
Le député Iba Der Thiam, membre du
groupe des Libéraux et démocrates, a annoncé vendredi avoir transmis au
président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse une question
d’actualité adressée au gouvernement sur ''les perturbations
intermittentes qui secouent le milieu scolaire au Sénégal''.
''En suivant l’actualité
politico-syndicale, on a la douloureuse impression que, contrairement
aux souhaits exprimés par l’écrasante majorité du peuple sénégalais,
l’année scolaire qui commence pourrait connaître des perturbations
sérieuses'', écrit M. Thiam dans la lettre portant sa question
d'actualité.
Il estime que ''la récurrence [de ces perturbations] pourrait compromettre dangereusement la qualité de notre enseignement''.
''Il ne se passe pas de jour où les médiats ne signalent des arrêts de
travail dans tel ou tel ordre d’enseignement, dans telle ou telle
région, dans tel ou tel département'', lit-on sur une copie de la
lettre déjà remise, selon M. Thiam, au président de l'Assemblée
nationale.
''Dans la plupart des cas, les revendications des personnels sont les
mêmes. Soit certains enseignants n’ont pas perçu leurs salaires depuis
plusieurs mois, soit les indemnités qui leur sont dues, pour leur
participation à des jurys, à des corrections d’examens, ou pour d’autres
prestations, ne leur ont pas été versées, en dépit des engagements
souscrits'', a encore écrit Iba Der Thiam.
M. Thiam, ministre de l'Education nationale dans les années 1980, est
retourné début janvier à l’Assemblée nationale où il remplace l'ancien
Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, qui a démissionné de la
législature élue en juillet dernier "pour convenance personnelle".
ESF/OID
15 Commentaires
Sd
En Janvier, 2013 (18:35 PM)Babs
En Janvier, 2013 (19:50 PM)Tous ces retourneurs de veste sont les problemes du senegal.
Ces types qui ont trahis le peuple, iba der, djibo ka, landing et autres sont les problemes du senegal. Ils sont tous des traitres. Iba der, j' ai un conseil pour toi, il faut aller a la retraite et faire ton diamou Yallh et laisser les senegalais. Tu nous em merde. Ce senegal ne va pas changer tant qu'on a ces nafekhs dans la politique. Il
Diop Ben
En Janvier, 2013 (19:53 PM)Laye
En Janvier, 2013 (00:48 AM)Ohlalala
En Janvier, 2013 (01:41 AM)Popper
En Janvier, 2013 (01:41 AM)Bon courage, à la prochaine fois..
Feug21
En Janvier, 2013 (05:21 AM)Maths
En Janvier, 2013 (08:25 AM)La volonté du gouvernement de remettre en cause l’accord sur la validation des années de volontariat, de vacation et de contractualisation des maîtres et professeurs contractuels reclassés comme fonctionnaires est une preuve palpable de la légèreté avec laquelle le gouvernement traite ces questions essentielles.
Pas de paix sociale dans le secteur de l’éducation sans une application stricte de l’accord sur la validation au deux tiers des années de volontariat, de vacation et de contractualisation des maîtres et professeurs contractuels reclassés comme fonctionnaires, avec paiement de rappels comme cela est fait pour les décisionnaires.
Mahouradia
En Janvier, 2013 (11:04 AM)Qu'il aille à la retraite, il n'est point crédible!
Mallafé Dramé
En Janvier, 2013 (09:14 AM)[email protected]
En Janvier, 2013 (10:13 AM)Kaldé
En Janvier, 2013 (21:29 PM)Le Sénégal, on le dit souvent, ne dispose ni de pétrole ni de diamant mais regorge de ressources humaines de qualité à ravir. Dans presque tous les secteurs d'activité, l'expertise sénégalaise, soutient-on, fait florès. Si cette assertion est vraie, pour combien de temps encore le restera-t-elle? La question mérite d'être posée. En effet, la qualité des ressources humaines est tributaire de la qualité de l'éducation or, depuis plusieurs décennies, le système éducatif sénégalais est mis à rude épreuve par de nombreuses formes de perturbations. Si certaines de ces perturbations sont liées à des phénomènes naturels (intempéries, inondations), d'autres en revanche sont paradoxalement l'œuvre des acteurs mêmes de l'école. C’est le cas des grèves récurrentes observées dans l'espace scolaire : grèves des élèves, grèves des étudiants et plus gravement, grèves des enseignants qui ont fini d’installer l’inquiétude chez tous les observateurs avertis qui avaient placé leur foi en l’avenir de l’école sénégalaise.
