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Politique

ENTRETIEN AVEC… WALY FALL, maire de la commune de Dieuppeul-Derklé, proche de Idrissa Seck :«le Ps gérait mieux les scandales»

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ENTRETIEN AVEC… WALY FALL, maire de la commune de Dieuppeul-Derklé, proche de Idrissa Seck :«le Ps gérait mieux les scandales»

 19 ans, Waly Fall, l’actuel maire de la commune d’arrondissement de Dieuppeul-Derklé, a été charmé par les cris de Sopi, portés alors par Me Wade et le Parti démocratique sénégalais (Pds). Avec les vicissitudes de la vie politique et les voies serpentantes du pouvoir, il est aujourd’hui dans le directoire chargé de gérer les soutiens de l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck, exclu du Pds pendant qu’il y reste, lui. Oh, ne lui parlez surtout pas de paradoxe ni de reniement de ses amitiés avec Idrissa Seck et Modou Diagne Fada. Waly Fall nous livre ici les jeux et enjeux de son choix et décrypte la situation nationale. Avec nuances, mais sans détours…

Une marche a été organisée, hier, par certains membres du Pds réclamant votre démission du poste de maire pour, disent-ils, absentéisme. Qu’avez-vous à dire par rapport à cette manifestation ?

Ces gens n’ont pas pu faire, malheureusement, leur marche, parce que le préfet leur a notifié l’arrêté d’interdiction ; ce que je regrette. Il était important qu’on leur laisse se mobiliser pour que l’on puisse déterminer leur nombre. Ils n’ont pas pu marcher, mais cela n’a pas empêché une dizaine de personnes de se rassembler, de faire appel à la presse. Celui qui est à la tête de cette pseudo-marche est un adversaire déclaré, car il a été le malheureux perdant lors des élections municipales. Il aspirait à être maire de Dieuppeul et il n’a pas eu la majorité. Les véritables motivations de cette marche sont à chercher ailleurs que dans une prétendue absence chronique ou une question de gestion de la commune. Aujourd’hui, nous sommes presque au crépuscule de nos mandats électifs au niveau des différentes communes du Sénégal. Je ne vois pas l’intérêt, aujourd’hui, à la fin des mandats, de soulever des problèmes qui, s’ils sont réels, assez sérieux, devraient plutôt perturber le bon fonctionnement de notre commune d’arrondissement. Nous osons espérer finir notre mandat en toute quiétude et avoir le sentiment d’avoir accompli une mission en fonction des moyens dont disposait la commune. Naturellement, je ne suis pas là pour dire que la commune a tout fait ; elle n’en avait pas tous les moyens, mais avec le peu dont nous disposions, on a essayé, tant soit peu, d’améliorer le cadre de vie et de répondre aux sollicitations des populations.

Vous avez assisté à la polémique entre le ministre de la Jeunesse et Condetto Niang, qui était directeur du Fnpj (Fonds national pour la promotion de la jeunesse). Vous qui avez été directeur de cette structure, comment vous avez perçu cette polémique ?

C’est avec tristesse. On a eu la chance d’être parmi les premiers jeunes à qui le Président Wade a bien voulu confier de très fortes responsabilités. Ceci ne devait en rien entamer notre caractère de républicains et notre souci d’avoir le sens de l’administration. Les Sénégalais ont assisté à des bisbilles entre un ministre et un de ses subordonnés. Ce qui constituait un fait insolite dans les annales de l’administration sénégalaise. Je l’ai vécu donc avec un souci réel, car personne ne connaît mieux que moi le Fnpj. Il est toujours bon de rappeler que, lorsque j’avais eu le privilège d’être nommé à la tête de cette structure, elle n’existait pas. C’était un décret qu’on m’a donné. On m’a demandé de faire la mise en corps. J’ai pris cette direction dans des conditions beaucoup plus difficiles. Mon successeur avait beaucoup plus de chance de faire mieux pour satisfaire, autant que possible, la jeunesse sénégalaise. Il y a des problèmes, de caractère humain, d’éducation, du sens de la responsabilité. Malheureusement, ils ont à concentrer leurs efforts ailleurs que sur l’essentiel sur lequel les jeunes étaient en légitimité de les attendre. C’étaient des passes d’armes regrettables, en espérant que le Sénégal ne va plus revivre pareille situation.

