Ennuyé par la crise énergétique qui perdure et les délestages intempestifs de la Senelec qui ne semblent point s’estomper, le président de la République aurait intimé l’ordre, le mardi 26 septembre avant de s’envoler pour Bucarest pour les besoins du sommet de la Francophonie, à son Premier ministre d’apporter une solution « rapide et efficace » à ces problèmes. Sinon…
Me Wade ne veut plus entendre parler de délestage encore moins, de pénurie de carburant et de gaz. Il l’aurait clairement signifié à son Premier ministre, apprend-on de sources généralement bien informées, avant de s’envoler pour Bucarest hier, mercredi 27 septembre pour aller assister au sommet de la Francophonie qui s’y déroule. L’ultimatum présidentiel voudrait que le chef du gouvernement apporte solutions idoines à la crise énergétique qui frappe le pays de plein-fouet depuis quelques mois maintenant et qui a pour conséquences visibles, les délestages intempestifs de la Senelec ainsi que la pénurie du carburant qu’on a frôlé tout dernièrement. Le chef de l’Etat lui aura donné jusqu’à la fin du mois d’octobre qui pointe, pour résoudre définitivement le problème, assurent les mêmes sources. Sinon…
Cette prise de position présidentielle résulterait du manque de réactions judicieuses de son gouvernement face à cette crise. Celui-ci en effet, non content de se renvoyer la balle en coulisse, s’était vivement pris tout récemment dans une « curieuse » correspondance adressée au directeur général de la Senelec, pour lui souligner qu’il était le seul responsable de la situation que vivait le pays à ce niveau. Car, selon la missive, la Senelec devrait quelque 27 milliards de francs à ses fournisseurs pétroliers non payés. Elle indiquait également que cette dette pesait lourdement sur l’ardoise pétrolière du pays et plombait par la même occasion les importations, occasionnant du coup, ou aggravant la crise énergétique. Par voie de conséquences, le gouvernement exigeait de la Senelec de s’acquitter de ses redevances en rééquilibrant sa trésorerie.
En réponse, la Senelec, dont certains cadres s’étonnent de cette propension de l’Etat à jouer les « agents de recouvrement » pour les pétroliers, assure qu’elle était à jour pour « l’essentiel » de ses redevances. Selon elle, « la crise énergétique résulterait simplement d’un manque de réaction à temps de l’Exécutif alors que dès l’année 2005, son attention avait été attirée sur tout ce qui advient aujourd’hui, le gouvernement avait fait la sourde oreille ». Ils ajoutent que l’Etat ne s’est pas, jusqu’ici, acquitté de son ardoise vis-à-vis de la boîte, ardoise qui s’éleverait à quelques 27 milliards de Fcfa. Toujours est-il que le ministre de l’Energie, Me Madické Niang qui tient aujourd’hui, jeudi 28 septembre un point de presse, certainement pour « fournir à l’opinion » ses solutions, se serait démené pour trouver de l’argent nécessaire. Simple palliatif ? On en saura un peu plus après sa sortie.
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