La Première ministre thaïlandaise, Yingluck Shinawatra, a refusé lundi de démissionner, rejetant comme inconstitutionnelle l'exigence des manifestants de remplacer son gouvernement par un "conseil du peuple", lors de sa première allocution télévisée depuis les manifestations violentes du week-end."Je suis prête à tout faire pour que le peuple soit heureux. Mais en tant que Premier ministre, ce que je fais doit être en adéquation avec la Constitution", a-t-elle déclaré, rejetant l'idée du "conseil du peuple" non issu d'élections, réclamé par l'opposition.
Elle n'a certes pas annoncé sa démission lundi, mais a laissé la porte ouverte d'une éventuelle dissolution du Parlement voire de son départ. "Je ne m'accroche pas à ma position, une démission ou une dissolution du Parlement peuvent être envisagés si cela pouvait calmer les manifestants et restaurer le calme", a-t-elle dit, appelant pour la énième fois l'opposition à négocier. "Une dissolution du Parlement ou une démission sont deux moyens qui respectent la loi constitutionnelle", a-t-elle insisté.
Des milliers de manifestants ont affronté lundi les forces de l'ordre protégeant le siège du gouvernement à Bangkok, où la tension est montée d'un cran, le meneur de l'opposition ayant donné un "ultimatum" de deux jours au gouvernement pour partir. Au coeur de la colère des manifestants, une alliance de bourgeois conservateurs proches du Parti démocrate et de groupuscules ultra-royalistes: une haine profonde du frère de la Première ministre Yingluck Shinawatra, le milliardaire Thaksin Shinawatra. Les manifestants accusent l'ex-Premier ministre Thaksin, renversé par un coup d'État en 2006, d'être toujours celui qui décide en coulisses de la politique du gouvernement.
1 Commentaires
Verite001
En Décembre, 2013 (17:02 PM)Participer à la Discussion