de vice-président qui ne répond à aucun impératif institutionnel, un strapontin de vice-premier ministre constitue l’énoncé laconique d’un projet de loi conçu par les alchimistes qui squattent la présidence de la République », lit-on dans le communiqué du Bureau Politique du Jëf Jël. Qui ajoute, « ce projet funeste annonce la probabilité sidérante de recourir « peut être » à un vice-premier ministre, fonction qui semble destinée à une clientèle politique en vue de maitriser ou de satisfaire de vicieuses ambitions politiques aux antipodes des préoccupations des citoyens ». Autrement, c’est, selon Talla Sylla et ses camarades, « l’expression lamentable d’un cafouillage d’Etat ou les lubies d’un vieillard sénile qui s’accroche contre vents et marées aux prérogatives d’un pouvoir qu’il ne mérite plus ». A cet effet, l’instance dirigeante du Jëf Jël est d’avis que c’est encore un acte et pas la dernière dans ce cirque de l’alternance sous l’emprise de la baguette maléfique du grand prestidigitateur, en l’occurrence Abdoulaye Wade, qui use et abuse de ses pouvoirs octroyés par la fameuse Constitution de 2001 et d’autres artifices usurpés sous le sceau d’une légalité suspecte pour sortir du néant des marionnettes qu’il affuble de pompeux postes de ministre d’Etat ou ministres de tas de choses inutiles.
Le Bureau Politique du Jëf Jël s’est aussi prononcé sur les coupures intempestives d’électricité et c’est pour indiquer que la crise énergétique devenue structurelle avec ses récurrents et regrettables méfaits constitue la caricature du régime Wade. « Magouille, dépense faramineuse, opacité, promesse non tenue, inefficacité, irresponsabilité constituent quelques maillons de la chaine infernale qui nous maintient dans un désespoir sans fin, la malédiction de l’alternance », souligne le communiqué. Qui ajoute, « la SENELEC et sa gestion désastreuse pour l’Etat, pour les agents, pour les entreprises, pour les ménages pour les machines, frein à notre croissance économique, à notre bien être social est malheureusement la seule réponse proposée par le régime de l’alternance aux préoccupations des Sénégalais ».
Concernant la gestion des inondations, l’instance dirigeante du Jëf Jël affirme que « les mesures tardives, impopulaires et inefficaces nous édifient sur les capacités, les limites et le cynisme des autorités qui détiennent les rênes de ce pays ». « Ce gouvernement organise et gère la misère systématiquement installée au Sénégal en vue de maintenir nos concitoyens dans des conditions qui les ravalent à un niveau d’humanité primitive », soulignent le communiqué. Qui poursuit, « au même moment, une cour effrénée à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes est faite à des organisations et groupuscules à l’honorabilité douteuse pour semer la zizanie chez les imams, les lutteurs, les artistes, les femmes et autres corps sociaux pour des intentions exclusivement électoralistes ».
Par ailleurs, le Bureau politique déplore les dérives sécuritaires de plus en plus fréquentes et injustifiées qui ont récemment conduit au « meurtre » d’un jeune pêcheur et à l’aveugle répression des manifestations des agents de santé. Faits , souligne l’Alliance Jëf Jël qui » montrent la face hideuse du régime violent de Wade, très peu respectueux des libertés et de la dignité de l’homme ».
Le Bureau politique dénonce le pillage tout azimut des finances publiques, orchestré par la machine politique du parti Paabi Domji Sokhnasi ak Lubalkaatyi (PDSL), mis à nu par la Cour des Comptes. « Une révélation de plus qui tend à banaliser les scandales qui ont, depuis longtemps, disqualifié ce régime de prédateurs notoires », conclut le communiqué.
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