Le Parti communiste chinois (Pcc) est au pouvoir depuis 60 ans en Chine. Wang Jiaru, ministre en charge des Affaires internationales du Pcc, a fait la révélation, hier. Il a donné les secrets à la direction du Parti démocratique sénégalais (Pds) qui veut conserver le pouvoir pendant 50 ans.
Comment faire pour rester au pouvoir pendant cinquante ans ? C’est la question qui hantait le sommeil du Parti démocratique sénégalais (Pds). Mais depuis hier, les libéraux semblent voir un peu plus clair dans leur ambitieux projet. Et la bonne recette vient de la Chine, le pays de Mao Tsé-Toung. Wang Jiaru, ministre en charge des Affaires internationales du Parti communiste Chinois (Pcc), a rencontré une délégation du Parti démocratique sénégalais (Pds), conduite par Lamine Bâ, chargé des Relations internationales du Pds. Devant les responsables du Pds, Doudou Wade, Abdoulaye Faye, Woré Sarr, entre autres, le ministre du Pcc a fait un véritable cours magistral sur le Parti communiste chinois et donné des conseils au Pds pour conserver le pouvoir le plus longtemps possible.
A en croire, M. Jiaru, «la conservation du pouvoir est plus difficile que sa conquête». Il explique que «le Pcc est au pouvoir depuis soixante ans. Pour rester au pouvoir pendant tout ce temps, il a fallu des succès économiques et sociaux. Certains pensent qu’en Chine, c’est le système du parti unique. Alors que tel n’est pas le cas». Il ajoute que «ce n’est pas pour rien que la Chine est devenue une puissance mondiale». Cette place de la Chine est rendue possible grâce à une discipline que le Pcc s’est imposée. Ce qui fait que la décision du parti est partout respectée. «Elle est appliquée par le gouvernement.» Il reconnaît qu’en Chine, dans le Pcc, il y a des cas de corruption. «Certains cadres du Pcc profitent de leur statut pour profiter des masses populaires. Mais puisque c’est la discipline qui régit le Parti communiste, il y a une commission de contrôle et de discipline très stricte qui veille sur tout. Des inspections et des missions de vérification sont souvent envoyées pour contrôler le travail des responsables du parti.»
Mieux, précise-t-il : «Le Pcc reçoit des lettres de protestation des citoyens. Si après vérification, on se rend compte qu’un cadre est mêlé dans une affaire, il est sévèrement sanctionné.» L’école du parti, vient compléter le tableau. «Il y a une école du parti qui forme les cadres et les simples membres. De la base au sommet. Tous les cinq années, les cadres du parti sont envoyés à l’école pour se former. Une séance de formation de trois mois est suivie par les cadres du parti pour renforcer leurs capacités à exercer le pouvoir et relever leur niveau.» Parce que, dit-il : «Le monde évolue, il faut s’adapter aux mutations du monde.» À l’en croire, le Pcc compte 76 millions d’adhérents. Et n’y entre pas qui veut. A preuve, le Pcc rejette chaque année 4 millions de demandes d’adhésion. Si on permettait à n’importe qui d’adhérer au Pcc, toute la Chine serait membre», raille-t-il.
Les responsables libéraux ont attentivement suivi le cours de Wang Jiaru. Ils comptent se rendre en Chine prochainement sur invitation du Pcc pour voir de plus près l’applicabilité de telles recettes au Sénégal.
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