« Il s’agit en fait de réorganiser le commerce et de faire de telle façon qu’on gère la hausse des prix née de la hausse du pétrole, mais aussi d’organiser les circuits de distribution et de mettre en place une urbanisation commerciale. Faisant de telle sorte que chaque commerçant puisse trouver une aire adéquate pour exercer son commerce, mais également respecter les différents strates de commerce pour que les prix puissent être jugulés », explique d’emblée le ministre Farba Senghor. Le ministre du Commerce de préciser le rôle de l’Etat dans cette nouvelle donne. « Il faut que le gouvernement également, comme nous sommes dans un régime de liberté de prix, puisse à tout moment intervenir avec l’arme qu’il détient : l’administration des prix. Il s’agit au besoin de bloquer les prix, au besoin d’instaurer un régime d’homologation surtout assoupli des prix, ou de trouver toute autre formule pouvant administrer les prix pour faire de telle sorte que cette hausse des prix ne soit pas trop pesante sur la bourse des consommateurs », préconise Farba Senghor qui ajoute : « je vais agir sur plusieurs plans en n’oubliant pas aussi la sécurité et la qualité des prix, qui sont fondamentales dans un régime de liberté. Il s’agit de protéger les consommateurs, d’arriver à instaurer des prix à la mesure de la bourse de la ménagère et de faire de telle sorte que le commerce soit organiser dans son ensemble ».
En tout cas le ministre du Commerce devra d’abord convaincre l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois). L’organisation commerçante ne veut pas entendre parler d’homologation des prix et appelle Farba Senghor à la négociation. « M. Farba Senghor vient d’arriver au ministère, nous attendons donc qu’il prenne ses quartiers et qu’il rencontre les différents acteurs du service du commerce d’abord. Pour l’instant, ce ne sont que des déclarations d’intention. Donc il va falloir négocier avec les commerçants pour remettre en cause la liberté des prix. Parce que tout ce qu’on pourrait faire, c’est avoir des prix conseillés, mais avec la libéralisation du secteur du commerce, il serait très difficile qu’on en arrive à des prix homologués », récrimine Mame Bou Diouf, Secrétaire de l’Unacois Jappo. M. Diouf d’ajouter à l’attention de M. Farba Senghor, ministre du Commerce : « Cependant, pour ce qui est du sucre où l’Etat peut encore beaucoup faire
0 Commentaires
Participer à la Discussion