50 villages de 4 communautés rurales - Kolibantang, Bagnière, Dioudoubou et Karantaba - ont manifesté leur mécontentement à Diaring samedi, au cœur du Pakao, fief du président Abdoulaye Wade. Ils réclament la construction de routes, l’électrification des villages, la construction d’un hôpital moderne et la construction de forages.
Les populations de la région de Sédhiou sont en colère contre le gouvernement. Les villages religieux du Pakao se sont aussi lancés dans la danse des protestations. 50 villages du Pakao sont descendus dans les rues pour réclamer la construction de la boucle du Pakao, un tronçon de 60 km qui quitte la bannière en passant par Sandiniéry, Bantandiang et Saréyoba sur la route du sud, l’électrification des villages, la construction d’un hôpital moderne et la construction des forages. Adama Diallo Seydi, porte-parole du jour, président des jeunes de la communauté rurale de Karantaba, président de l’organisation de la marche, déclare : «tout le Pakao est là : Diaring, Koubony, Kolibantang, Sambou, Sinthian, Karantaba, Macka, Bantandiang, Bambadiong, Sandiniéry etc., depuis 1979 cette route a été faite en latérite et depuis lors elle n’a pas été réhabilitée, elle est aujourd’hui complètement impraticable. Les véhicules, les deux roues, les charrettes, les vélos et même les piétons ne peuvent pas y passer, c’est la catastrophe totale. Le taux de mortalité maternelle et infantile est très élevé dans la localité, car pendant les évacuations les femmes enceintes meurent à cause de l’état impraticable de cette route. L’évacuation des marchandises pour la nourriture pose problème, parce que les fournisseurs refusent de venir ici à cause de la route, et pourtant pendant la campagne présidentielle, Wade avait promis de reconstruire cette boucle en goudron, mais jusqu’à présent on n’a rien vu, alors on a décidé de voter pour l’opposition si la route n’est pas construite d’ici 2012, le Pds a toujours gagné le Pakao, mais le régime de Wade n’est pas reconnaissant envers nous».
Le manque d’électrification des villages, l’absence d’un hôpital moderne, le manque de forages, la non-construction des collèges font partie des griefs des marcheurs
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