Après les chantiers de Thiès, vous avez suivi l’affaire des chantiers de la Corniche, comment vous avez apprécié le spectacle des accusations entre des gens au sommet de l’Etat ?

Le Sénégal mérite mieux que ces genres de scandales ou de pseudo-scandales que les gens agitent de gauche à droite et qui renforcent, aujourd’hui, le désespoir, pour ne pas dire la désillusion du peuple. Je ne maîtrise pas les tenants et aboutissants de ce prétendu scandale, mais en tout état de cause, c’est vrai ou ce n’est pas vrai, il y avait une manière plus judicieuse, plus responsable et républicaine de le gérer sans problème. Toute personne peut faire l’objet d’une accusation objective ou subjective, mais dans les deux cas, il y a la Justice pour tirer les choses au clair et rendre une décision juste vis-à-vis des uns et des autres. Mais, le déroulement de cette affaire me laisse très perplexe. Dans tous les cas, cela ne fait pas honneur au Sénégal. Ces autorités, si elles sont à l’étranger, comment elles peuvent se mettre aujourd’hui à défendre la bonne gouvernance dans les instances internationales alors que dans notre propre pays, on est en train de s’accuser, à tort ou à raison, de choses qui, malheureusement, ne devraient même pas faire l’objet d’une gestion sur la place publique ? Le régime sortant a duré ; il y a eu des scandales qui ont été gérés ou pas, mais cela l’a été de manière plus responsable. Au-delà de tout, les gens doivent comprendre qu’ils incarnent l’Etat. Il y a quand même un mythe que l’on doit faire valoir. Si les gens qu’on a nommés pour être les tenants du pouvoir au Sénégal se comportent pratiquement au même niveau que le citoyen lambda, alors il y a problème. Il y a eu l’affaire des chantiers de Thiès qui a été très douloureuse, un prétendu scandale politico-financier. On a vu, aujourd’hui, où cette affaire nous a menés. Je suis très ravi que Idrissa Seck ait été blanchi, même si on dit partiellement. Nous espérons, comme il a eu toujours à le dire, que la Justice va prochainement fermer ce dossier-là.

Justement, ce dossier vient d’être relancé avec la convocation de quatre témoins à propos des chantiers de Thiès. Comment vous comprenez que pendant que l’affaire des chantiers de la Corniche n’est pas encore élucidée, qu’on relance celle de Thiès ?

Je refuse de disserter sur une prétendue manipulation de la Justice, parce que je suis foncièrement républicain. Le Sénégal et les Sénégalais n’ont que la Justice qu’ils méritent. Le corps de la Justice n’est pas composé par des Français, des Européens, des Américains. Ce sont des Sénégalais qui, aujourd’hui, le composent. Ce n’est que le Sénégal que nous retrouverons à travers la Justice. A ce niveau, je ne peux pas être dans le Sénégal et vomir, entre guillemets, un pan de la société chargé de réguler. Si le dossier des chantiers de Thiès a été relancé, ça ne peut être qu’une très bonne chose. Il faut que ce dossier puisse connaître une issue, d’une manière ou d’une autre. On a accusé, emprisonné des gens. On a vu tout le tollé que cela a soulevé ; on ne peut pas non plus faire comme si le dossier n’existe plus. Il y a des gens aussi qui ont besoin de retrouver leur dignité. Un journal de la place dit qu’il y a des convocations, des commissions rogatoires revenues bredouille. En tout état de cause, je demeure confiant pour le cas de M. Seck. Ce qu’il a toujours clamé, malgré toutes les tentatives, on n’a pas encore réussi à nous prouver le contraire. Si la procédure suit son cours normal, Inchallah, il va avoir un non-lieu total qui lui permettra de laisser cette affaire derrière lui et de songer à une meilleure gestion de ce pays, au profit exclusif du peuple sénégalais.

Six ans après l’alternance, si vous observez, aujourd’hui, la situation sociale et économique du pays, quel est le sentiment qui vous anime ?

