Que faire ? C’est la question que Lénine ne cessait de se poser face à des situations difficiles. Sans verser dans un parallélisme abstrait, on pourrait croire que le même questionnement taraude l’esprit de Me Abdoulaye Wade. Et pour cause. Confronté depuis quelque temps à de fortes critiques de la part de ses opposants politiques et soumis à la colère grandissante des entreprises et des ménages qui n’ont plus d’électricité, le président de la République semble dépassé par les évènements. Ne voulant pas commettre une nouvelle faute après la lettre au vitriol qu’il a adressée à Benno Siggil Senegaal, il tarde à réagir face à un sujet beaucoup plus important que les poussées de fièvre des hommes politiques : la situation de la Sénélec. Il en laisse le soin au Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye et au ministre de l’énergie Samuel Sarr. Mais confrontés au diktat de Gti et à d’autres intérêts privés très puissants qui contrôlent les pétrodollars, ces derniers sont impuissants au grand dam des Sénégalais qui, après la rupture du jeune, ne peuvent pas trouver de l’eau fraîche ! Quid de la réaction du Chef de l’Etat après les révélations de l’auteur de «Contes et Mécomptes de l’Anoci» ? Elle tarde à tomber et dans l’entourage du Chef, on s’évertue à dénicher «Deep throat» version affaire de l’Anoci. Ce qui ne fait qu’accentuer la défiance du peuple envers le pouvoir qui s’efforce dans certains domaines de faire des résultats, mais qui pêche souvent dans l’amateurisme et l’opacité dans beaucoup d’autres. C’est le cas du monument de la Renaissance dont l’opportunité de la construction est sujette à caution. Sans oublier l’implication de Karim Wade dans sa gestion. Une fois de plus, le président de la République expose son fils, comme il l’avait fait en lui confiant la gestion de l’Anoci. Et comme, au nom d’un «agenda caché», il l’a laissé plongé dans la fosse aux lions des politiques… Autant de cafouillages donnent l’impression d’un chef de l’Etat qui ne maîtrise plus la situation et qui se réfugie dans un silence bruyant et éloquent. A moins que ses frémissements ne soient des signes annonciateurs d’une fin de règne du régime libéral. Dans tous les cas de figure, les Sénégalais sont à l’écoute de leur président, sur les grandes de questions de l’heure.
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