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Politique

Abdoulaye BALDE, directeur exécutif de l'Anoci : ‘Karim Wade n'a rien à faire à l'Assemblée nationale’

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Abdoulaye BALDE, directeur exécutif de l'Anoci : ‘Karim Wade n'a rien à faire à l'Assemblée nationale’
Le dépassement budgétaire de 8 milliards relevé dans la gestion de l'Anoci est dû, à en croire Abdoulaye Baldé, à plusieurs facteurs imprévisibles qui ont surgi en cours d'exécution des travaux. Le directeur exécutif de l'agence qui défie l'Ige et la Cour des comptes affirme que tous les surcoûts ont été approuvés par le fonds koweïtien. Dans l’entretien qu'il nous a accordé, Abdoulaye Baldé explique, en outre, pourquoi la demande d'audition de l'Anoci est sujette à des interprétations politiques. De même, il se prononce sur les ambitions politiques supposées ou réelles de Karim Wade et cette guerre à fleurets mouchetés entre la ‘Génération du concret’ et le camp de Macky Sall.

Wal Fadjri : Un rapport vient de révéler un dépassement budgétaire de 8 milliards dans l’exécution des travaux de l’Anoci. Le confirmez-vous ? Et qu’est-ce qui en est à l’origine ?

Abdoulaye Baldé : Je suis heureux de répondre à cette question. Nous avons eu un projet initial qui était de 18 milliards sur le premier tronçon de la Corniche. Mais trois mois après le démarrage de l’exécution du projet, on s’est rendu compte qu’il y avait beaucoup d’inconnus. Surtout des options qui devaient être changées. En fait, l’origine de ce dépassement peut être située à plusieurs niveaux. Le premier, c’est d’abord au niveau du cimetière de Soumbédioune : la première version du projet consistait à faire passer la route sur le cimetière en passant sur un certain nombre de sépultures - je crois qu’il y en avait dix. Ou bien faire un pont, un toboggan pour enjamber le cimetière, ou alors se déporter carrément sur les habitations, ce qui aurait entraîné le déplacement de l’immeuble qui abrite le groupe de presse Futurs médias. Nous nous sommes rendu compte à l’évaluation que l’une ou l’autre version comportait un certain nombre de conséquences humaines et culturelles qu’il ne fallait peut-être pas assumer. C’est ainsi qu’on a décidé de faire le pont. Ce qui a occasionné des surcoûts de 231 millions. Ça, c’est le premier niveau du problème. Le deuxième niveau, et un des plus importants, c’est les réseaux d’assainissement. N’oubliez pas que nous sommes dans un milieu urbain et marin. On s’est rendu compte que la plupart des concessionnaires - que ce soit la Sonatel ou la Senelec, que soit l’Onas ou la Sde - avaient des réseaux qui passaient par là et ils n’avaient pas une cartographie précise. Il nous fallait donc déplacer ces réseaux. La fibre optique de la Sonatel passait par là. D’ailleurs, des techniciens de France télécoms s’étaient déplacés et ont séjourné à Dakar pendant 45 jours parce que c’était le nœud du système de la Sonatel. Il fallait rénover et moderniser le réseau de la Senelec qui était un réseau aérien. Donc il fallait l’enfouir. Il fallait aussi déplacer les canalisations de la Sde qui n’étaient pas visibles sur la première cartographie qu’on nous avait donnée. Mais le plus gros volume de financement supplémentaire, concernait surtout l’Onas. On s’est rendu compte que le réseau d’assainissement comportait des ouvrages qui étaient de petits calibres. C’étaient des fûts de diamètre 100 et si on maintenait ce système, on allait avoir des inondations. Alors on est passé de fûts de diamètre 100 à des fûts de diamètre 800. Ce qui a engendré des surcoûts de 2 milliards. Ensuite, il y a des petits surcoûts marginaux, mais qui sont importants à signaler. C’est le cas du déplacement du marché de Soumbédioune. On a construit un nouveau marché qui nous a coûté près de 80 millions. Il y a la construction du pont du Canal IV qui permet de relier les quartiers de la Médina à Claudel - ce qui permet de rendre Claudel plus indépendant vis-à-vis de la Corniche - et qui a coûté près d’une centaine de millions. Il y a le pont du Seaplazza. Il y avait là un pont où les eaux usées qui venaient de la route de Ouakam, se déversaient. Il fallait donc construire un nouveau pont, mais surtout construire un daleau, c’est-à-dire une sorte de canalisation fermée qui permet de drainer les eaux usées en provenance de Ouakam, mais aussi des eaux pluviales du quartier de Fann et environs. Cela a occasionné également un surcoût. Mais le plus important des surcoûts, c’est le tunnel qui a doublé son coût. Il est passé de 4 à 8 milliards 900. Et ce qui a conditionné ce surcoût, c’est plutôt le changement d’option au niveau du tunnel. Parce que, dans un premier temps, sur le projet initial, le tunnel passait à 5,50 mètres. On s’est rendu compte qu’il y a le canal IV qui drainait toutes les eaux usées de Dakar et qui passait là. La technique que l’Onas avait au départ définie, c’était de construire un centre de relèvement des eaux avec une station de pompage. Mais on courait un risque, car en cas de grosses pluies, c’est tout le quartier qui serait inondé, occasionnant un certain nombre de problèmes. On ne pouvait pas prendre ce risque. Alors, des études ont été faites et on a décidé de faire passer le tunnel de 5,5 mètres à 12 mètres au-dessus du niveau de la mer… Mais il y a aussi les sapeurs pompiers et la protection civile qui sont venus et qui nous ont dit que c’est la première fois qu’on conçoit un ouvrage de ce genre. Ils nous ont amené un devis sur la sécurisation du tunnel, la vidéo-surveillance, l’éclairage et le montage d’un certain nombre d’appareils. Le tout estimé à presque un milliard.

