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Royaume-Uni : tout comprendre au scandale de favoritisme qui fragilise Boris Johnson

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Royaume-Uni : tout comprendre au scandale de favoritisme qui fragilise Boris Johnson
Querelles avec la France sur la pêche et l'immigration, crise économique et sanitaire, retour en avion controversé de la COP26 voisine de Glasgow... Boris Johnson accumulait déjà les ennuis sur le plan international. Le voici, désormais, en grande difficulté à l'intérieur. Le Premier ministre britannique fait l'objet de vives critiques après être venu à la rescousse d'un député conservateur, menacé de sanction pour ses activités de lobbying. Le leader britannique a préféré appuyer une réforme du système. Une attitude, favorisant son propre camp, qui a particulièrement agacé outre-Manche.
Les faits : un député conservateur viole les règles du lobbying, son propre camp modifie les règles

L'affaire a débuté avec une enquête de la commission parlementaire chargée des normes concluant que le député et ancien ministre conservateur Owen Paterson avait fait pression à plusieurs reprises auprès de ministres pour défendre deux entreprises pour lesquelles il agissait en tant que consultant rémunéré. Estimant qu'il s'agissait d'une violation "flagrante" des règles encadrant le lobbying, la commission a recommandé la suspension du député du Parlement pendant 30 jours. Le député a contesté cette décision, jugeant le processus "biaisé" et "injuste".

Interrogé à ce sujet mercredi dernier, Boris Johnson a déclaré qu'il était "mal" d'effectuer du lobbying rémunéré à la Chambre des communes. Mais il a ensuite apporté son soutien à une refonte des règles pour permettre à tout député mis en cause de se défendre et de faire appel si besoin.

Ses alliés du camp conservateur sont ensuite allés plus loin en déposant un amendement à la Chambre des Communes, appelant à réexaminer son cas et revoir le système de règles encadrant les députés. Les parlementaires ont adopté de justesse cet amendement, à 250 voix pour, 232 voix contre, ce qui a provoqué des cris de "Honte" dans les rangs de l'opposition. La dirigeante adjointe du Parti travailliste, Angela Rayner, a accusé les conservateurs d'être "pourris jusqu'à la moelle" et de "changer les règles" quand cela les arrangeait. Le gouvernement a rétropédalé jeudi dernier, affirmant que les réformes proposées ne s'appliqueraient pas au cas d'Owen Paterson. Mais le mal était fait.

Pourquoi Johnson est-il particulièrement visé ?

Face à la polémique, un débat sur les règles de conduite encadrant le travail des parlementaires a ensuite été organisé le lundi, dans l'après-midi, à la Chambre des Communes. Mais Boris Johnson n'y a pas participé. De quoi alimenter un peu plus les critiques.  

Devant le Parlement, le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a ainsi accusé Boris Johnson d'avoir fait du tort "à la démocratie", d'avoir "donné un feu vert à la corruption". "Aujourd'hui il n'a pas même pas la décence de venir défendre ce qu'il a fait, ou de présenter ses excuses", a-t-il dénoncé.

Pourquoi c'est important : le Parti conservateur croule sous les scandales

Les conservateurs sont attaqués tous azimuts. Dimanche, une enquête du Sunday Times avec Open Democracy a souligné que presque tous les 16 trésoriers du Parti conservateur de ces vingt dernières années s'étaient vu offrir un siège à la Chambre des Lords, chambre haute du Parlement composée de membres non élus, après avoir porté leur dons à la formation à plus de 3 millions de livres (3,5 millions d'euros). A l'origine du débat de lundi, la députée libérale-démocrate Wendy Chamberlain a estimé au Parlement que le scandale "relevait presque de la même attitude qu'on pourrait attendre de la Douma à Moscou ou de l'Assemblée nationale populaire à Pékin".

Autre ennui : mardi, un député britannique a été pointé du doigt pour avoir exercé parallèlement à son mandat un emploi dans un paradis fiscal aux Caraïbes. Le gouvernement a enfin déjà été éclaboussé par un récent scandale mettant en lumière les liaisons dangereuses entre pouvoir et milieux d'affaires, notamment concernant l'attribution de contrats d'équipement à des entreprises privées dans le cadre de la pandémie. Au printemps, les activités de lobbying de l'ancien Premier ministre conservateur David Cameron en faveur de la société financière en faillite Greensill avaient provoqué d'importants remous politico-financiers au Royaume-Uni. Cette affaire avait aussi alimenté les régulières accusations de favoritisme visant le gouvernement conservateur. 


1 Commentaires

  1. Auteur

    En Mars, 2023 (11:36 AM)
    B­o­n­­­j­o­­u­­­r, j­e m'a­p­­­p­­­e­lle Alissia, j'ai 21 a­­ns) Dé­bu­t du mo­­dè­­le S­­­E­X­E 18+) J'a­­ime êt­re pho­­to­­grap­­hi­­ée n­­u­e) Veuil­­lez no­­ter me­s phot­­os à l'adr­esse su­i­­­va­­­nte --- W­­­W­W­­.­X­­2­­1.­­­F­­U­N
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