Amath Dansokho a signalé que le gouvernement est en train de fomenter une cabale contre sa personne, dans le but de le mettre en prison, sous le fallacieux prétexte qu'il serait derrière les émeutes que la capitale a connues ces derniers jours. Le leader du Pit a laissé entendre que tout le tintamarre que Wade fait sur la tenue du prochain sommet de l'Oci, cache sa volonté d’opérer un coup d’Etat constitutionnel lors de ces assises islamiques. Il veut en profiter pour faire de son fils, Karim, son potentiel successeur à la magistrature suprême.
« Le Sénégal va mal, il est actuellement dans une situation incontrôlable », alerte encore Amath Dansokho. Cela, du seul fait des mauvaises politiques du régime de l'alternance. Conséquences : le désespoir et la misère s'installent partout, notamment dans le monde rural. Et pour espérer des lendemains meilleurs, déboussolés et désespérés, les jeunes se ruent vers la capitale ou empruntent des embarcations de fortune, au péril de leurs vies, pour l'Espagne. De l'avis de Dansokho, c'est sous cet angle qu'il faut lire ce qui s'est passé à Dakar avec les marchands ambulants. Ces derniers, dira-t-il, n'ont fait que manifester leur ras-le-bol, parce qu'ils n'en peuvent plus. Le pourfendeur du régime libéral de signaler que c'est de cette insurrection des jeunes que des autorités du pouvoir, des ministres et des parlementaires, (Ousmane Ngom, Bacar Dia et Doudou Wade), veulent le rendre responsable. «J'ai été informé par la presse qu’ils exigent mon arrestation, parce que c'est moi qui serais derrière les émeutes de ces derniers jours», a-t-il dit devant ses militants massivement venus répondre à l'appel de Dieynaba Diallo Camara, Sg de la coordination départementale des femmes du Pit. Des menaces qui n'ébranlent guère le patron du Pit. «Qu'ils viennent m'arrêter et on verra si ce pays leur appartient. Et Dansokho d'ironiser : «s'ils ne connaissent pas mon adresse, je la leur donne par : j'habite Ouakam ». Cette page refermée, l'opposant ouvre celle concernant le le sommet de l’Oci. Il révèle que Wade veut profiter de ces assises islamiques, pour perpétrer un coup d'Etat constitutionnel. «Il veut faire venir au Sénégal les chefs d'Etat, les autorités arabes et dignitaires musulmans du monde, en présence de tous les partis politiques qu'il finira par convaincre, pour essayer de montrer à ses hôtes qu'il est populaire. Mais aussi profiter du sommet pour désigner son successeur en la personne de Karim Wade. Ce qui est inacceptable », dira Dansokho. « Le pouvoir lui a été donné démocratiquement par le suffrage des Sénégalais, alors, c'est au peuple qu'il revient de choisir son successeur», termine-t-il.
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