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Politique

Alioune Sall, ministre : «Il est crucial de se doter d'un nouvel organe de régulation pour les médias et les réseaux sociaux »

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Alioune Sall, ministre : «Il est crucial de se doter d'un nouvel organe de régulation pour les médias et les réseaux sociaux »
 Le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, a tenu un discours, ce mardi, à l'occasion de la journée de réflexion sur les Médias, la liberté de la presse et les lanceurs d’alerte. En plus d'évoquer l'aide financière qui pourrait bénéficier aux médias avec des finances saines, le ministre a souligné l'importance de la création d'un organe de régulation pour la presse et les réseaux sociaux. Voici l'intégralité de son discours. 

Mesdames et Messieurs,

Je me réjouis de la tenue de cette première journée de travail avec les acteurs des médias portée par mes services et facilitée par nos partenaires des Nations Unies dont je remercie le Haut-Commissariat et le Centre d’Information.


Les médias se sont mobilisés et ont grandement contribué à la transparence des élections du 24 Mars dernier. Ils ont permis de consolider les droits et les libertés tels que la liberté d'expression, socle vital de la démocratie. C'est une exception sénégalaise qu'il faut saluer. Malgré les menaces et parfois même des entraves, vous, les journalistes avez effectué votre travail.
Il nous faut, bien entendu, travailler davantage à offrir une meilleure garantie de protection à notre démocratie et à nos acteurs des médias. Son Excellence, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a lors de sa première adresse à la nation, rappelé l'initiative de la loi sur la protection des lanceurs d'alertes. Ce sera assurément une meilleure protection des sources.

Lors de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse du 03 Mai dernier, le Président de la République dans une correspondance aux organisations des médias a réaffirmé, je cite, « je réaffirme mon engagement à soutenir une presse libre et diversifiée, pilier indispensable de notre démocratie. Nous œuvrerons à renforcer les mécanismes de soutien de la liberté de la presse, à protéger les journalistes dans l'exercice de leur fonction et leur quête de la vérité, tout en promouvant une régulation équitable des nouveaux médias ».

La tenue, donc, de cette première journée arrive à point nommé, car elle fait suite aux assises des acteurs des médias portant sur l'avenir et l'encadrement de la profession.
Parler d'encadrement revient à évoquer le cadre juridique et réglementaire. Permettez-moi à cet effet de rappeler que le Sénégal est intimement attaché à sa tradition de respect de la liberté d'expression et du débat contradictoire dans le respect des normes en vigueur.
En effet, le Haut conseil de l'audiovisuel en 1998 remplaçant le défunt Haut Conseil de la Radio et de la Télévision, a pu conforter le débat politique contradictoire dans les médias publics mais aussi confirmer l'ouverture dans le paysage médiatique engagée déjà en 1994 avec la création des radios privées.


Après l'alternance démocratique de 2000, cette tendance de libération médiatique s'est poursuivie. 2006 a vu la naissance du Conseil National de Régulation de l'Audiovisuel (CNRA) pour une meilleure régulation dans un contexte de floraison médiatique.


Aujourd'hui, 18 années après l'avènement du CNRA et dans un contexte où les normes internationales, visant la dépénalisation des délits de presse et auxquelles le Sénégal s'est toujours conformé, s'imposent de plus en plus.

Il est donc crucial de se doter d'un nouvel organe de régulation qui prendra en compte les différentes spécificités du monde des médias et des réseaux sociaux.
Cela impliquera également une révision de certaines dispositions du Code de la presse, aujourd'hui caduques, dans une démarche inclusive, participative et consensuelle afin de lever certaines équivoques.


Je veux dire ici que « dépénalisation» ne veut pas dire absence de sanctions en cas de fautes et ne voudrait pas dire que les professionnels des médias ne devront plus répondre de leurs actes face à la justice.


Toutefois, il reviendra aux acteurs engagés dans le processus de réformes de définir avec les pouvoirs publics et le CORED à travers son Tribunal des pairs; dont je salue le travail remarquable, la nature des sanctions à mettre en vigueur qui peuvent être d'ordre pécuniaires, administratives ou judiciaires.
D'ici là je rappelle que la norme en vigueur demeure le Code de la presse de 2017 et je demande à l'ensemble des acteurs de la presse de s'y conformer.


