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BILAN SPORTIF DE L’ALTERNANCE : Wade sème des milliards, récolte des miettes

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BILAN SPORTIF DE L’ALTERNANCE : Wade sème des milliards, récolte des miettes
Des milliards investis. Des résultats spectaculaires. Des infrastructures inexistantes. Cascade de démissions. Valse des ministres. Absence de politique sportive. Le bilan sportif du Sénégal sous le règne de l’Alternance a mi-figue, mi-raisin. Contre à Abdou Diouf, Abdoulaye Wade a investi des milliards dans ce secteur mais il n’a encore récolté que du vent. 

Qu’est ce que le régime de l’Alternance a apporté de plus sur le plan sportif depuis sa survenance le 19 mars 2000 ? Huit (8) ans après que l’arrivée des Libéraux à la tête de la magistrature suprême un bilan s’impose.

La première remarque c’est qu’il y a plus d’argent investi comme jamais dans le domaine du sport. Des milliards ont été engloutis dans différentes compétitions comme le football et le basket.

Les performances aussi ont été nombreuses et dans différentes disciplines sportives. D’où la naissance du fameux slogan “Le Sénégal qui gagne“ porté fièrement en bandoulière par le président de la République, Abdoulaye Wade qui s’y appuie pour vanter les mérites de son pays à travers le monde entier.

Le premier résultat a été réalisé par les “Lionnes“ de basket. Les filles de Mbaye Guèye, alors coach, étrennent leur neuvième titre à Alger en décembre 2000. La Der de Mame Maty Mbengue qui dévient ainsi la légende vivante du basket-ball sénégalais.

Suivront dans le désordre, l’athlétisme avec la médaille d’or d’Amy Mbacké Thiam aux championnats du monde d’Edmonton en 2001, de Ndiss Kaba Badji (Jeux africains d’Alger 2007), le judo avec Hortense Diédhiou médaillée d’or aux mêmes joutes africaines, qui imite Gisèle Mendy en 2003 à Abuja. En Taekwondo, Bineta Diédhiou fera de même.

En Lutte, le Sénégal marque d’une empreinte indélébile cette discipline en régnant sans partage dans les championnats d’Afrique aussi bien en individuel qu’en équipe. Au Scrabble avec Ndongo Samba Sylla, en Natation avec Malick Fall, le drapeau tricolore flotte partout.

Mais sans nul doute, c’est avec le football que l’alternance a écrit les plus belles pages de son histoire. Une première qualification dans une phase finale de Coupe du monde en Asie soldée par une qualification en quarts de finale et une victoire en match d’ouverture devant la France, championne du monde (1998) et d’Europe (2000).

Auparavant, les camarades d’Aliou Cissé avaient fini par marquer les esprits à la Can 2002 à Bamako au Mali. Là également, pour la première fois, le Sénégal atteint une finale.

Autre fait marquant de ces années d’Alternance, ce sont les récompenses qui suivent à chaque fois qu’un athlète monte sur la marche du podium. Mais que reste-il de ces moments forts ? De ces spectaculaires résultats ? Le constat est désolant. Sur la durée, ils n’ont pas pu être pérennisés.

Les “Lionnes“ de Basket ont perdu leur suprématie devant les “Tigers Ladies“ du Nigeria qui les détrônent en 2003 à Abuja puis en Maputo au Mozambique en 2005. Même en 2007 à Dakar, la bande de Aya Traoré s’est faite subtiliser le trophée par Amchatou Maïga.

En football, les “Lions“ également sombrent à Radés en 2004, se font piéger par Emmanuel “Shéyi“ Adébayor pour le Mondial 2006 en Allemagne. Mais c’est surtout en janvier 2008 que l’équipe nationale va toucher le fond. Pour la première fois dans l’histoire, le Sénégal sort au 1er tour sans enregistrer la moindre victoire.

Une gestion « populiste » du football

Des milliards injectés dans le sport et particulièrement dans le football, n’avaient pas pour but, de régler les problèmes structurels. C’était plutôt à la recherche de résultats immédiats devant servir d’acquis pour les campagnes électorales. Comme disait l’autre : “la différence entre un homme d’Etat et un homme politique, c’est que le premier pense toujours à la prochaine génération ; alors que le second ne se soucie que de la prochaine élection“.

Après l’accession de Me Wade à la magistrature suprême, il a fait plusieurs promesses parmi lesquelles la construction des infrastructures sportives à grande échelle devant permettre à chaque sénégalais partout où il se trouve de pratiquer la discipline sportive de son choix. Mais huit ans après la seule réalisation visible est le gazon synthétique du stade Demba Diop qui a coûté environ 600 millions. La réfection de la piste d’athlétisme de stade Iba Mar Diop n’a été possible qu’avec le concours de l’Iaaf de Lamine Diack. L’arène nationale est encore sa réalisation. Pendant ce temps, le régime de l’Alternance a démoli le stade Assane Diouf à des fins d’affairistes.

Les onze (11) autres stades régionaux devant être construits grâce à la coopération chinoise viennent juste de démarrer.

Valse des ministres des Sports

En huit ans seulement, l’Alternance a broyé trois ministres des sports. Ce qui témoigne de l’instabilité qu’a connue le département ministériel. Joseph Ndong a été le premier à atterrir à la rue Carnot. Sous son magistère est né le “Comité foot 2002“ ayant débouché sur les résultats de la Can et du Mondial de la même année. Mais il sera emporté par les élections locales en 2002 pour avoir été battu dans son fief à Mbour.

Il est remplacé par Youssoupha Ndiaye. L’ancien international et ancien président du Conseil Constitutionnel entreprend de réformer le football sénégalais. Il s’est fait d’abord remarquer par son véritable réquisitoire contre les Fédéraux lors de l’Assemblée générale ordinaire. Il les accuse “d’enregistrement illicite“. El Hadji Malick Sy “Souris“ claque la porte. Plusieurs de ses collaborateurs atterrissent en prison. Mais la justice finit par leur décerner un non-lieu total.

Youssoupha Ndiaye sera à son tour emporté par le match nul-défaite face au Togo en éliminatoire du Mondial 2006.

Arrive alors Daouda Faye “Vava“. Un homme du mouvement sportif. Mais très tôt, les divergences avec la Fédération refont surface.

“Vava“ est à son tour remercié après un terrible bras de fer qui va atterrir à Zurich. Depuis c’est Issa Mbaye Samb qui a la lourde charge de gérer le très sensible département des Sports. A moins qu’il ne soit emporté par les marabouts et la délégation pléthorique de la Can 2008 ? On ne le souhaite pas.



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