Ce mardi, le Chef de d’armée sénégalaise a abandonné le discours voilé pour expliquer les menaces et dangers qui planent sur notre pays. En effet, lors d’une conférence qu’il a animée, au cours du forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique. Avec d’autres hauts gradés d’armées étrangères, le Général Cheikh Gueye a listé ces menaces.
«Le Sénégal n’est pas à l’abri des périls surtout liés à la menace terroriste. Bénédiction des saints hommes, simple sursis, conjonction favorable des astres, la liste est longue lorsque quand les Sénégalais épiloguent sur la menace terroriste au Sénégal. (…). Certes, le Sénégal n’a jamais été la cible d’actions terroristes d’envergure, mais il n’est pas moins menacé que d’autres pays. Et, il a conscience de ne pas être à ‘abri de ce type d’attaques», a indiqué d’entrée, l’homme de tenue. Car, explique le général Gueye, l’appréciation des tendances lourdes du terrorisme international, une étude du contexte sous régional et régional, ainsi que la prise en compte de dynamiques internes à la société sénégalaise, «laissent entrevoir l’existence des menaces de risques et de vulnérabilités».
Pourquoi sommes nous exposés
Et les premiers risquent que souligne le patron de l’armée sénégalaise, réside dans la sanctuarisation. «Cette sanctuarisation croissante des territoires dans les pays développés, amène les groupes terroristes à s’attaquer aux intérêts de ces Etats dans d’autres pays où les mesures de sécurité sont moins stricts. Par exemple, les attentats de Nairobi et de Dar es Salaam contre les ambassades américaines. Dans ce contexte, le Sénégal présente des vulnérabilités du fait de sa proximité avec les pays victimes de ces attentats dont les ressortissants peuvent entrer au Sénégal sans visa», explique M. Gueye. Puis, la position géographique de notre pays, «espace de change à la jonction entre le monde arabo berbère et le monde négro africain », la position de port d’entrée des vols en provenance d’Afrique et d’Europe, sont autant d’atouts qui induisent cependant, «en même temps des vulnérabilités sur le plan sécuritaire exploitable par des réseaux terroristes », ajoute le chef d’Etat-major général des armées du Sénégal.
A cela, il faut aussi ajouter le dynamisme de la diplomatie sénégalaise, qui, selon l’homme de tenue, n’est pas pour l’éloigner de la visière des terroristes du fait de ses prises de position. Et l’encrage de notre pays «dans le camp de la liberté et de la démocratie en fait une cible potentielle dans certains milieux fondamentalistes», souligne le Général. De nos jours, un nombre important d’organisations internationales a aussi leurs sièges à Dakar. Et chaque jour, une multitude de rencontres internationales sont tenues sur le sol sénégalais. Ce qui l’expose au péril.
«Le signal inquiétant…»
Sur le plan sous régional et régional, le chef d’Etat Major des armées du Sénégal signale que «la proximité avec certains pays touchés par le terrorisme et du bassin sahelo sahelien comme le Nigéria, Afrique du Nord, est un signal inquiétant pour le Sénégal». Car, redoute le général, ces pays pourraient servir de base de repli de préparation et de départ d’activités terroristes pour les éléments terroristes. «L’alerte est déjà sonnée avec la montée de groupes armés terroristes au Mali. Dans ce pays frère, les groupes armées terroristes ont commencé par semer l’insécurité au nord puis se sont installés au centre, attaquent parfois Bamako et disposant de cellules au sud à la frontière ivoirienne», explique-t-il pour étayer ses propos. Le général Cheikh Gueye souligne aussi, qu’«aujourd’hui, les frontières du Mali sont devenues un problème pour les Etats limitrophes comme la Cote d’Ivoire qui a subi une attaque de la part de groupes venus de ce pays. La menace pourrait s’étendre sans préavis vers le Sénégal qui participe, par devoir de solidarité, à la Minusma », dit-il clairement.
Attention à la bande à Diokhané
L’autre bassin du terrorisme, qui peut déborder sur le Sénégal est celui de
Boko Haram. Celui-ci, depuis son allégeance à Daesh, s’appelle Province de l’Afrique de l’Ouest de l’Etat Islamique. «Cette reconversion d’identité participe d’une revendication ouverte d’un changement d’agenda passé de national à régional. Aussi, si la coalition des pays du bassin du lac Tchad ne parvenait pas à neutraliser ce groupe terroriste, celui-ci pourrait gangrener toute l’Afrique de l’ouest dont le Sénégal », alerte le Cemga. Et même, alerte l’homme de tenue, «un groupe de Sénégalais, dirigé par un certain Diokhané, a pu bénéficier d’une formation de Boko Haram avant d’envisager de créer une cellule au Sénégal». De plus, des Sénégalais, ayant combattu en Syrie et nos concitoyens pris au piège de l’immigration en Lybie, pourraient être enrôlés par les djihadistes et revenir au pays
«Revenir pour mettre en pratique leur savoir-faire terroriste déjà acquis. C’est dire que le Sénégal a une claire intelligence des enjeux de la menace terroriste devenue globale et internationale. Le contexte sous régional et régional place notre pays dans la ligne de mire des groupes terroristes qui gravitent à ses portes et qui peuvent saisir toutes sortes d’opportunités pour agir », conclut le général sur ce chapitre.
