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RENTRÉE DES CLASSES - Les People racontent leurs premiers pas à l’école

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RENTRÉE DES CLASSES - Les People racontent leurs premiers pas à l’école

Heureux et parés de leurs plus beaux habits, les écoliers reprennent, ce jeudi 4 octobre, le chemin des salles de classe. Quels beaux moments pour un adulte de se souvenir de ses premiers pas à l’école ! C’est le cas notamment de certaines célébrités. Devenus artistes, humoristes, comédiens, avocats ou responsables politiques, les peoples se souviennent de ce qu’ils appellent «la belle époque», la rentrée des classes qui peut aussi être un moment assez redouté par les élèves. Ouza Diallo, Me El Hadji Diouf, Kouthia, Adiouza se souviennent encore des pleurs, de l’anxiété et souvent des moqueries de certains de leurs camarades qui les trouvaient mal habillés.

 

OUZA DIALLO, ARTISTE CHANTEUR «J’ai une fois volé les chaussures…»

 

«J’étais encore jeune, c’était dans les années 50. Mes aînés organisaient une matinée dansante la veille de la rentrée des classes. Ma matinée débutait à 16 heures et s’arrêtait à 21 heures. Et le lendemain, c’était la rentrée des classes. Et tous ensemble, on chantait : «Demain, prenant le bateau, adieu mes heureux jours, si j’ai, si j’ai… je m’en irais». À ces temps-là, on avait des vacanciers comme le défunt Abdoulaye Thiam, Fatou Ndiaye Mbossé de Kaolack, Aïda de Dakar. Et nous, on était de Rufisque. C’était la belle époque. Et quand nous chantions cette chanson, c’était pour se faire nos adieux car le lundi qui suivait, c’était la rentrée. Et le premier jour de la rentrée, à la récréation, j’allais à la plage et j’apercevais dans le lointain, les bateaux à voile et en me souvenant de la chanson que l’on chantait en groupe, je me mettais à pleurer. Ainsi, je ratais les heures de classe qui suivait la récréation.

 

Mais nous notre chance, quoiqu’on n’avait pas les diplômes, c’est qu’on se documentait. On était des Africains bien conscients, des Africains pour ne pas dire des Sénégalais. Je me rappelle encore, étant donné que mes parents étaient très âgés, je ne pouvais pas avoir le privilège d’avoir des habits ou chaussures neuves pour la rentrée des classes. Donc, j’attendais que l’on commande des chaussures venant de Paris pour le fils de ma grande sœur Aminata Diallo qui vivait chez sa tante Ramatoulaye Diallo qui était également ma grande sœur et dont le mari était fortuné. Très taquin, j’attendais que les chaussures arrivent pour les dérober et porter en cachette pour aller à l’école. Un jour, je me suis fait prendre la main dans le sac. Ce jour-là, je rentrais de l’école, oubliant que les chaussures que je portais je les avais volés et c’est lorsque je suis rentré dans la maison, que le petit s’est jeté sur moi et m’a demandé d’enlever ses chaussures. C’est un fait qui m’a vraiment marqué dans mon enfance.

 

Pendant nos rentrées de classe, on se consultait et se documentait, on avait des débats thématiques. Il n’y avait pas de télés et c’était rare de voir quelqu’un écouter la radio, faute de moyens. Donc, chacun était chargé de se documenter sur un sujet ou une matière pour épater les filles. Et je me rappelle une de mes copines, Ndèye Dramé, qui est maintenant professeur à l’Université du Gabon. On était tous amoureux d’elle. Et un jour, elle nous a demandé de passer chez elle pour lui rendre visite.

 

Arrivé, on s’est mis à discuter et soudain elle raconte une chose, et tous ensemble on a crié : «Ha Ouiiii». Et elle nous dit : «Mais je vous raconte quelque chose de dramatique et vous dites ha Ouiiii.» Et tous ensemble, on rectifiait : «Ha Nooooon.» Pour vous dire comment on était nul.»