(Hésitation). Au début, tout le monde était animé des meilleures ambitions. L’alternance a été une chance extraordinaire pour le peuple sénégalais, de connaître un essor positif par rapport à son devenir. Il y a quand même des efforts qui sont en train d’être faits, mais, on pouvait mieux faire. Aujourd’hui, on ne peut pas fermer les yeux sur des querelles de chapelles, fratricides entre libéraux au pouvoir. On a perdu beaucoup de temps en s’entre tirant, en donnant des coups bas, alors qu’il y a la demande sociale qui attend et qui devait être notre seul credo. Je ne dis pas que le régime a les moyens de régler tous les problèmes des Sénégalais. Ce n’est pas possible. Mais, si la sérénité, le sens élevé du patriotisme et l’état d’esprit républicain étaient là, certainement la crise sociale que nous vivons devrait être mineure.

On a l’impression que, d’une part, le Président est bien informé et d’autre part, qu’il est pris comme en otage par son entourage. Les problèmes sont là, mais que les gens sont dans des postures de succession…

Je ne peux pas me permettre de parler de prise en otage du président de la République. Nous sommes dans un régime présidentiel très fort ; les constitutionnalistes le disent. Il a tous les pouvoirs, les moyens de savoir ce qui se passe. Il a le destin -je mets vraiment entre guillemets- politique ou bien nominatif de tout le monde. Maintenant, le Président peut avoir confiance à des gens qui, malheureusement, peuvent ne pas être à la hauteur de l’espoir qu’il a placé en eux ou ne pas refléter l’espoir auprès du peuple sénégalais. Le Président peut avoir confiance à une personne en la nommant ministre pour gérer un domaine déterminé, mais si ce ministre, aux yeux des Sénégalais, n’inspire pas confiance, ça pose un problème. Est-ce que le Président a mis les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ? Tel est le problème. Maintenant, c’est lui qui a les prérogatives constitutionnelles de nommer qui il veut. Comme tout Sénégalais, j’estime qu’il y a des gens aujourd’hui qui occupent des postes de responsabilité qu’ils ne méritent pas normalement.

Vous êtes dans un directoire de campagne de Idrissa Seck, qui a déclaré sa candidature aux élections présidentielles, qui est exclu du Pds. Vous, vous restez au Pds. Pourquoi un tel paradoxe ? L’est-il d’ailleurs ?

Avant de répondre, une précision de taille. Le directoire dont vous parlez n’est pas un directoire de campagne de M. Idrissa Seck. Au moment opportun, très certainement, au cas où il maintiendrait sa candidature, Dieu seul sait, puisque nous sommes en politique, je ne suis pas dans le secret de Dieu, en tout état de cause, si demain Idrissa Seck devait mettre en place son directoire de campagne, il ne peut le faire qu’avec des représentants des partis alliés qui décideront de le soutenir. En réalité, c’est peut-être le mot directoire qui peut apporter la confusion. La coïncidence avec la désignation de M. Macky Sall, comme directeur de campagne par le président de la République peut faire que les gens pensent que Idrissa Seck a mis en place, lui aussi, son directoire de campagne. Mais, c’est tout simplement une organisation administrative, très légère, permettant aux amis de Idrissa Seck de mieux gérer les différents problèmes auxquels ils sont confrontés. Idrissa Seck fait l’objet de beaucoup convoitises ; il y a des mouvements extraordinaires qui convergent vers lui. Il est important, dans le groupe de ses amis, qu’on puisse désigner un directoire qui va gérer soit les femmes, soit les jeunes. Dans un groupe où il n’y a pas de responsables, il y aura une cacophonie. C’est juste une organisation permettant de bien gérer les sympathisants, tout ce que Idrissa Seck devrait faire dans un premier temps. Mais, loin de nous l’idée d’être les seuls qui peuvent lui rendre service. D’ailleurs, il est important de préciser qu’il y a des gens plus compétents, plus puissants que nous, qui travaillent, aujourd’hui, avec Idrissa Seck et qui ne sont pas encore connus. Ce serait une grosse erreur que de croire que ceux qui soutiennent Idrissa Seck, ses amis les plus fidèles, ne sont constitués que la quinzaine de personnes au directoire. Il y a des gens très puissants qui, au moment opportun, jugeront de l’opportunité de leur sortie pour montrer leur soutien ou leur compagnonnage avec Idrissa Seck.

