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Politique

DEPART ANNONCE DU PM ET DE CERTAINS MINISTRES : L’administration en veilleuse, l’Etat en arrêt

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DEPART ANNONCE DU PM ET DE CERTAINS MINISTRES : L’administration en veilleuse, l’Etat en arrêt

Rares sont les services de l’Etat qui fonctionnent normalement car, depuis l’annonce d’un remaniement ministériel et le départ agité de certains ministres, les esprits sont plus tournés vers des manœuvres que dans le travail. Une panique généralisée s’est emparée de l’Etat. Et le fonctionnement de celui-ci de marquer un arrêt.

L’annonce de la formation d’un nouveau gouvernement et les réformes constitutionnelles prévues avec la mise en place prochaine de la vice-présidence ne sont pas pour encourager le fonctionnement de l’administration. Bien au contraire, des blocages sont notés dans la tenue des affaires du pays. Une situation qui s’explique par le sentiment d’angoisse généralisée qui envahit certaines personnalités à qui des responsabilités sont confiées dans le gouvernement ou dans les structures qui en dépendent directement.

Le premier service à être affecté par cette situation est la Primature où «des collaborateurs du Premier ministre, déjà briefé depuis quelques jours sur leur départ du 9ème étage du Building administratif, ne cachent plus le manque d’engouement dans le travail pour le temps indéfini qui leur reste». Cela n’est pas sans conséquences dans le fonctionnement du pays, si l’on sait que la plupart des décisions majeures proviennent de cette station primatorale. D’ailleurs, l’on confie que «les activités sont plus concentrées dans la mise en ordre des dossiers pour passation de service que dans l’élaboration et la mise en œuvre de politique en vue d’apporter des solutions aux attentes des populations». Un ministre influent de la République de confier : «J’ai rangé mes dossiers depuis longtemps. Je suis prêt à tout. Pas de problème.»

Le blues des prestataires de service

Cette «mauvaise volonté» n’est pas seulement notée à la Primature car, elle s’étend dans beaucoup de départements ministériels, mais à des degrés divers. Elle est plus ressentie dans les ministères dont le départ des hommes qui les tiennent est réclamé ou annoncé après qu’ils ont perdu dans leurs localités aux élections locales du 22 mars dernier. Mieux, des témoignages recueillis auprès d’agents en service dans ces ministères montrent que «les maîtres des lieux, même s’ils sont au Sénégal, s’absentent plus qu’ils ne se présentent dans les locaux». Un constat «désolant» et qui donne un coup de frein à l’évacuation de certaines urgences. C’est dans les directions ou service de d’administration générale et de l’équipement que l’arrêt des services est plus perceptible avec «une lenteur inhabituelle dans le traitement des dossiers de prestations de service». Un Dage, dont le départ de son ministre est fortement agité, souffle n’avoir «plus le courage d’établir des bons de commandes», «même si le service a besoin de certains consommables». Conséquence : le travail est au ralenti. Pis, nombreux sont les fournisseurs qui se plaignent de la léthargie notée ces derniers temps. «L’établissement des mandats ne suit plus le rythme habituel et il n’est pas prudent de les laisser à l’appréciation de la prochaine équipe. Si on ne vous connaît pas, la procédure de paiement des prestations de service peut tirer en longueur, ce qui n’est pas un avantage pour nous.» Ce n’est pas le propre des ministères car, des Directions générales sont dans le même cas dans la mesure où la nomination de ces derniers est étroitement liée aux relations de confiance qu’ils entretiennent avec leurs ministres de tutelle.

Bailleurs et partenaires au développement en retraite

Ce ralentissement du fonctionnement des services d’Etat est aujourd’hui accentué par la panique généralisée au sommet de l’Etat. Surtout au moment où le chef de l’Etat multiplie ses consultations en vue de la nomination du vice-président. Des sources ajoutent que «les audiences de Me Wade concernent aussi les personnes pressenties pour faire partie du prochain attelage gouvernemental». L’on renseigne même que «des ministres actuellement en service sont déjà informés de leur départ». Outre le blocage des services, des bailleurs de fonds et des partenaires au développement ne sont plus enthousiastes à l’idée d’entamer des pourparlers avec les décideurs actuels. En effet, un haut cadre confie avoir vécu cette expérience car, «un des bailleurs de fonds avec qui le ministère avait commencé à travailler a manifesté le désir de suspendre jusqu’au mois de mai, le temps que les nuages qui couvrent le gouvernement se dissipent». «Sans compter l’hypothèque sur certains programmes de développement», ajoute-t-on. Loin des services d’Etat, les collectivités locales vivent aussi ce blocage du fait de la réticence de certains percepteurs à décaisser en cette période de transition.



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