Aux Etats-Unis, la police mène régulièrement des opérations de rachat des armes à feu. La semaine dernière, à Baltimore, l’une des villes les plus violentes du pays, 1860 armes ont été récupérées, dont plus de 500 pistolets, mais aussi presque 300 fusils, et autant de fusils à pompe.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Mercredi 26 décembre, la maire de Baltimore participera à une cérémonie de recueillement en l’honneur de toutes les familles endeuillées par la violence dans sa ville. Il y a eu en moyenne près d’un homicide par jour dans cette cité de 600 000 habitants.
Un lance-roquette restitué
Ainsi, l’opération de restitution volontaire menée la semaine dernière par la police n’est pas anodine : 1860 armes à feu collectées. Et si ce ne sont peut-être pas les personnes les plus dangereuses qui se sont séparées de leur pistolet ou de leur fusil, au moins cela en limite la circulation.
Une lance-roquette a même été racheté, pour 500 dollars. Son origine ? Impossible de savoir. La police s’était engagée à ne pas poser de question, ni même à demander l’identité des revendeurs.
163 000 dollars d’armes rachetés
Si chacun avait ses raisons, le choix de la date n’était sans doute un hasard : à la veille de Noël, ils sont plusieurs centaines à avoir ainsi bénéficié d’une jolie prime de Noël, à raison de 100 dollars pour une arme de poing, le double pour fusil semi-automatique, qui ne valaient peut-être même plus ce prix.
Au total, l’opération a ainsi coûté 163 000 dollars à la mairie, qui estime que cela a été un succès. Et même s’il est trop simple de faire un lien direct, il n’y a pas eu d’homicide recensé à Baltimore depuis le 21 décembre, alors que 20 personnes avaient été tuées dans la ville depuis le début du mois.
Pourtant ce genre de politique ne fait pas l’unanimité parmi la population, certains dénonçant un gaspillage de temps et d’argent, qui ne réduit pas le problème de la criminalité.
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