Mais, cela n’enlève en rien le paradoxe…

Nous sommes très logiques. J’ai lutté au Pds depuis 1986, j’avais 19 ans. Aux élections de 88, je n’avais pas encore 21 ans et j’ai siégé pour le Pds dans les bureaux de vote. Je ne connaissais pas Idrissa Seck. Peut-être, j’ai eu à apprécier, en 88 quand il a été jeune directeur de campagne du président de la République, son fameux discours qui était pour nous presque une leçon à réciter. C’est là où je l’ai vraiment connu, mais proche, c’était vraiment pas le cas. Donc, lorsque j’entrais dans le Pds, c’était à cause de Wade et non Idrissa Seck. Même Fada, un de mes grands amis, je me demande si nous ne l’avons pas trouvé dans le Pds. Cela veut dire que nous n’avons que le Pds. En réalité, cette différence de points de vue est liée au souci de voir comment le Pds peut préserver le pouvoir avec les meilleurs atouts, en tout cas moi, avec le Président Wade. C’est valable pour les autres, malgré les coups. Par contre, il a enlevé des gens pour mettre d’autres. Ceux qu’il a mis ont crû être plus légitimes, plus solides ou populaires à tel point de vouloir nous enterrer politiquement. Et c’est ce qu’on va refuser. On ne va pas accepter d’être enterrés politiquement par des gens qui ne vont même apercevoir notre poussière, nous sommes sûrs et certains, s’il y avait juste de la transparence au niveau de la gestion du parti, si on fait des renouvellements, des ventes des cartes correctement. Notre souci, c’est que le Pds puisse être pérennisé. Pourquoi il n’y a pas de paradoxe ? Quand Idrissa Seck faisait sa fameuse déclaration du 4 avril, parmi les pans de la société sur lesquels il comptait, il a dit compter d’abord sur sa famille naturelle qui est le Pds. Idrissa Seck ne s’est pas exclu du Pds, on l’a exclu. Il y a une différence entre démissionner et être exclu du Pds. Jusqu’à présent, à mon niveau d’information, Idrissa Seck n’a pas lâché le Pds, parce que, comme il l’a dit, il a contribué à la construction de ce parti. Il peut aspirer également à une grande part de son héritage. Dans le Pds, si on laissait la liberté aux gens de dire ouvertement ce qu’ils pensent, ceux qui sont en train de s’agiter, croyant avoir le bon bout, allaient vraiment revoir leurs ambitions.

Vous donnez donc crédit au propos de Jean-Paul Dias du Bcg disant que Idrissa Seck représente 60 % au Pds ?

Jusqu’à présent, je refuse l’opposition, dans le Pds, en pro-Wade et pro-Idy. Cela n’existe pas ! Je suis ami de Idrissa Seck, je le soutiens, nous partageons la même vision pour le devenir du Pds. Je ne suis ni anti-Wade ni pro-Idy. Je suis un militant du Pds qui estime qu’avec M. Seck, le parti peut aller mieux. D’ailleurs, en le faisant, on ne peut que rendre service au Président Wade, parce qu’un jour il va partir ; c’est un humain, comme tout le monde. Je ne suis pas sûr que le Président Wade souhaiterait après son départ que le Pds puisse péricliter. On se bat après son départ. Dans un an, deux ans, dix ans, Dieu seul le sait, il va partir, un jour. Il faut que la relève puisse être assurée. Quelle est la personne qui, aujourd’hui, aux yeux des Sénégalais, des militants, constitue le meilleur espoir ? C’est Idrissa Seck !

Logiquement donc, vous n’excluez pas des retrouvailles possibles entre Idrissa Seck et Me Wade ?

(Hésitation). Il faut quand même être raisonnable. Idrissa Seck n’a pas tourné le dos au Pds. Il y a quelqu’un qui disait : «Ce que vous ne savez pas, s’il existe un pro-Idy, c’est Me Abdoulaye Wade.» Cela veut dire beaucoup de choses. On ne peut pas ne pas regretter cette séparation temporaire ou définitive. Mais, pour le moment, rien n’est encore définitif. Cependant, Idrissa Seck a ses ambitions ; il a une vision pour les affaires de ce pays. Le Président a sa vision certainement ; ceux qu’il a désignés ont leur propre vision. Demain, les gens pourront comparer les visions pour voir quelle est la meilleure pour la gestion du Pds et celle du pays.

Est-ce que la longue absence de Idrissa Seck pendant que le pays bouillonne politiquement ne vous contrarie pas ?