Wal Fadjri : Ces surcoûts ont-ils été au préalable autorisés par vos bailleurs ?

Abdoulaye Baldé : Ces surcoûts n’ont pas été décidés de façon unilatérale par l’Anoci. C’est bien sûr en accord avec le bailleur qui n’est pas l’Etat sénégalais, mais le fonds koweïtien qui a estimé que notre option était bonne et qu’elle était faite pour les générations à venir. Le réseau d’assainissement que nous avons installé est valable pour encore 20 à 50 ans. C’est ainsi que les bailleurs ont accepté de financer les travaux et les coûts supplémentaires.

Wal Fadjri : Si vous avez obtenu l’aval des bailleurs de fonds, peut-on en dire de même pour le Conseil de surveillance ?

Abdoulaye Baldé : Le Conseil de surveillance était avisé dans la mesure où c’est le ministère de l’Economie et des Finances qui a fait la requête de financement complémentaire. Et la convention de financement supplémentaire a été signée en avril dernier à l’occasion de la visite. Donc c’était juste parce qu’il y avait l’obligation pour le contrôleur de gestion de relever tout ce qu’il avait pu constater au niveau de la gestion antérieure. C’est une question de forme. C’est pour cela que ces informations ont figuré dans son rapport. Mais le Conseil de surveillance n’en a pas fait un problème central. Il est parfaitement conscient que cet argent n’est pas géré directement par l’Anoci. Pour ce qui concerne ces fonds, l’Anoci n’est ni ordonnateur, ni administrateur, encore moins comptable. Ces fonds sont ordonnancés par le ministère de l’Economie et des Finances… Et pour ce qui concerne les fonds extérieurs arabes, le comptable, c’est le bailleur parce que c’est lui qui paie l’entreprise en dernier ressort quand toute la procédure en matière de facturation a été respectée. C’est pour vous dire que l’Anoci ne voit pas la couleur de l’argent. Nous ne sommes ni comptables, ni administrateurs, ni ordonnateurs. Je ne vois pas pourquoi tout ce bruit.

Wal Fadjri : Trouvez-vous normal que le Conseil de surveillance n’attende que le dixième mois de l’année pour approuver le budget de l’Anoci ?

Abdoulaye Baldé : Encore une fois, un budget, c’est une prévision et une provision. Je peux vous dire que, l’année dernière, il y a eu un budget qui a été voté, mais nous n’avons pas pu mobiliser tout cet argent. Nous avons fonctionné pendant ces derniers mois sur la base d’avance de trésorerie. Nous avons fait des requêtes. Nous avons quand même ce qu’on appelle des services votés. On sait ce qui avait été exécuté l’année dernière et ce qui est prioritaire pour le fonctionnement de l’Anoci. Nous avons demandé des avances de trésorerie au niveau du ministère de l’Economie et des Finances, ce qui est parfaitement légal. D’ailleurs, un compte-rendu a été fait de l’exécution de ce budget qui a été exécuté à hauteur de 50 %. L’année dernière, notre budget a été voté au mois de mai. C’est toujours compte tenu de la caractéristique et de la nature de notre activité, mais surtout de la composition du Conseil de surveillance. Parce qu’il faut ajuster l’agenda des uns et des autres pour pouvoir, tous, être là en même temps. Ce qui a fait qu’on a connu ce débordement dans le vote de notre budget. Mais cela ne veut pas dire que nous étions dans l’illégalité. Nous avons respecté toutes les procédures budgétaires en vigueur…

