Ousmane Sonko était, ce vendredi, à Linguère. Le leader du Pastef a tenu un rassemblement à côté du marché. Les jeunes se sont mobilisés, en particulier les élèves venus visiblement exprimer leurs doléances.
En effet, lors de son discours, le patron des patriotes a commencé à parler de l’électricité et de la santé. Mais à peine a-t-il démarré que les élèves lui ont indiqué leur priorité. ‘’Lycée, lycée, lycée’’, ont-ils répété en chœur.
En fait, le département n’a qu’un seul lycée qui porte le nom de Chérif Samsdine Aïdara. Or, l’augmentation de la population scolaire est telle que l’établissement ne peut plus répondre à la demande, si l’on en croit les élèves. ‘’Le lycée compte plus de 3 500 apprenants. Les élèves s’assoient à 3, voire 4 par table. Nous voulons un lycée au moins, voire deux. Un seul lycée ne suffit pas à la population de Vélingara. En 2017, il y avait 2 700 élèves et plus. L’augmentation est rapide, il faut donc au minimum un autre lycée’’, affirme Ousmane Keïta, étudiant, par ailleurs coordonnateur départemental du Pastef.
Dans le groupe des élèves, il y a la lycéenne Mariama Ndiaye. Cette élève de teint clair hésite à parler. Mais elle a tout de même envie de rendre publiques les difficultés liées à l’éducation. Elle finira par se lâcher. ‘’Nous voulons que le président Sonko, que nous avons envie de porter au pouvoir, change nos conditions d’études. Les enfants qui viennent des collèges sont des nomades (suivre des cours dans des salles empruntées hors de l’école), parce qu’il n’y pas assez de salles de classe. Certains professeurs débutent même leurs cours à 10 h, faute de places disponibles’’.
La jeune fille demande également des bus de transport pour les élèves. ‘’Il y a des gens qui habitent à 5 km du lycée. Ils font le trajet à pied. C’est dur et ça joue sur le mental. Nous avons vraiment besoin d’aide’’, lance-t-elle.
Ousmane Sonko a profité de cette interpellation pour demander à la population qui a été le vainqueur des élections locales et législatives à Vélingara. Devant le silence, le candidat de la coalition Sonko-Président a insisté sur la question. Ses interlocuteurs ont été obligés de reconnaitre que c’est le pouvoir. Une occasion qu’il a saisie pour demander aux électeurs d’être cohérents. ‘’A chaque élection, le pouvoir gagnent les localités les plus négligées. Dakar, Thiès et Diourbel font l’objet d’une attention particulière, et pourtant, à chaque fois qu’un régime perd le pouvoir, c’est parce qu’il a perdu ces zones. On dirait que les habitants de certaines régions veulent être trompés’’, regrette-t-il.
S’adressant à la jeunesse, il leur a demandé de renverser la tendance. C’est-à-dire de sanctionner tout pouvoir qui les aurait oubliés durant tout un mandat. Il leur a également invité à refuser tout achat de conscience, quitte à empocher un billet de 10 000 F Cfa et à voter contre le régime.
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Lycee
En Février, 2019 (09:01 AM)Participer à la Discussion