Il y en a qui disent que Idrissa Seck doit être là, d’autres, non. Par moments, j’ai envie qu’il soit là, mais, après réflexion, entretien avec lui et les autres, je me rends compte que le travail qu’il est en train de faire à l’étranger est peut-être aussi important que ce qu’il pouvait faire dans ce pays. Si Idrissa Seck devait revenir, il devrait rester très longtemps pour sillonner l’ensemble des contrées du pays. Donc, mieux vaut qu’il gère ce qu’il a à gérer. D’après les signaux que nous recevons, il est en train de faire un très bon travail. Lorsqu’il jugera opportun de venir, tous les Sénégalais auront le plaisir de le revoir.

Très précisément, quel travail il est en train de faire ?

Lui, il est mieux placé que moi, au moment opportun… (Il interrompt)

Oui, mais, vous êtes ensemble, vous échangez, non ?

Cela ne veut pas dire que j’ai les prérogatives pour dévoiler ce qui est en train d’être fait. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il est en train de faire un très bon travail.

Etes-vous toujours en contact avec lui ?

Absolument ! A chaque fois qu’il y a nécessité qu’on se parle, on se parle, on trouve des plages pour le faire.

Sur quel aspect de la situation nationale vous avez eu à échanger récemment ?

Quand j’ai l’opportunité de parler avec lui, je me concentre davantage à mon travail de tentative de gestion de sa communication, ici, au niveau national. Peut-être, qu’avec les autres, notamment son porte-parole, il pourra davantage développer sur la situation nationale. C’est quelqu’un très au fait de ce qui se passe, qui réfléchit. S’il revient, vous verrez que, sur chaque problème, il a eu à réfléchir ; il a des solutions concrètes à proposer.

Quels seront les axes essentiels de votre campagne électorale ?

Une campagne électorale, ce n’est pas au pif qu’on désigne les thèmes ou la direction à prendre. A son retour -Idrissa Seck est assez futé, assez bien conseillé, il a l’habitude de consulter beaucoup de gens-, tout ceci sera mis sur la table. De ces consultations, va sortir le meilleur schéma pour mener une campagne électorale qui pourra lui permettre de faire partie des grands décideurs de ce pays.

Modou Diagne Fada est votre ami, vous avez eu une grande proximité. Lors du Prix Houphouët-Boigny, il a réitéré son attachement au président de la République. Certains y ont vu une démarcation par rapport à Idrissa Seck. Partagez-vous cet avis ?

Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Fada a toujours été constant dans ses positions. On a eu à lui poser plusieurs fois la question sur son amitié avec Idrissa Seck qu’il a assumée. Mais, sur le plan politique, il continue à dire qu’il a un seul leader : Me Abdoulaye Wade. Quand on lui a donné l’opportunité de prendre la parole, à l’occasion du grand meeting de Paris, tous ces détracteurs, qui ne sont pas plus légitimes que lui d’ailleurs dans le parti, devaient être dans leurs petits souliers. Il est jeune, mais en matière de courage, de fidélité, de témérité même pour servir le Président Wade, c’est difficile de voir quelqu’un qui peut l’égaler actuellement. Si on peut considérer cela comme une réhabilitation, entre guillemets, c’est une très bonne chose pour lui.

Cela ne vous gênerait pas, demain, de vous retrouver, lui dans la campagne pour Wade, vous dans celle de Idrissa Seck ?

Attendons d’abord de voir comment va se passer la campagne ! En tout état de cause, si campagne il y aura -puisqu’on est dans une situation floue-, je ferai campagne avec Idrissa Seck. En tout cas, avec la vision qu’il va donner et pour le parti et pour le pays.

Où en êtes-vous concrètement avec le troisième pôle ?

Je vous renvoie à mon frère Oumar Sarr. Chaque jour que Dieu fait, il y a des partis, des associations, des gens qui offrent leurs services ou qui font preuve d’une disponibilité envers Idrissa Seck pour le soutenir, pour proposer un projet de société alternatif par rapport à ce qui se fait.

Dans la perspective d’être avec Idrissa Seck, n’êtes-vous jamais habité par le doute ?

Le doute ? Jamais de la vie ! Pourquoi ? Parce que, j’ai le privilège, lorsqu’il doit prendre une décision, je fais partie du groupe qu’il consulte. Au moins, il peut avoir une idée ; il m’en parle ainsi qu’aux autres, je peux adhérer ou non, mais c’est une question d’arguments. Si on est convaincu, tant mieux. Je pouvais avoir un doute, si les choses m’échappaient.



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