La liste des revendications est fort longue pour ne pas dire inépuisable. Si pour l'essentiel, les élèves revendiquent leur droit le plus élémentaire à l'éducation et cela dans les meilleures conditions possibles, les enseignants de leur côté réclament de meilleures conditions de travail, la revalorisation de leur gagne pain, plus de considération de la part des gouvernants, l'instauration d'un ordre social plus juste, une gouvernance politique plus orthodoxe. Etonnamment, pour tout ce beau monde, il n'existe pas d'autre solution à part la grève. La grève est l'arme fatale, la panacée à tous les maux. Ainsi, de façon délibérée, on boycotte les enseignements-apprentissages.On débraye à volonté pour reprendre une formule consacrée. En bref, on fait entrave au fonctionnement normal de l'institution scolaire. Sur neufs mois d'apprentissage, les six sont souvent perdus. Le quantum horaire (temps normal d'apprentissage) est amputé, l'année scolaire compromise. A tel enseigne, qu’on parle parfois d'année invalide ou d'année blanche. L'explication est simple: les enseignants n'ont pas enseigné et les élèves n'ont pas appris.
Dans ces conditions, peut-on s'étonner que les taux de réussite soient des plus bas? Cette année au Bac, le taux de réussite à la seconde session ne dépasse guère les 10%. L'année dernière, ces mêmes résultats étaient de 05%, pour ne citer que cet exemple. Piètres résultats qui rappellent tristement ceux récents des Lions et Lionnes de la Téranga en terre équato-guinéenne. Pareilles performances, eu égard aux efforts énormes consentis par l'Etat et les parents d'élèves sont plus que décevantes ; elles sont honteuses et révoltantes. Selon les déclarations officielles, l'Etat du Sénégal consacrerait plus de 40% du budget national au seul secteur de l'Education. Quant aux parents d'élèves, malgré la conjoncture, ils se privent de tout pour faire face aux frais de scolarité de leurs enfants. Des frais qui leur coûtent les yeux de la tête. Tout cela pour pas grand chose au final.
Aujourd'hui, tout le monde en convient, les niveaux des apprenants sont de plus en plus faibles dans toutes les matières, y compris en Français, langue officielle, ciment national. De l'Elémentaire à l'Université, en passant par le Moyen secondaire, la langue de Molière est littéralement massacrée, ô ironie, dans le pays de Léopold Sédar Senghor, Président poète, grammairien, académicien, père fondateur de la francophonie. Incapables de parler le Français, support de base aux autres formes d'apprentissage, comment les élèves pourraient-ils exceller dans les autres domaines? Le fait est que les filières scientifiques sont proprement désaffectées. Moins de 10% des potaches s'aventurent vers ces filières scientifiques dites porteuses. Tout cela n'est pas très rassurant. Les connaissances scientifiques et technologiques sont indispensables, pour ne pas dire incontournables au progrès économique et social de nos jeunes Etats, pauvres et hyper endettés.
Comment se sortir de cette situation lourde de danger? Tout le monde doit se ressaisir. En effet, nous sommes tous responsables de l'anarchie qui prévaut dans le secteur de l'éducation. Il n'est pas exagéré de parler de sabotage du système éducatif. Nous sommes tous coupables. A commencer par l'Etat. En effet, c'est lui qui a pour rôle de créer les conditions propices au déroulement correct des enseignements-apprentissages. A ce propos, la loi est sans équivoque : «L’Education Nationale est placée sous la responsabilité de l’Etat qui garantit aux citoyens la réalité du droit à l’éducation par un système de formation… L’Etat est garant de la qualité de l’éducation et de la formation ainsi que des titres décernés… ».Conf loi n°91-22 du 16 Février 1991 portant loi d’orientation de l’Education Nationale.
Par conséquent, construire des écoles en qualité et en quantité suffisante et les équiper convenablement est de son ressort. Former et recruter les personnels de l'Education et leur payer un salaire décent et à temps, sans la moindre forme de discrimination est également de son ressort. Prendre des engagements en toute connaissance de cause et les respecter, fait partie des caractéristiques essentielles d’un Etat crédible et prometteur. En somme, l'Etat doit tout mettre en œuvre pour rendre le cadre scolaire plus attractif, plus motivant pour les différents acteurs. La vocation de l'école est d’être un espace de paix, un creuset d’idées généreuses pour l’humanité et non un camp de gladiateurs en permanente ébullition.
