Idy leur ayant posé un lapin: Les membres de la commission de discipline bandent les muscles et menacent

Et les sanctions, explique M. Faye, ‘sont prises par le secrétariat national qui est saisi par le secrétaire général national’. Toutefois, poursuit-il, ‘en cas d’urgence, le secrétariat national peut suspendre ou même exclure un militant pour faute grave sous réserve d’en informer le bureau politique. Et si le militant sanctionné s’amende, l’instance qui a pris la décision peut l’annuler ou l’atténuer’. Et bien qu’elle n’ait pas reçu Idrissa Seck, la commission a décidé de statuer et de rendre compte à qui de droit. ‘Nous allons statuer en tenant compte de tous les éléments dont nous disposons dans le respect des procédures. En constatant d’autres faits : son retard et son refus de nous rencontrer. Puis, nous allons porter notre délibération devant les instances appropriées : le secrétariat national, entre autres’, a fait savoir Ablaye Faye.

Pour Abdoulaye Diallo, lui aussi membre de cette commission, Idrissa Seck aurait dû tenir devant la commission les propos qu’il a adressés aux journalistes. Parce que, note-t-il, ‘la procédure au sein de la commission est à la fois accusatoire et inquisitoire. On notifie à Idrissa Seck les griefs qui lui sont reprochés et on lui donne la possibilité de répondre à ces griefs. C’est seulement après, que la commission mène des enquêtes et propose quelque chose à l’instance disciplinaire du parti’. Dans la foulée, Me Diallo dégage en touche les accusations de l’ancien Premier ministre selon qui, la commission de discipline est illégale. ‘Soutenir que la commission est illégale, c’est faire preuve de juridisme. Car, nous sommes en matière d’association, de droit civil et non en matière pénale. L’interprétation en matière de droit civil, c’est que c’est une commission ad hoc qui a été créée par les instances du parti pour statuer sur la discipline’, commente le juriste Abdoulaye Diallo.

Sur l’illégalité de la commission qu’a invoquée Idrissa Seck, Ousmane Masseck Ndiaye répond : ‘Je rappelle simplement que Idrissa Seck avait quitté le parti et, est resté longtemps avant de revenir. Entre temps, le parti a été réorganisé, des responsables ont été nommés à des postes de responsabilité et ont fait fonctionner le parti depuis des années. Alors, il ne peut pas, après des années d’absence, remettre en cause la crédibilité des structures mises en place’.

La députée Woré Sarr, elle, trouve incohérente la démarche de l’ancien Premier ministre. ‘Il (Idrissa Seck) a été convoqué le 14 mai et a accepté d’aller voir un huissier pour prouver qu’il est à Paris et qu’il est prêt, à partir du 19, date de son retour, de nous rencontrer. Mais, puisqu’il juge la commission illégale, il ne devrait pas accepter de répondre à notre convocation’, a-t-elle estimé.

Pour l’instant, le sort d’Idrissa Seck est entre les mains du secrétariat national, instance habilitée à décider de son départ ou pas du Pds.