Wal Fadjri : N’est-ce pas toutes ces explications que l’Assemblée nationale a voulu obtenir en demandant l’audition de Karim Wade ?

Abdoulaye Baldé : Nous en convenons et nous l’avons même dit au niveau du Conseil de surveillance. On a dit qu’on était disposé à aller répondre à l’Assemblée nationale. Mais vous savez, l’Assemblée nationale, c’est le législateur de façon générale pour le Sénégal. Et quand on édicte des lois, on doit les respecter en premier lieu. Et il y a le règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui dispose en son article 44 que pour auditionner un haut fonctionnaire, il faut s’adresser à son autorité de tutelle, en l’occurrence la présidence de la République pour l’Anoci et l’Artp qui étaient concernées. Voilà la procédure qui n’a pas été respectée. Il y a eu donc un vice de forme. C’est ce qui empêche peut-être l’Anoci de se présenter devant les députés, parce que nous sommes demandeurs. Nous voulons bien aller nous expliquer.

‘Nous n’avons rien à cacher. D’ailleurs, il y a une mission du contrôle financier qui est actuellement en train de contrôler l’agence. Nous ne sommes pas une agence au-dessus des lois, qui est carrément hors contrôle des corps de l’Etat.’

Wal Fadjri : Si ce vice est corrigé, irez-vous demain à l’Assemblée nationale ?

Abdoulaye Baldé : Absolument. S’il est corrigé demain, si on saisit de façon régulière Monsieur le président de la République, nous nous mettrons à la disposition de l’Assemblée nationale. Il faut noter que nous recevons régulièrement ici des partis politiques, des membres de la société civile qui nous demandent un certain nombre d’explications pour voir comment fonctionne l’Anoci. Nous sommes totalement ouverts parce que nous n’avons rien à cacher. Nous sommes prêts à recevoir n’importe quelle personne qui en fait la demande. Nous avons par exemple écrit une lettre à M. Abdoulaye Bathily pour lui demander de venir nous voir. Il n’a même pas daigné répondre à notre correspondance jusqu’à présent. Nous n’avons rien à cacher. D’ailleurs, il y a une mission du contrôle financier qui est actuellement en train de contrôler l’agence. Nous ne sommes pas une agence au-dessus des lois, qui est carrément hors contrôle des corps de l’Etat. C’est absolument faux. C’est juste quelque chose qui sort de l’imagination de certaines personnes et qui n’est pas conforme à la réalité.

Wal Fadjri : Pour le cas de certaines agences, c’est le directeur exécutif qui a été convoqué et non le président. Alors, pour respecter ce parallélisme des formes, le Forum civil se demande pourquoi convoquer Karim Wade à la place d’Abdoulaye Baldé, le directeur exécutif de l’Anoci ?

Abdoulaye Baldé : Voilà justement le fond du problème. D’où la politisation de cette affaire. Je ne vois pas qu’est-ce que Karim Wade va faire à l’Assemblée nationale dans la mesure où il n’intervient pas dans la gestion. La direction exécutive est l’administration de l’Anoci. S’il y a donc des comptes à rendre, c’est au directeur exécutif de les rendre. Je ne vois pas pourquoi on convoquerait le président du Conseil de surveillance. Mais en l’espèce, c’est Karim Wade qui est visé par la convocation. En tout cas, c’est lui qui fait l’objet des discussions au niveau de l’opinion publique et de la presse. Mais en définitive, ce parallélisme des formes, ce n’est pas à nous de l’exiger. C’est plutôt à ceux qui veulent poser des questions. Encore une fois, comme je l’ai dit de façon générale, le budget de l’Agence est géré par un comptable. Un inspecteur du trésor a été mis à notre disposition par le ministère des Finances. Il faut que les Sénégalais sachent que nous n’avons pas l’argent ici. Nous n’assurons que l’exécution technique et administrative des projets. L’exécution financière, ce sont les services financiers de l’Etat qui s’en chargent, en l’occurrence le ministère de l’Economie et des Finances.

