Voilà un an jour pour jour que le président Macky Sall accédait à la magistrature suprême. Son bilan est-il positif ou négatif ? En tout cas les Sédhiois sont dans une alliance de sentiments. Si certains en pleurent, d’autres en rient. A l’évidence, les problèmes cruciaux qui hantent le sommeil des populations, sont toujours d’actualité.
Ils ont pour le nom les razzias contre le bétail dans le Balantacounda (partie sud frontalière à la Guinée-Bissao), l’exploitation abusive des ressources forestières dans la partie nord-ouest frontalière à la Gambie. Il y a également la salinité des sols et l’érosion côtière compromettant l’agriculture surtout la riziculture, l’enclavement géographique frein à toute activité génératrice de revenus du fait des nombreux fleuves qui cisèlent le terroir. L’absence d’infrastructure dans tous les secteurs de la vie économique : les pêcheurs, les maraîchers, transporteurs, les hommes de culture, tous se plaignent de manque d’infrastructures pouvant relancer leur secteur d’activités.
La mobilité reste encore un véritable casse-tête chinois et freine le développement de la région. Les routes sont inexistantes et le peu de kilomètres goudronnés est dans un état qui n’honore pas la région. La boucle du Boudhié, l’axe Sandiniéry/Tanaff, Sandiniéry/Karantaba, Saré Alcaly/Djinany en passant par Ndimacouta et Bogal attendnet sont les principales axes de développement de la région. Mais malheureusement, elles sont infréquentables.
Au niveau de la santé, la mortalité maternelle et infantile est encore largement au-dessus de la moyenne nationale. De nombreuses agglomérations se soignent encore à distance et sur des embarcations de fortune faute de structures sanitaires de proximité. Des malades sont évacués sur des embarcations de fortune, sur des véhicules à traction animale faute d’ambulance. Des structures sanitaires surtout les districts sont paralysés faute de moyens financiers, de personnel qualifié et de logistiques roulantes. Le plan sésame reste un échec retentissant. Les hôpitaux croulent sur le poids des dettes.
Au plan social, la pauvreté est galopante. Peu de familles mangent à leur faim. Les programmes et projets de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire misent plus sur la formation que sur des actions concrètes. Une véritable cacophonie dans leurs interventions a fini de dérouter même les bénéficiaires.
Le seul espoir des Sédhiois reste le Conseil ministériel décentralisé : le président Sall est très attendu sur les chantiers censés faire décoller enfin Sédhiou vers le développement intégré et intégral.
Ceux qui rient de l’an 1 de Macky Sall au pouvoir ont en tête certaines réalisations ou acquis. Il y a peu à peu le retour tant rêvé de la paix définitive en Casamance. Les armes, depuis son arrivée au pouvoir, tonnent de moins en moins. Les usagers des axes routiers sont de moins en moins dépouillés de leurs biens. Le tronçon Sédhiou/Diéndé long de 10 kilomètres est en réfection. On annonce le démarrage des travaux de la nationale N°VI ou la route du sud et l’érection d’un pont sur le fleuve Sougrougrou à hauteur de Marsassoum.
Mais Macky Sall a surtout pris des mesures. Le président, par l’intermédiaire de son ministre de l’Education a gelé toutes les nouvelles créations de collège d’enseignement moyen (Cem) ; il a suspendu la publication des résultats du concours du volontariat pour appuyer sa politique de non-recrutement d’enseignants cette année. C’est sous son régime également que les travaux du nouveau lycée en construction depuis 2006, suspendus à plusieurs reprises, se sont poursuivis. Le président a également suspendu la location conventionnée des différents services régionaux nés avec la régionalisation dans le but de réduire les dépenses de l’état.
2 Commentaires
Xeme
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