Les enseignants aussi doivent revoir leur copie. L'enseignant ne saurait être ni un mercenaire, ni un démolisseur. C’est un bâtisseur. Bâtisseur d'hommes certes. Dépositaire des valeurs les plus nobles de la société, c'est à lui qu'est confié ce que la communauté a de plus précieux: ses enfants. Sa mission est de faire de ces enfants, des hommes accomplis capables d'assurer la relève des aînés pour perpétuer la survie de la communauté, voire assurer sa prospérité et son leadership. Quelle que soit la légitimité de leurs revendications, les enseignants ne devraient en aucun cas, sacrifier les élèves sur l'autel de leurs uniques intérêts. Au demeurant, un bon enseignant n'a besoin que de trois choses: une solide formation, un bon salaire et la reconnaissance de la société fondée sur son abnégation au travail.
Défendre ses intérêts c'est bien. Tenir compte de l'intérêt général, c'est encore mieux. Dans cette perspective, il est temps de mettre un terme à cette cacophonie engendrée par un foisonnement injustifiable de syndicats d'enseignants. Un seul syndicat fort, bien structuré avec des responsables crédibles à chaque palier du système devrait être capable de valablement défendre la cause de tous les enseignants et cela quelle que soit la roublardise de l'Etat. A condition toutefois, de ne pas exiger le ciel et les étoiles.
Les parents d'élèves doivent redoubler de vigilance et d'engagement. C’est l'avenir de leurs progénitures qui se joue. Donner à ces enfants un minimum d'éducation de base est de leur ressort. Inculquer à la jeunesse les valeurs traditionnelles (le mougne, le diom, le ngor, le kersa, le téguine, le mandou et tant d'autres,) reçues des anciens, est un devoir moral impérieux pour restituer à notre société toute son identité, toute sa personnalité. Il n’est plus question de rester dans l'expectative et de laisser les télés novelas et l'internet conduire à eux seuls l'éducation de nos enfants.
Les guides religieux, les hommes de Dieu dont les prières et les sermons ont toujours accompagné le Sénégal doivent eux aussi accentuer leurs actions. Le Sénégal, plus que jamais a besoin d’hommes et de femmes intègres et droits pour prendre un vrai départ. La rupture n’est possible qu’avec des patriotes vertueux et compétents. Tant que le griotisme, le népotisme et le clientélisme politique resteront les seuls critères de promotion des cadres au détriment du mérite et de la loyauté envers la nation, le Sénégal sera condamné à végéter dans la médiocrité, la pauvreté et la mendicité.
La société civile ne doit pas être en reste. L'école n'appartient ni à l'Etat, ni aux enseignants. C'est notre patrimoine commun. Elle doit se faire plus regardante, plus hargneuse face aux violations de plus en plus flagrantes des droits les plus élémentaires des apprenants. Elle doit prendre une part active aux négociations Gouvernement-Syndicats pour jouer son rôle d'arbitre.
Les médias, sentinelles de la démocratie doivent continuer à informer les populations mais informer juste pour ne pas jeter de l’huile sur le feu.
Quant aux potaches enfin, ils doivent faire preuve de plus de sagesse et de patience. Il n’est pas recommandable de s’agiter en tout sens et de se livrer à des actes de vandalisme préjudiciables à tous. Parce qu’elle incarne l’avenir, la jeunesse doit poser des actes citoyens et responsables porteurs d’espoir. Un certain homme célèbre avait à peu près dit ceci: « la disponibilité de la jeunesse vaut mieux que les milliards de l’étranger… » Cet homme avait raison. Mais il parlait bien sûr, d’une jeunesse consciente. Etudier durement et dans la discipline, acquérir des compétences pour mieux servir demain, est-ce trop demander à nos enfants ?
Au total, nous sommes tous interpellés. Tout le monde doit jouer sa partition et pleinement .Aucune nation ne peut bâtir sa prospérité en cultivant le jardin de l’ignorance et de la barbarie. Nous devons sauver l'école ensemble ou périr avec elle.
Sékou Camara ,PEPS PCE, Formateur au CRFPE de Tamba.
Chomeur
En Janvier, 2013 (00:44 AM)Tonss
En Janvier, 2013 (10:45 AM)Idée
En Mai, 2013 (13:26 PM)Participer à la Discussion