Wal Fadjri : Etes-vous prêt à aller répondre à l’Assemblée nationale à la place de Karim Wade ?

Abdoulaye Baldé : Absolument. Mais il est évident que par solidarité, si je suis convoqué, Karim Wade se déplacera avec nous. Et je crois que c’est ce qui a soulevé tout ce tollé. Moi, je suis prêt à aller répondre dès demain à l’Assemblée nationale. Ce que je vous dis là, je crois qu’il serait important de le dire devant les députés. Et je vous dis que nous avons reçu le Fonds monétaire international qui avait enquêté partout, qui était allé voir les banques, la Bceao… Le Fmi est allé visiter la Commission nationale des contrats de l’administration pour voir comment on passe nos marchés, etc. Et le Fmi est reparti, impressionné par la transparence de notre gestion. Donc nous avons réussi un test extraordinaire. Je considère alors que si nous avons réussi avec brio devant le Fmi, nous pouvons le faire valablement devant l’Assemblée nationale.

‘ Il est évident que l’Ige peut venir nous contrôler. C’est d’ailleurs dans le décret qui crée l’agence. L’Ige et la Cour des comptes peuvent venir quand elles le veulent.’

Wal Fadjri : L’Ige ne serait-elle pas d’ailleurs mieux placée que l’Assemblée nationale pour recevoir vos explications ?

Abdoulaye Baldé : Je vous ai dit qu’il y a le contrôle financier qui est là parce qu’on ne peut pas gérer autant d’argent sans en rendre compte demain. Il y a déjà le contrôle financier qui est dans nos murs. Il est donc évident que l’Ige peut venir nous contrôler. C’est d’ailleurs dans le décret qui crée l’agence. L’Ige et la Cour des comptes peuvent venir quand elles le veulent. Mais elles ne trouveront pas grand-chose parce que les projets ne sont pas financièrement gérés à l’Anoci ; ils sont gérés ailleurs.

Wal Fadjri : Vous avez dit tout à l’heure que Karim Wade n’a rien à faire à l’Assemblée, pensez-vous donc, comme certains libéraux, qu’il y a des calculs politiques derrière cette convocation ?

Abdoulaye Baldé : Oui, mais ça, je ne peux pas aller à ce niveau de discussion. Chacun est libre d’avoir son opinion là-dessus.

Wal Fadjri : Mais qu’en pensez-vous personnellement ?

Abdoulaye Baldé : (Rires). Vous savez, je suis un homme politique, mais en tant que directeur exécutif de l’agence, je veux parler en technicien. Bien sûr que j’ai mon opinion sur cette question, mais je préfère la garder pour moi.

Wal Fadjri : Cette affaire d’audition tourne à une sorte de guerre entre la ‘Génération du concret’ et le camp de Macky Sall sur fond de querelle de succession. Qu’en pensez-vous ?

Abdoulaye Baldé : On est dans un pays où chacun y va de sa propre analyse dans ce qui se passe. Je suis un homme politique depuis deux ans, mais aussi un technicien. Ce que vous évoquez, ce sont vraiment des débats qui nous dépassent. En tout cas, nous au niveau de l’Anoci, notre mission principale et fondamentale, c’est la réussite du sommet de l’Oci. C’est-à-dire livrer tous les ouvrages à temps. Maintenant, après cela, on avisera. Et c’est ça la mission de Karim Wade. A ce que je sache, c’est cette mission que le chef de l’Etat lui a confiée. Pour l’instant en tout cas, Karim ne m’a pas parlé d’ambitions politiques ou autres.

Wal Fadjri : Mais vous avez des ambitions politiques quand même.

Abdoulaye Baldé : Bien sûr. N’oubliez pas que je suis un élu. J’étais élu député même si je n’exerce pas finalement mon mandat. Je suis membre du Comité directeur du Pds, par conséquent, j’ai des ambitions politiques. Elles sont locales, mais pas nationales. A ce niveau-là, les jeux sont bien définis.

Wal Fadjri : Pourtant, on prête à Karim et Baldé l’intention de vouloir se servir de l'Anoci comme rampe de lancement pour arriver au pouvoir.

