L’association Karambénor (entre-aide en langue national diola) ambitionne de planter 2 000 000 d’arbres d’ici à 2019 pour "changer le visage" de la zone des Kalounayes, un regroupement de village du département de Bignona (sud), réputés pour leur richesses agroforestière, a-t-on appris de son président, Thierno Ibrahima Sané
"D’ici 2019, nous avons un objectif de 2 000 000 de plantes (à planter) toutes natures confondues’’, a-t-il dit, citant des manguiers, anacardiers, citronniers et d’autres arbres sauvages tels que le madd, le ditakh, entre autres.
Avec son association, il a organisé une journée de l’arbre ce week-end dans la zone des Kalounayes, à Santack, un village de cette zone.
Cette rencontre parrainée par le coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC), Jean Pierre Senghor, a été présidée par le ministre de l’Environnement et du Développement durable Abdoulaye Baldé.
"Nous n’avons pas besoin que l’on nous finance, mais juste nous doter les gènes qui permettent de faire les pépinières", a affirmé Thierno Ibrahima Sané.
"Nous avons invité les autorités pour qu’elles voient notre modèle d’organisation", a ajouté le président de l’association Karambénor, une structure créée en 2001.
Celle-ci ne compte pas fonctionner "comme une association classique qui attend des dons, l’intervention de bailleurs ou la cotisation des membres’’, mais elle s’autofinance par ses activités génératrices de revenus, selon son président.
Créée en 2011, Karambénor se veut une association qui s’active dans le développement local et qui fonctionne comme une entreprise dans laquelle les villageois employés sont en même temps les actionnaires. A la fin de chaque année, les bénéfices sont redistribués selon le pourcentage et le niveau d’implication de chaque villageois.
Karambénor, dont les actions sont centrées sur le développement local, fonctionne comme une entreprise dans laquelle les villageois employés sont en même temps des actionnaires.
A la fin de chaque année, les bénéfices engrangés par la structure sont redistribués selon le pourcentage et le niveau d’implication de chaque villageois.
"Nous avons un volet entreprenariat et un volet protection de l’environnement. Dans le domaine de l’entreprenariat, nous avons un périmètre maraicher dans lequel nous cultivons des légumes. Cela nous permet d’avoir de l’argent qu’on injecte dans d’autres activités de développement comme l’achat de plants pour faire les pépinières", a expliqué le président de Karambénor.
Partant de ses activités dans le domaine de l’arboriculture qui permet d’engranger suffisamment de revenus pour abandonner la pression sur les arbres, Karambénor compte se muer en coopérative agricole pour investir toute la chaine de valeur, de la production à la commercialisation, pour aider les populations à écouler les productions.
L’association envisage également de s’investir dans la transformation des produits "pour une plus grande plus-value" dans ses activités établies selon un plan d’action de quatre années, en partenariat avec des structures telles que le Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC) et le Programme d’appui au développement économique de la Casamance (PADEC).
Le modèle Karambénor se distingue aussi par son mode d’organisation, avec la création d’entités appelées "sentinelles de la nature" dans chaque village des Kalounayes, où un code de conduite est mis en place pour la préservation de l’environnement avec le reboisement d’espèces menacées.
Ce code vise par ailleurs la restauration des plantes médicinales, la clôture des vergers et la tenue de séances de sensibilisations régulières.
"Nous ne voulons pas tendre la main. Nous voulons nous passer de l’aide extérieure. Nous avons de grandes potentialités. Il suffit de bien s’organiser et d’être imaginatif pour nous s’en sortir. Nous allons changer le visage des Kalounayes", promet Thierno Ibrahima Sané.
Politique
21 Commentaires
Anonyme
En Août, 2016 (14:19 PM)Anonyme
En Août, 2016 (14:22 PM)Anonyme
En Août, 2016 (14:22 PM)Anonyme
En Août, 2016 (14:23 PM)Anonyme
En Août, 2016 (14:57 PM)Anonyme
En Août, 2016 (15:06 PM)Anonyme
En Août, 2016 (15:08 PM)Mohameth Kouyaté Dac Séfa
En Août, 2016 (15:32 PM)Ozzman
En Août, 2016 (16:08 PM)Belle initiative
Khel Khol Kham
En Août, 2016 (16:11 PM)Anonyme
En Août, 2016 (16:48 PM)C'est de ça dont on a envie de voir tous les jours; et ce, en lieu et place de la musique, des téléfilms et de la chicanerie politique, qui ne provoquent qu’écœurement et répulsion.
Ce concept novateur de projet doit faire tâche d’huile partout en Casamance et au Sénégal. Il doit s’appuyer sur le puissant levier du marketing ciblé pour pouvoir attirer le maximum d’adhérents et de partenaires possibles. L’objectif économique et financier poursuivi, s’il est atteint en court terme aura pour effet positif de convaincre les plus récalcitrants et d’impliquer tout le monde dans un processus productif qui libérera les populations locales de la dépendance des desideratas des hommes politiques, ces maîtres-chanteurs et vendeurs de vaines illusions...
En effet, avec une population des Kalounayes d’au moins 20.000 personnes (je crois…), le projet pourrait inspirer voir faire des émules, et changer ainsi la vie de milliers de personnes au-delà même des limites géographiques de cette zone… Les jeunes écoliers, les lycéens, les enseignants, les paysans, tous doivent adhérer à ce projet et le bénir. Le mode d’autofinancement sur lequel il s’adosse est propre et transparent.
Chers promoteurs, ne vous limitez pas au seul reboisement… Visionnez encore plus loin et rêvez lus fort: les énergies renouvelables, les mines, la production/transformation fruitière, la pêche (poisson et crevette), la cueillette, le transport routier et fluvial, le jardinage, la formation professionnelle, etc.
Le vrai changement n’adviendra que grâce à votre intelligence, perspicacité et créativité.
Nous sommes un peuple travailleur. C’est reconnu! Il n’y a qu’à oser RÊVER pour changer notre vie au mieux.
Bon courage M. Sané…
Anonyme
En Août, 2016 (17:17 PM)Anonyme
En Août, 2016 (17:47 PM)Lebaolbaol Tigui
En Août, 2016 (19:47 PM)Anonyme
En Août, 2016 (06:47 AM)Contact DE UNCEFS 338343282.
A bientôt Sane
Badolo
En Août, 2016 (08:46 AM)je suis vraiment séduit par le modèle et la démarche car M. SANE semble bien maitriser ce qu'il veut faire et comment il compte y parvenir. Il rompt d'avec la démarche classique des ONG qui attentent tout des partenaires mais il développe d'abord une politique d'autofinancement basée sur le même modèle qu'il cherche à promouvoir. un exemple concret de développement et d'engagement communautaire. Bonne chance M. SANE, nous sommes de tout coeur avec toi.
Alamda
En Août, 2016 (11:08 AM)Alamda
En Août, 2016 (11:08 AM)Essamay
En Août, 2016 (12:41 PM)Modou
En Août, 2016 (22:48 PM)Ouss
En Août, 2016 (01:04 AM)Participer à la Discussion