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Politique

BABACAR GAYE, MINISTRE D’ETAT, CHARGE DES AFFAIRES POLITIQUES SUR LA DIPLOMATIE : « Il est du devoir de l’opposition de faire corps avec le président Wade »

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BABACAR GAYE, MINISTRE D’ETAT, CHARGE DES AFFAIRES POLITIQUES SUR LA DIPLOMATIE : « Il est du devoir de l’opposition de faire corps avec le président Wade »

Descendre plus fréquemment à la base pour, non seulement se conformer à la nouvelle dynamique de massification à outrance du Parti démocratique sénégalais voulue par Abdoulaye Wade, mais surtout partager avec les populations les importantes questions de l’heure, au Sénégal et sur le plan international, est devenu un impératif qui s’inscrit dans le cadre d’une bonne préparation en direction de 2012. En tout cas de telles exigences semblent préoccuper le ministre d’Etat, chargé des Affaires politiques, Babacar Gaye, par ailleurs secrétaire général de la fédération Pds qui pense qu’il est du devoir de l’opposition de faire corps avec Me Wade. Entretien.

M. le ministre d’Etat, vous avez convoqué des militants et responsables du Pds des Communautés rurales de la région. Qu’est-ce qui explique cette démarche ?

« Il a été question d’informer les militants de base des décisions prises par l’Etat en faisant voter la Loi instituant la parité homme-femme pour les fonctions électives, mais aussi, l’adoption de la loi d’orientation sociale qui instaure de nouveaux paradigmes dans la problématique du développement. Nous n’avons pas manqué d’apporter nos sentiments de satisfaction suite à l’érection du Monument de la renaissance africaine, à son inauguration, mais surtout réagir par rapport aux questions d’actualité qui concernent la diplomatie sénégalaise.

Pour ce qui est de la loi instituant la parité, nous avons informé les populations de Kaffrine, principalement les femmes, qui ont bien accueilli cette décision du gouvernement et qui ont profité de cette rencontre pour féliciter le président de la République, le remercier, afin de s’inscrire dans une dynamique de la vulgarisation de ladite loi.

Nous avons aussi partagé avec les handicapés de Kaffrine, mais aussi les personnes du 3e âge la loi d’orientation sociale adoptée par le Parlement du Sénégal afin de créer une nouvelle façon d’intégrer les handicapés et les couches vulnérables dans le processus du développement social.

Il a également été question, le mois dernier, de la libération de Clotilde Réiss, libération pour laquelle la diplomatie sénégalaise a été très active, particulièrement le président de la République qui s’est impliqué depuis plus d’une année pour que la Française soit libérée. Pour ce que le président Wade représente pour le peuple d’Iran et pour le président Ahmedinejade, Kaffrine devait en être informé, ainsi que la fédération et les militants. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas manqué de féliciter le chef de l’Etat pour ce succès diplomatique.

Est-ce aussi une manière d’informer les populations de votre région sur la sortie de Me Wade devant l’ambassadrice des Etats-Unis et vous élever contre la position de certains membres de l’opposition ?

Vous savez, les relations avec l’Iran, des pays comme la Chine et la Corée, des pays émergents comme l’Inde et le Brésil, ne facilitent pas nos relations avec nos amis traditionnels qui, peut-être, ont pensé à tort que le Sénégal était une chasse gardée. Je pense que la diversification de notre diplomatie surtout économique a induit, forcément, de nouveaux paradigmes dans nos relations avec nos partenaires que sont les Etats-Unis d’Amérique qui, il faut le rappeler, ne peuvent pas et ne doivent pas nous dicter notre façon de rencontrer et de fréquenter nos amis, surtout que ces amis-là sont des musulmans comme nous. Il s’y ajoute que c’est la première fois dans l’histoire économique du Sénégal qu’un pays délocalise une usine de montage de véhicule et cela, nous le devons à la coopération iranienne. Ca ne s’arrête pas là, il y aura une autre usine de montage de camions et là aussi, nous le devons à l’Inde.

Il était par contre du devoir de certains membres de l’opposition, de faire corps avec le président de la République en pareilles circonstances, au lieu de défendre leurs propres intérêts économiques. Des gens, plutôt des « quotataires » qui se sont enrichis dans le pétrole, raison pour laquelle ils ont une vision singulière de la diplomatie.

Le Sénégal attend beaucoup d’argent des Etats-Unis. La sortie du président de la République va-t-elle compromettre l’obtention de cette manne financière ?

« Nous ne crachons pas sur l’aide internationale, surtout quand elle est constituée de milliards, mais ce n’est pas simplement avec les Etats-Unis d’Amérique que nous pourrons avoir les ressources qu’il nous faut. Nous devons compter d’abord sur nos propres moyens pour nous développer. Ensuite nous ouvrir aux autres pays qui sont prêts à coopérer de manière égalitaire avec le Sénégal pour instaurer un partenariat gagnant-gagnant. Je pense qu’à ce niveau-là, le Sénégal n’a absolument rien à perdre, d’autant que nous n’avons encore reçu un sou de ce que vous appelez la contribution des Etats-Unis que nous attendons et que nous continuons d’attendre en gardant notre dignité de sénégalais, même si nous sommes un petit pays ».

Au-delà même de cette polémique autour de la contribution américaine, ne trouvez-vous pas qu’il y a un travail à faire dans le sens de l’assainissement des dépenses publiques ?

« Je suis d’accord avec vous. C’est d’ailleurs pour cette raison que le chef de l’Etat avait institué la Commission de lutte contre la corruption et la concussion. C’est également pour cette raison qu’il a pris un décret pour rendre plus corsées les passations des marchés publics qui, aujourd’hui, freinent l’acticité du gouvernement. Tout cela, ce sont des efforts énormes qui font que le président de la République s’est installé dans une dynamique d’une gouvernance transparente, d’une bonne gouvernance économique, d’une bonne gouvernance financière, d’une bonne gouvernance politique qui doit engendrer une gouvernance sociale. Je pense qu’à ce niveau-là, on ne peut rien reprocher au président, surtout qu’il a dit aux Américains, si vous voyez un corrompu, amenez le moi, je le mets au gnouf ».



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