L’assemblée générale tenue ce dimanche sur le site de la «forêt classée» de Mbour 4 a été l’occasion pour les propriétaires de bâtiments démolis, qui ont commis un huissier et avec l’appui de leur avocat, Me Faty, d’annoncer une plainte contre Alioune Sow, le maire de Thiès-ouest qui a procédé, il près d’un an, à la démolition de leurs biens. Réclamant une indemnisation, le collectif qui a récemment rencontré le maire, a estimé que ce dernier ne dispose d’aucun acte légal autorisant la démolition de ces bâtiments construits avec des années d’économies.
«La mairie a autorisé un lotissement clandestin en 2006»
«Il se lève un beau jour, il vient, il détruit. Sans sommation. Dans son vocabulaire il n’y a que le mot destruction», proteste M. Dia, membre du collectif qui charge le maire Alioune Sow et les équipes précédentes qui ont autorisé, en 2006, un lotissement clandestin sur le site de la forêt classée, occasionnant ainsi des constructions sur la base de «lettres d’attribution illégales».
«C’est la mairie qui a poussé les populations à construire. On a été ici depuis plus de 20 ans et on n’a pas osé construire. Mais ils sont entrés ici de manière illégale, avec des actes d’attribution illégale à la veille des élections de 2006, avec le lotissement clandestin. C’est ce qui a poussé les gens à construire, parce qu’on risquait de perdre nos terrains», justifie M. Dia.
Toutefois, que les constructions soient légales ou non, «Nul n’a le droit de porter atteinte à la propriété d’autrui. On n’apprécie pas la question de la légalité ou de la légitimité des constructions, mais ces constructions constituent des impenses, qui constituent des propriétés privées et on ne peut pas porter atteinte de manière délibérée à une propriété privée, c’est un droit constitutionnellement reconnu. Nous, on ne parle pas de la terre, mais des impenses», a appuyé Me Faty qui annonce une plainte contre Alioune Sow.
Il faut rappeler que peu après ces démolitions, le maire de la Ville de Thiès, Talla Sylla, lors d’une rencontre avec le collectif, avait botté en touche, indiquant qu’il n’a été «ni acteur ni ordonnateur de ces démolitions».
Restés sans indemnisation depuis lors, les collectif et ses membres veulent aujourd'hui traduire Aliou Sow devant la justice.
7 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2015 (10:42 AM)Anonyme
En Juillet, 2015 (12:27 PM)Le Thiesois
En Juillet, 2015 (13:59 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (18:11 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (18:22 PM)Anonyme
En Juillet, 2015 (18:41 PM)Anonyme Bis
En Juillet, 2015 (18:57 PM)de Coeur ces pauvres gens qui se sont donnés leur vie pour mettre leur famille ???? sous un toit afin de leur garantir un avenir meilleur.Senegal...sunugaal...Dawalen yermande...
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