Mesdames et messieurs,


Nous ne pouvons pas nous réunir aujourd'hui pour parler de l'écosystème des médias sans parler des entreprises de presse.

Je tiens à rappeler que le nouveau gouvernement et les partenaires des médias, notamment les associations présentes ici ainsi que nos partenaires techniques des Nations Unies et de la société civile, mettront tout en œuvre pour garantir une plus grande transparence de la gouvernance du secteur des médias.


Ce qui revient à publier la liste des médias officiellement reconnus par nos services, mais plus encore d'en connaître les vrais propriétaires et que les médias ne soient plus considérés que comme de simples outils d'influence ou de lobbying.


Mesdames et messieurs, les entreprises de presse demeurent des entreprises régies par les règlements en vigueur et doivent aussi se conformer aux lois en payant leurs impôts, d'autant plus que ces contributions sont prélevées des revenus de leurs travailleurs.

 

Le premier responsable pour la garantie de conditions optimales de travail du professionnel des médias, demeure son employeur.


L'État du Sénégal en ce qui le concerne ne ménagera aucun effort pour accompagner les entreprises professionnelles, qui feront preuve d'une gouvernance financière saine dans leur développement.

C'est l'occasion pour moi d'aborder la question du Fond d'appui et de développement de la presse, dont je suis pleinement conscient des préoccupations de gouvernance soulignées par les acteurs des médias.


Afin que ce fond ne se limite pas simplement à donner des appuis financiers mais qu'il devienne réellement un levier permettant d'impulser la montée en puissance économique du secteur des médias et contribuer plus globalement au développement de notre nation.


Mesdames et messieurs,


Nous resterons bien entendu à l'écoute de nos partenaires de la presse pour mettre avec eux en pratique la vision du Chef de l'État SE Bassirou Diomaye Faye et le Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Monsieur Ousmane Sonko.


Sur ces mots, permettez-moi de déclarer officiellement l'ouverture ou le démarrage des travaux de réflexion de la journée,


Je vous remercie.

 




13 Commentaires

  1. Auteur

    il y a 3 jours (15:41 PM)
    Hahaha vous venez de tater la realité ! Pourtant ce sont vos partisans qui ont amené avec eux les insultes ,le manque d'éducation,l'irrespect et le mensonge, maintenant vous êtes d'accord avec l'ancien régime sur cette question.Ce sont les commentaires même qu'on doit supprimer car y'a pas assez de contrôle.on laissé insulter a gogo
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 3 jours (16:54 PM)
      Après avoir ouvert la boîte de pandores des réseaux sociaux (manipulation, fake news, violence verbale, injures), avec des journalistes et organe de presse carrément partisan, ils savent que leur plus grand danger c'est justement ces mêmes canaux qu'ils tentent de bloquer.
      Au pouvoir, leur plus grande crainte c'est d'avoir un retour de flammes, car ils savent que d'autres ne vont pas se priver d'utiliser leurs méthodes pour les dégommer.

      "Kou gnou faye sa bor nga mér, li nga léplé mo bakhoul"
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 3 jours (17:26 PM)
      Ils aboliront toutes les libertés d'ici à moins un an. Sitôt arrivés, ils se préoccupent déjà des réseaux sociaux qu'ils ont utilisés pour accéder au pouvoir. Le tyran profite souvent de la démocratie pour accéder au pouvoir, mais c'est pour ensuite l'éliminer
  2. Auteur

    Marley Bob

    il y a 3 jours (15:46 PM)
    A valeur rétro active puisque le PM Ousmane Sonko a fait tellement de dégats avec ça , que tout le monde se demande comment peut il faire la morale aux Enfants et aux jeunes!
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    Auteur

    il y a 3 jours (15:50 PM)
    Danan wakh lim wara wakh amoul etat bonou mana terè wakh liguiy leen ta ba

    Bayi wakh djie
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    Auteur

    Nianthio

    il y a 3 jours (16:23 PM)
    Ah bon les gars? Jamais au plus grand jamais ! C malhonnête de de détruire l'échelle après s'en être servi !

