Après l’impopularité manifeste du Gouvernement de Macky III - Place à un Premier ministre technocrate !

 

Au contraire, les « Macky Boy’s » n’avaient comme armes de guerre que des tam-tams, des trompettes et banderoles, ainsi que des billets de banque ! histoire de pouvoir justifier les fonds soutirés au président Wade. Car, pour les besoins de cette campagne, les responsables libéraux ont apeuré le président de la République en lui disant qu’un faible taux de participation pourrait être interprété comme une défaite pour lui et une victoire pour l’opposition, vu que la frange représentative de celle-là avait appelé au boycott. Il fallait donc pousser le Président à décaisser un trésor de guerre alors qu’il n’y avait pas de guerre. À cet effet, les rares meetings, marches bleues et autres « mobilisations » ressemblaient à des campagnes de blanchiment d’argent. Parce que les fonds destinés à la campagne électorale n’ont pas été redistribués à la base. D’où le fort taux d’abstention. S’y ajoute l’impopularité des ministres têtes de listes, des investis locaux, des lieutenants suppléants etc… Par exemple à Touba, malgré la pose de la première pierre de la mosquée de « Gouye-mouride » à Grand-Dakar, malgré le démarrage des grands travaux de la ville sainte annoncé en pleine campagne électorale, les populations ont tourné le dos aux urnes. D’ailleurs,Touba fait partie des localités ayant enregistré le plus faible taux de participation avec 29,80 %. Quand il s’agit de faire sortir les populations de Touba, les Moustapha Cissé Lo, Fallou Mbacké, Cheikh Béthio Thioune et autres Serigne Makhtar Diakhaté savent désormais qu’ils ne représentent plus rien dans cette localité ! Le cuisant revers du Pds lors des élections législatives de dimanche dernier est également dû à une sanction de ses propres électeurs qui ne lui pardonnent pas la cherté du coût de la vie. Depuis la présidentielle, en effet, on a assisté à une augmentation en cascade des prix des denrées de première nécessité. Il y a également une désaffection politique de la part des Sénégalais qui viennent de comprendre finalement que le gouvernement de Macky III n’a fait aucun effort pour soulager leur quotidien. Plus grave, l’Etat a fermé les yeux sur la mafia des industries du lait qui commercialise des produits comme « Jaboot », « Bonnet-bleu », « Satrec-Vitalait » etc… et qui s’enrichissent frauduleusement sur le dos des Sénégalais en appliquant des prix… inhumains. Et ce alors que le lait est indispensable à certains sujets âgés ou fragiles comme les nourrissons, les vieillards et les malades comateux. À l’issue de ces élections législatives de 2007, force est de constater que Me Abdoulaye Wade est l’âme du Pds, sa charpente. Grâce à son charisme, sa vision, sa générosité, son savoir-faire et sa capacité de travail, le Général Wade vient de montrer à ses « colonels », « commandants » et « lieutenants » autoproclamés qu’il est le véritable chef d’état-major du Pds. Parce que malgré les moyens financiers et matériels qu’il a mis à la disposition du Parti, les responsables n’ont même pas été capables de sortir un million d’électeurs sur les quelque cinq millions d’inscrits. Et comme les politiciens ont échoué, place aux technocrates. Aux technocrates composés d’économistes, de financiers, de sociologues, d’informaticiens, d’ingénieurs, de médecins, de diplomates etc… pour faire redémarrer le Sénégal sur une nouvelle dynamique. Une chose est sûre : le président Me Wade n’a plus besoin d’un gouvernement à majorité politique puisqu’il n’y a plus d’enjeux politiques à l’horizon. Du moins pas dans l’immédiat. Pis, un Premier ministre politique entouré de ministres et sous-ministres politiques ne serait que source de querelles et polémiques à n’en plus finir ! Or, les enjeux socio-économiques doivent être un grand défi pour ce second mandat de l’Alternance 2. Indéniablement, le chemin vers le prochain gouvernement est semé d’embûches. Moult obstacles vont retarder sa mise en place. Autant dire que la cohabitation des politiques avec la technocratie s’annonce des plus périlleuses. Dans le contexte politique actuel, Me Wade est appelé impérativement à doter le pays d’un gouvernement à la Sarkozy. Un gouvernement serré ou réduit par la taille, mais grand et large par ses attributions. En tout cas, les Sénégalais ont fait savoir qu’ils ne comptent pas sur l’Assemblée « nationale » pour vaincre le chômage, la cherté de la vie et les difficultés de tous ordres auxquelles ils sont confrontés tous les jours. Dimanche, le peuple qui a refusé d’aller voter, a voulu transmettre ce message à Wade : « Président, vous êtes la clé de voûte de notre survie ! » Puisse-t-il être entendu…