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Une foule immense enterre Benazir Bhutto, au moins 19 morts dans les émeutes

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Une foule immense enterre Benazir Bhutto, au moins 19 morts dans les émeutes
 GHARI KHUDA BAKSH (AFP) - L'ancien Premier ministre Benazir Bhutto a été inhumée vendredi dans le mausolée familial dans le sud du Pakistan, en présence d'une foule immense de partisans en deuil au lendemain de son assassinat qui a déclenché des émeutes ayant fait 19 morts.

Le réseau terroriste Al-Qaïda est "selon toute probabilité" derrière la mort de Benazir Bhutto, 54 ans, dans un attentat-suicide, a indiqué vendredi le porte-parole du ministère pakistanais de l'Intérieur.

Enveloppé du drapeau noir, vert et rouge du Parti du peuple pakistanais (PPP), le cercueil de l'ex-chef de file de l'opposition a été enterré peu après 11H00 GMT dans le mausolée de Garhi Khuda Bakhsh, près de la ville de Larkana, dans sa province natale du Sind, a annoncé la télévision d'Etat.

Plusieurs centaines de milliers des personnes se sont massées pour un hommage à la défunte, qui repose désormais auprès de son père Zulfiqar Ali Bhutto, premier chef du gouvernement élu du pays, renversé par l'armée en 1977 puis pendu.

Dans ce pays en pleine crise politique, les élections législatives prévues le 8 janvier apparaissent plus que jamais incertaines.

Leur maintien conduirait à la "destruction" du Pakistan, a averti Nawaz Sharif, ex-Premier ministre et désormais principal opposant au président Pervez Musharraf.

Un responsable gouvernemental a toutefois indiqué que le gouvernement n'avait pas encore pris de décision concernant un éventuel report du scrutin.

Les forces de l'ordre ont reçu vendredi l'ordre de tirer à vue dans la province du Sind après des émeutes sporadiques dans tout le pays qui ont fait au moins 19 morts, selon un haut responsable des services de sécurité.

A Peshawar (nord-ouest) une foule en colère a incendié le bureau du parti soutenant Pervez Musharraf.

Des affrontements entre policiers et partisans de Bhutto avaient éclaté jeudi dans plusieurs villes du pays où des véhicules et des bâtiments ont été incendiés.

Quatre personnes, dont un membre du parti au pouvoir du président pakistanais, ont par ailleurs été tuées dans un attentat à la bombe vendredi dans la vallée de Swat (nord-ouest), selon la police.

Quelque 16.000 hommes dans la province du Sind, dont 10.000 pour sa seule capitale, Karachi, ont été déployés.

Un deuil national de trois jours a été décrété en hommage à celle qui fut, en 1988, la première femme à avoir dirigé un pays musulman.

L'attaque-suicide s'est produite à Rawalpindi, près d'Islamabad, à l'issue d'un meeting électoral de Benazir Bhutto.

Selon des sources policières, le kamikaze a d'abord ouvert le feu, l'atteignant d'une balle au cou alors qu'elle saluait la foule depuis le toit ouvrant de sa voiture blindée, puis a déclenché la bombe qu'il portait.

Benazir Bhutto est morte à l'hôpital. Au moins 20 autres personnes ont été tuées et 56 blessées.

Sa mort a réveillé les craintes de chaos dans ce pays de 160 millions d'habitants doté de l'arme nucléaire, craintes qui ont provoqué un recul des marchés boursiers en Asie et en Europe et une hausse des cours pétroliers.

Les Etats-Unis, dont Islamabad est un allié-clé dans leur "guerre mondiale contre le terrorisme", ont insisté pour que les élections législatives et provinciales aient bien lieu le 8 janvier.

L'assassinat de Benazir Butto, qui avait promis d'"éliminer la menace islamiste" du pays, est le dernier d'une série record d'attentats-suicide dans l'histoire du Pakistan, qui ont fait près de 800 morts en 2007.

Le plus meurtrier avait eu lieu le 18 octobre, quand deux kamikazes avaient tué 139 personnes dans un gigantesque défilé de sympathisants qui célébraient à Karachi le retour de Bhutto après six années d'exil.

Benazir Bhutto en avait réchappé mais les autorités avaient multiplié depuis les avertissements, assurant que des informations "précises" laissaient redouter que des terroristes islamistes ne tentent de la tuer.

Selon un courrier électronique dévoilé jeudi par les médias américains, Bhutto avait accusé le président Musharraf de lui refuser une protection adéquate ces derniers mois.

Invoquant la menace terroriste islamiste, le général Musharraf avait instauré l'état d'urgence le 3 novembre. Après quelques jours de tergiversations, Benazir Bhutto avait mis un terme à ses négociations avec le chef de l'Etat dans la perspective des élections du 8 janvier.



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