    Reguler vous dites? Nettoyez vos culs d'abord. Le plus grand soûlard , papa niang l'avait suggéré lors des assises. Vous vous entendez parler?
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    Auteur

    Le Plus Nul

    il y a 3 jours (17:17 PM)
    Le ministre le plus nul du gouvernement de Sonko.
    Auteur

    Azele

    il y a 3 jours (17:24 PM)
    Je tiens à féliciter chaleureusement le gouvernement pour son engagement ferme envers une gouvernance transparente du secteur des médias. La décision de publier la liste des médias officiellement reconnus et de révéler les vrais propriétaires de ces entreprises de presse est une initiative louable qui renforcera la confiance du public et assurera que les médias demeurent des instruments de vérité et non de lobbying. En mettant en œuvre ces mesures, le gouvernement et ses partenaires, notamment les associations présentes, les Nations Unies et la société civile, démontrent leur détermination à instaurer une plus grande transparence et intégrité dans ce secteur crucial.



    En outre, l'accent mis sur le respect des règlements en vigueur et le paiement des impôts par les entreprises de presse montre une volonté de promouvoir une gouvernance financière saine. Cette rigueur est essentielle pour garantir des conditions de travail optimales aux professionnels des médias, soulignant que le bien-être des travailleurs dépend avant tout de leurs employeurs. Il est réconfortant de savoir que l'État du Sénégal s'engage à soutenir les entreprises de presse sérieuses et intègres dans leur développement.



    Je vous exhorte à persévérer dans cette voie. La transparence, l'intégrité et le respect des lois sont les pierres angulaires d'une presse libre et responsable. En continuant sur cette lancée, le gouvernement du Sénégal contribuera à renforcer la démocratie et à promouvoir une information de qualité pour tous les citoyens. Bravo pour cette initiative exemplaire et continuez à œuvrer avec la même détermination pour le bien de notre Pays
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    Auteur

    il y a 3 jours (17:30 PM)
    "cadre juridique et règlementaire"?! Donc le cadre règlementaire n'est pas dans le cadre juridique?
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 3 jours (19:01 PM)
      les règlements dans le cadre réglementaire et les lois dans le cadre juridique!
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    Auteur

    il y a 3 jours (18:17 PM)
    Ah bon bandes de l…. qui ont utilisé ces réseaux sociaux pour attaquer aux institutions, aux édifices publics, aux religieux etc . Vous venez de comprendre et c’est trop tard car les réseaux dont occupés partout dans le monde où les gens enverront leur étrennes aux ayants droit. Liberté de la presse c’est impossible car les journalistes honnêtes continueront à informer et les VAR seront quotidiennement affichés dans les différents réseaux sociaux.
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    Auteur

    il y a 3 jours (18:36 PM)
    Monsieur le Ministre,



    Vos efforts sont louables mais il faut réformer le CNRA et étendre les missions de l'ARTP.



    Pas besoin de créer un nouvel organe de régulation dont l'incidence budgétaire sera très lourde.
    Auteur

    Un Passant

    il y a 3 jours (18:41 PM)
    Kiii mom dégoul Français ndeyyysannn
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    Auteur

    Beuggeudeuggeu

    il y a 3 jours (19:18 PM)
    Commencez par tenir en laisse la horde de prostituees (Ngone saliou, bineta mane, mame birame watchie ..)deguisees en journalisteset qui se permettent d`attaquer lachement tout citoyen qui se permet d`emettre un avis contraire a la volonte de koor adji sarr
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    Auteur

    Niveau De Langue

    il y a 3 jours (20:28 PM)
    Le texte du ministre reflète le niveau de langue de nos nouvelles autorités. Il est non seulement de niveau très moyen, mais il est également truffé de fautes de langue et parsemé de lourdeurs que nous ne pouvons comprendre. Avant de publier de tels discours, la moindre des choses est de vous faire lire. Cela dénote un manque de sérieux et d'humilité impardonnable à ce niveau. Que personne ne nous parle ici d'une langue étrangère qui n'est pas la nôtre. Ce serait trop facile. LAYE
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    Auteur

    Attention!

    il y a 3 jours (22:12 PM)
    1 .La liberté d'opinion et d'expression est, en effet, la pierre angulaire des droits humains et le fondement des sociétés libres et démocratiques.



    2 .Toute personne a droit à la liberté d'expression.



    3 .Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations

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