Conseil rural de Mbane : Les libéraux veulent une délégation spéciale

Certaines populations de la communauté rurale de Mbane, d’obédience libérale, réclament l’érection, dans leur localité, d’une délégation spéciale. Ces populations n’ont pas manqué, dans la foulée, de clouer au pilori ‘les décisions impopulaires et partisanes qui défavorisent plus les populations qu’elles n’apportent de solutions à leurs problèmes’.

Brandissant des slogans hostiles au Pcr Aliou Diack, issu de la coalition Bennoo Siggil Senegaal, les libéraux de Mbane, à travers les propos de Sago Fall et Madiakhaté Niang, ont dénoncé, avec l’énergie du désespoir, la désaffectation tous azimuts des terres déjà octroyées à des populations qui ont commencé à les exploiter. Sous le chaud soleil, ces représentants des différents villages de la vaste communauté rurale de Mbane ont cité, à titre d’exemple, le cas d’un habitant qui s’est vu retirer son lopin de terre puis remis dans ses droits. Et, selon nos sources, il a même fallu que l’autorité invalide cette décision du conseil rural pour que l’eau recommence à couler au niveau du chenal qu’il a construit pour amener l’eau jusqu’aux périmètres situés très loin de la Taouey, seule source d’eau de la zone. A cela s’ajoute, selon les protestataires, le fait que ‘le président Aliou Diack se permet de désaffecter des terres aux populations autochtones en protégeant ses proches à qui il laisse toute la latitude d’exploiter’. Au surplus, les marcheurs ont brocardé M. Diack qu’ils accusent de favoriser des éléments de sa formation politique.

Hormis, ‘le chenal de la discorde’ et l’épineuse question de la gestion foncière, Sago Fall, Madiakhaté Niang et leurs camarades ont fustigé la ‘propension assimilable à une vilaine habitude’ qu’a le successeur du sénateur Ndobo Ciré Diallo à traduire en justice ses administrés ‘pour un oui et pour un non’. ‘En conseil rural, il suffit juste de le contredire ou de donner un avis contraire pour être traîné devant la justice’, font-ils noter. Dans ce registre, les contempteurs d’Aliou Diack ont plaidé pour que ‘l’argent de la communauté rurale ne serve plus à payer des cabinets d’avocats, qu’il ne serve plus à combattre les populations sur le terrain judiciaire’. Ainsi, ils lui rappellent que les préoccupations des populations de Mbane tournent autour de l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation pour tous entre autres.

Joint au téléphone pour réagir aux critiques de ses administrés, Aliou Diack qui se trouve présentement à Dakar n’a pas souhaité ‘polémiquer’. ‘Je laisse toute la latitude aux populations d’apprécier sur le terrain ce que nous faisons’, dit-il simplement.