ASI24 – (Dakar) Les affaires d’argent auxquelles est cité le fils du président de la République et ministre d’Etat Karim Wade, dont la dernière est celle de la licence octroyée à Sentel, portent une sérieuse atteinte à l’image du pays et à la crédibilité du pouvoir.
Dimanche soir, l’Agence de presse sénégalaise citant « une source proche du dossier du différend entre le Sénégal et Millicom/sentel », a rappelé que la licence octroyée à Sentel en juillet 1998 lui avait coûté 50 millions de francs CFA, (120 mille dollars.
Une licence d’exploitation « insignifiante » comparée aux 98 millions de dollars obtenus à la « même date par le Cameroun » ou aux 94 millions de dollars déboursés pour Kencell pour une licence vendue par le Kenya.
La même « source proche du dossier » donne d’autres exemples comme celui du Mali où France Télécom a obtenu en 2002 sa licence pour Matel à 104 millions de dollars. Au Soudan aussi, à la même période, Bashairtélécom a acheté ses droits d’exploitations en 2003 à 222 millions de dollars », poursuit l’APS.
« La même source cite d’autres pays : Egypte (642 millions de dollars en 1996), Maroc (1558 millions de dollars en 1999). Les autres pays concernés par cette comparaison sont la Tunisie avec 727 millions de dollars en mai 2002, l’Arabie Saoudite (3914 millions de dollars avec Etisalat en 2004) contre 3606 millions de dollars pour Irancell de l’Iran pour la même année.
« C’est en comparant ces prix avec celui de Sentel que le Gouvernement du Président Abdoulaye Wade avait dès sa prise de pouvoir estimé que Sentel/Millicom avait obtenu une licence d’exploitation dans des conditions illégales », rapporte toujours l’APS.
Ainsi, le gouvernement du Sénégal qui réclame 200 millions de dollars à Millicom/Sentel, soutient que cette exigence « ne relève pas de la corruption ni d’une extorsion de fonds », selon le Premier ministre dans un communiqué transmis dimanche, toujours, à l’Agence de presse sénégalaise.
Apportant « ainsi un démenti formel aux informations diffusées par le site ‘’www businessinsider.com’’ et relayées par une partie de la presse sénégalaise selon lesquelles le montant réclamé par le Sénégal est une tentative ‘’d’extorsion de fonds’’ ».
Faisant la genèse de cette affaire, le communiqué d’indiquer que le « conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des Nouvelles Technologies, Thierno Ousmane SY et le conseiller financier du chef de l’Etat, Karim Wade, étaient en charge du suivi dudit appel d’offres, explique le texte ».
Cet éclairage, un de plus dans les affaires d’argent auxquelles est cité le nom de Karim Wade, après le livre du journaliste Abdou Latif Coulibaly sur la gestion de l’ANOCI, les critiques de l’ARMP toujours sur la gestion de ladite agence, le différend avec Sentel, porte un sérieux coup à la crédibilité de l’administration et du gouvernement du Sénégal.
Cité parmi les pays les plus corrompus, l’administration sénégalaise vient d’être épinglée par son … agence de régulation des marchés publics.A
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