La conférence de presse à laquelle a convié, hier, le chef de l’Etat sur la gestion du Fonds de solidarité numérique (Fsn) a fini en eau de boudin. En cause, l’affaire Alex Ségura !
Me Wade a renvoyé à un communiqué que le pouvoir devait publier sur cette question. «Tous ceux qui veulent avoir des informations à ce sujet doivent se fier au communiqué de presse sorti par le gouvernement», a-t-il répondu. Mais, le chef de l’Etat mettra brusquement fin au face-à-face avec la presse lorsqu’un autre journaliste est revenu à la charge sur le scandale qui porte sur une «tentative de corruption». «Je ne parlerai pas sur cette affaire et je déclare la levée de la séance», a dit Me Wade joignant le geste à la parole devant une assistance médusée.
GESTION DU FONDS DE SOLIDARITE NUMERIQUE
… et accuse le secrétaire exécutif, Alain Clerc, de détournement
Coïncidence burlesque, la rencontre avec les médias portait sur un problème de mal gouvernance dont serait victime le Fonds de solidarité numérique, objet d’une réunion du Conseil de la fondation du Fsn au Méridien Président de Dakar.
Wade a dénoncé des «malversations» dans la gestion du Fonds dont il revendique la «propriété intellectuelle». Le chef de l’Etat sénégalais a accusé Alain Clerc, l’actuel Secrétaire exécutif de la Fondation, de mauvaise gestion des ressources financières générées. Il accuse ce dernier d’avoir dépensé «2 millions 800 mille euros (environ 1 milliard 834 mille FCfa)», pour des voyages la plupart du temps, sur 7,8 millions d’euros (environ 5 milliards 109 mille FCfa) récoltés au compte du fonds lancé en 2005 avec pour mission de réduire l’écart numérique entre pays pauvres et pays riches. Cela a conduit aux retraits de beaucoup de pays qui avaient adhéré au fonds, selon Me Wade.
«La fondation doit être dissoute et son Secrétaire exécutif démis, car il a détourné des fonds sociaux et d’actionnaires dans des projets dont nous n’en avons aucune preuve sur leur réalisation», a déclaré le chef de l’Etat sénégalais. Cependant, pour Me Wade, «le Fonds doit exister de par son importance pour l’éducation sur le continent noir, car nous voulons que chaque Africain ait un ordinateur».
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