 

SAMBA SINE, ALIAS KOUTHIA, HUMORISTE «On m’avait acheté de la friperie pour la rentrée»

 

«Je me souviens encore de mon cycle scolaire, de la CI à la classe de 3e primaire. Mais la seule chose que j’ai vraiment retenue durant tout ce cycle, c’est qu’à chaque ouverture des classes damadoon tiit, j’avais peur. Surtout, parce que ça coïncidait toujours avec les bons moments des vacances. Mais d’autre part, il y avait la préparation de la rentrée, le nouveau maître que l’on devait connaître.

 

Mais je me rappelle souvent de ma première rentrée à l’école, j’étais bien habillé comme tout le monde, mais la classe de 4e primaire est celle qui m’a le plus marqué. Cette année, mes parents ne m’avaient pas acheté de nouveaux habits pour la rentrée. À trois jours de la rentrée, mes amis s’étaient regroupés dans le quartier, tout le monde vantait la beauté de ses habits et de ses chaussures.

 

Revenu à la maison, j’en ai fait part à mon père qui m’a promis de m’en acheter. Deux jours avant la Tabaski, mon père m’a emmené au marché Colobane là où on étalait les friperies et on m’a acheté de quoi porter pour le jour de la rentrée des classes. J’étais fâché parce que mes amis me disaient que leur père les avait conduits à Dakar où ils avaient acheté leurs habits. Quand mon père m’a amené à Colobane, je me disais que Colobane ne faisait pas partie de Dakar. Lorsqu’on est revenu à la maison, mon père et moi avons lavé et repassé les habits achetés à Colobane. Le soir, chacun commentait sur ce qu’il allait porter à  l’ouverture des classes, et quand j’ai dit que j’étais à Colobane et que mes habits étaient en train d’être lavés et repassés, tout le monde s’est moqué de moi.»

 

Me EL HADJI DIOUF, AVOCAT «La rentrée des classes était un moment d’anxiété»

 

«C’était à la fois une occasion pour retrouver les amis, mais aussi de rivaliser d’intelligence et de génie. C’était aussi à la fois un moment d’anxiété et de peur. Quels sont les maîtres qu’on va rencontrer ? Est-ce qu’on aura les mêmes performances ? Est-ce qu’on sera premier ou deuxième de la classe ? Ce sont des interrogations qui faisaient peur. Et ce sont ces souvenirs que j’ai toujours à l’esprit à la veille ou le jour de chaque rentrée des classes. Et par rapport à notre époque, je dirai qu’il y a trop de grève dans l’année scolaire maintenant. Mais c’est normal. Si les conditions ne sont pas réunies, bonjour les grèves.»

 

ADIOUZA ARTISTE CHANTEUSE «J’étais voilée et je ne voulais pas m’asseoir auprès des…»

 

«Étant jeune, j’exigeais de ma mère une robe toute faite à chaque rentrée, un sac tout neuf avec des cahiers, ardoise et autres. Je préparais la rentrée une semaine auparavant. J’allais chez la coiffeuse pour faire mes tresses. La veille, je rangeais mes habits et chaussures sous mon oreiller pour me réveiller tôt le jour j. Une fois arrivée à l’école, j’avais hâte de rencontrer les professeurs et mes camarades de classes, et pour faire aussi la connaissance des nouveaux. Surtout, je demandais à ma mère d’intervenir auprès de mon professeur pour ne pas m’asseoir à côté d’un garçon. Car j’étais voilée quand j’étais jeune. Et je pense que l’éducation est un domaine à ne pas négliger.»



1 Commentaires

  1. Auteur

    Up

    En Octobre, 2012 (23:36 PM)
    Moi je detestait le mois d'octobre à cause de la rentrée des classe, tout comme le lundi à cause du lendemain de week end ... ça passe tellement vite adouna dou dara  :up: 
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