Ces menaces à l’intérieur de nos frontières
Mais, les menaces qui pèsent sur notre pays, ne sont pas qu’hors de nos frontières. En effet, selon le général Gueye, il y a, au Sénégal, des dynamiques internes qui pourraient faire le lit du terrorisme. En effet, même avec une population de plus de 90% de musulmans, la société sénégalaise est traditionnellement marquée par un esprit de tolérance et une convivialité qui garantit la cohabitation harmonieuse entre les citoyens de toutes confessions, montre le Général. «Au sein de la confession musulmane, la prédominance confrérique a favorisé la pratique de l’Islam, apaisé et tolérant », indique le conférencier. Une particularité sénégalaise redevable au rôle joué par de nombreuses figures religieuses de notre pays. «Fort de cela, la population sénégalaise s’est toujours sentie éloignée de la menace fondamentaliste étant persuadée que ce type de violence n’a pas sa place dans ce pays », indique le Général. Cependant, signale-t-il, «cet Islam a subi l’influence du fondamentalisme avec l’éclosion de mouvements islamistes financés le plus souvent de l’extérieur et se disant rénovateurs. Ces derniers considèrent les confréries comme étant un ‘‘bida’’, donc des cibles à combattre». «Certains, parmi eux, se singularisent par des discours religieux très radicaux proches de celui de beaucoup d’autres groupes, mais ne sont pas encore passés à l’acte », signale le Cemga. Aussi, au Sénégal, la croissance du chiisme aussi inquiète : «La montée du chiisme a été constatée sur la partie méridionale du Sénégal. Ce nouveau fondamentalisme, croit au Sénégal sur le lit de vulnérabilités structurelles que l’on retrouve dans beaucoup de pays africains», signale-t-il.
Globalement, le chef d’Etat-major général des armées, est très clair. Notre pays n’est pas «un empire dans un empire pour espérer s’extraire indéfiniment de la spirale terroriste». Il doit, comme tous les autres pays, faire face pour l’éradication de ce fléau.
33 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2016 (14:07 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (14:07 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (14:10 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (14:31 PM)C'est une des œuvres du défunt sculpteur Ousmane Sow
Anonyme
En Décembre, 2016 (14:32 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (14:46 PM)wasalam
Mareme Washington
En Décembre, 2016 (15:08 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (15:36 PM)Citoyen
En Décembre, 2016 (15:44 PM)uu réseau mafieux tente de construire à la hate une Station d'essence en face de la Brioche Dorée de Niarry Tally alors qu'une Station Shell se trouve à moins de 50 mètres.
Actuellement la circulation est bouchée et le danger plane sur les élèves de Saint-Pierre et Imam Abdou Ndiaye ainsi que tous ceux qui passe vers le Rond point de Niarry Tally.
Où Sont le Gouverneur et Préfet de Dakar?
Où est le Sous- Préfet de Grand-Dakar?
Où est le Maire de Grand-Dakar?
Où est le Ministre de l'Environnement et celui du Cadre de Vie?
Où sont les Agents de la protection civile?
Médecin après l'enterrement c'est regretable
Anonyme
En Décembre, 2016 (15:59 PM)On ne pense pas aux populations
Leupaleup
En Décembre, 2016 (16:57 PM)Second
En Décembre, 2016 (17:13 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (17:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (17:43 PM)On parle trop de futilités
Essayons d etre comme lui
Cultivons l excellence
Gnaw
En Décembre, 2016 (17:48 PM)Anonyme Sophia
En Décembre, 2016 (18:23 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (18:42 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (18:49 PM)Medzo De Tap
En Décembre, 2016 (18:56 PM)Évidence
En Décembre, 2016 (19:35 PM)Lougatois
En Décembre, 2016 (19:47 PM)CE SONT LES FRANCAIS QUI VIVENT CHEZ NOUS QUI NOUS METTENT EN DANGER . .Meme les americains ne sont plus sur la ligne de mire des djihadistes
Boko haram ,Ansardine ,Mujoa ...toutes ces organisations se sont d'abord rebelles contre l'etat central ,avant de vouloir un emirat dans leur pays ou ils vont pratiquer la charia
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Anonyme
En Décembre, 2016 (20:51 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (21:40 PM)Anonyme
En Décembre, 2016 (21:44 PM)Niassia
En Décembre, 2016 (22:20 PM)AJOURNE !
Anonyme
En Décembre, 2016 (23:04 PM)mais nak gni nga andale dagnou tak rip moytoule gnou yoboula TPI sénégal fo méti la djeume boul sonne
Anonyme
En Décembre, 2016 (00:26 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (08:33 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (08:48 AM)Ebrima
En Décembre, 2016 (09:13 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (10:12 AM)Anonyme
En Décembre, 2016 (10:27 AM)Bbb
En Décembre, 2016 (18:50 PM)Participer à la Discussion