Blocages dans le règlement du dossier d’Africamer : Innocence Ntap Ndiaye se disculpe et met tout sur le dos de Souleymane Ndéné Ndiaye

Le ministre de la Fonction publique a indiqué, hier, que le dénouement du dossier lié à la situation des travailleurs d’Africamer résulte du non respect par le ministère de l’Économie maritime des engagements auxquels ce dernier aurait souscrit. Dana la foulée, Innocence Ntap Ndiaye juge «mensongères et fallacieuses les déclarations» faisant croire qu’elle veut politiser le combat des travailleurs.

Le ministère de l’Economie maritime devait superviser la vente des stocks de la société (Africamer) qui allait permettre le paiement d’avances sur salaire au personnel, a rappelé le ministre de la Fonction publique, hier, au cours d’une rencontre avec la presse sur la situation sociale d’Africamer. Malheureusement, cet engagement de son collègue, Souleymane Ndéné Ndiaye, n’a pas été respecté. Conséquence : les travailleurs d’Africamer sont encore loin de sortir la tête de l’eau. Parmi les mesures prises pour dénouer la situation, le ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, du Travail et des Organisations professionnelles rappelle l’initiative prise par le président de la République de porter plainte contre le patron d’Africamer, Giorgio Gabrielli pour, dit-elle, astreindre ce dernier à s’acquitter du paiement des travailleurs. Sur ce point, le ministre a répété que c’est encore fallacieux de faire croire que M. Gabrielli est intouchable ou qu’il bénéficierait d’une protection particulière. «Nous sommes dans une République où chacun a des obligations. M. Gabrielli n’est pas un intouchable. C’est même très faux de le croire. Le Président de la République a porté une plainte dont nous attendons la suite. C’est à la justice de faire son travail», a souligné le ministre. Aussi rappelle-t-elle la proposition du chef de l’Etat d’ouvrir le capital d’Africamer aux travailleurs. Suite à la récente sortie des travailleurs l’accusant de vouloir politiser leur combat, Innocence Ntap Ndiaye s’est dite très indignée de ces déclarations. « On m’accuse de ne pas respecter la liberté d’association. Ce qui est faux. Le Sénégal est aujourd’hui cité en exemple, jusque lors de la dernière conférence du Bureau international du travail. Le traitement réservé à ces déclarations par le journal « Le Populaire » est tendancieux. On m’accuse et, pendant ce temps, on tresse des lauriers au ministre de l’Economie maritime. Ce qui cache quelque chose. Les propos prêtés au ministre de la Fonction publique sont faux. Je ne connais même pas cette dame que je n’ai jamais rencontrée.» Dans ce chapitre, le ministre invite les travailleurs à être équidistants. «Il ne faut que les travailleurs se trompent de combat. Je les invite à être équidistants de certains combats et ce combat en est un. Il faut que les travailleurs fassent attention. Il y a des combats qui ne doivent pas être les leurs», a ajouté le ministre.