Abdoulaye Baldé : Je considère que dans notre comportement quotidien, dans nos actes, nous n’avons jamais parlé. Nous n’avons jamais essayé de faire le lien entre les ambitions politiques supposées et ce que nous sommes en train de faire à l’Anoci. Ce sont les Sénégalais de façon globale qui ont eu cette lecture des choses et qui ont constaté qu’un projet nous a été confié et nous l’avons exécuté avec célérité et beaucoup de générosité. Ce sont des projets qui n’ont jamais été exécutés de la sorte, vu leur gigantisme. Alors, peut-être de là, des idées ont été émises de part et d’autre. Des Sénégalais, aussi bien de la diaspora qu’au niveau national, pensent que tout a été fait dans les règles.

Wal Fadjri : Où en êtes-vous avec l’état d’avancement des travaux ?

Abdoulaye Baldé : Les travaux, il faut d’abord les sérier. Il y a les travaux routiers et, sur les trois projets que nous sommes en train d’exécuter, la plupart seront livrés au plus tard au mois de janvier. Donc la corniche, le deuxième tronçon vers le 15 janvier, la Vdn sera également livrée vers le 15 janvier. Pour ce qui concerne le premier tronçon, c’est-à-dire celui qui a connu les dépassements budgétaires, le problème fondamental pour la livraison, c’était le tunnel. Et depuis quelques jours, nous notons des avancements très significatifs. Nous considérons que les terrassements seront terminés au mois de décembre, ce qui permettra la pose des appareils techniques, de l’éclairage public et le tunnel pourra être livré, d’après nos estimations, à la fin du mois de janvier. Après suivront les phases de l’éclairage public. Nous avons déjà démarré les études avec la mairie de Dakar et la société contractante, les travaux de génie civil vont démarrer dans les semaines à venir. En tout cas, d’ici fin février, vous aurez une ville nickel, éclairée avec des ouvrages de dernière génération. Maintenant, pour ce qui concerne les hôtels, nous avons les deux projets espagnols. Les deux hôtels Baobab qui se trouvent l’un au Cap Manuel, l’autre au niveau des Mamelles, nous venons de tenir une réunion avec le promoteur qui nous assure qu’à la mi-février, ils seront livrés. Ce sont deux hôtels privés dont nous sommes juste accompagnateurs. Et nous avons la conviction qu’avec le mécanisme que nous avons mis en œuvre, ces deux hôtels Baobab qui vont porter l’enseigne ‘El hadji’, du nom d’une société espagnole d’exploitation hôtelière, seront mis à notre disposition dans les délais. Il faut noter que les directeurs généraux sont déjà nommés et nous avons entamé, nous-mêmes, un cycle de formation de personnel. Ainsi, 400 Sénégalais sont en train d’être formés pour opérer dans ces hôtels. Peut-être même que celui des Mamelles sera livré avant fin février parce que les travaux sont assez avancés. Pour ce qui est des Seaplazza, selon les assurances qui nous ont été données par les promoteurs, l’hôtel sera livré en début février. A ce niveau aussi, le directeur a été nommé parce que l’hôtel sera géré par la chaîne Radison. De façon générale, la capacité hôtelière du Sénégal que nous avons estimée à 4 500 lits, avec Dakar et un certain nombre d’hôtels à Saly, suffisait déjà pour recevoir les hôtes. Mais nous avons pris des marges de sécurité en affrétant un bateau qui fait 1 275 chambres. Un bateau cinq étoiles de luxe… Nous sommes donc au-dessus de ce qui est prévu. En dehors du fait qu’il y a beaucoup de chefs d’Etat et de souverains qui préfèrent loger dans des villas.

Wal Fadjri : Où en êtes-vous avec l’affaire des pots-de-vin de la Corniche ?

Abdoulaye Baldé : C’est un problème qui m’avait causé de la peine. J’ai fourni l’ensemble des preuves, j’ai même fait un renversement de la charge de la preuve. Parce que la charge de la preuve en matière de droit pénal incombe à celui qui accuse. Mais, je suis allé moi-même chercher l’ensemble des preuves, j’ai fait des sommations interpellatives aux banques, le juge d’instruction a commis un certain nombre de commissions rogatoires qui sont revenues depuis plus de trois mois. Moi, j’attends. Et je considère que ce procès doit se tenir. Mes avocats sont en train de se battre parce que tant qu’il n’y aura pas de procès, je ne serai jamais blanc dans cette affaire.



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