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Crash près de Téhéran : l’armée iranienne reconnaît avoir abattu l’avion ukrainien par « erreur »

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Des débris de l’avion d’Ukraine Airlines qui s’est écrasé, à la périphérie de Téhéran, le 8 janvier, tuant les 170 personnes à bord.
Volte-face, trois jours après le crash de l’avion d’Ukrainian Airlines. L’état-major des forces armées iraniennes a déclaré, samedi 11 janvier, qu’une « erreur humaine » était à l’origine de la catastrophe. Le Boeing 737, qui transportait 176 personnes qui ont toutes été tuées, a été pris pour un « avion hostile » et a été « touché » alors que les menaces ennemies étaient au plus haut niveau, explique un communiqué publié par l’agence officielle IRNA.

Téhéran a présenté ses excuses, tout en pointant la responsabilité de l’« aventurisme américain » dans ce drame. L’Iran regrette « profondément » ce crash, « une grande tragédie et une erreur impardonnable », a déclaré le président iranien Hassan Rohani. Plus tôt, le ministre des affaires étrangères iranien avait déjà exprimé « regrets, excuses et condoléances », tout en soulignant que Washington n’était pas étranger à ce drame.

Il faisait allusion à la tension provoquée par l’élimination le 3 janvier du général iranien Ghassem Soleimani dans un tir de drone à Bagdad, sur décision de Donald Trump, avant des tirs de missiles iraniens sur des bases abritant des soldats américains en Irak. L’avion qui s’est écrasé mercredi quelques minutes après son décollage de Téhéran avait survolé une zone située à proximité d’un site militaire sensible appartenant aux Gardiens de la révolution.

Le missile touchant l’avion apparaît dans une vidéo publiée jeudi par le quotidien américain The New York Times :

L’Ukraine exige « le paiement de compensations »

Dans ce communiqué relayé par la télévision publique, l’armée iranienne précise que les fautifs seront traduits devant un tribunal militaire et présente ses condoléances aux familles des victimes, qui sont pour la plupart des Iraniens et des Canadiens d’origine iranienne. « En poursuivant des réformes fondamentales dans les processus opérationnels au niveau des forces armées nous allons rendre impossible la répétition de telles erreurs », ajoute l’état-major.

Téhéran avait jusqu’alors catégoriquement nié la thèse, privilégiée par plusieurs pays, notamment le Canada, selon laquelle l’avion ukrainien aurait été touché par un missile. « Une chose est sûre, cet avion n’a pas été touché par un missile », affirmait encore vendredi le président de l’Organisation de l’aviation civile iranienne (CAO), Ali Abedzadeh, à la presse.

Samedi, le premier ministre canadien Justin Trudeau a réclamé de la « transparence » afin qu’une « enquête complète et approfondie » soit menée et établisse les responsabilités. « Le gouvernement du Canada s’attend à la pleine collaboration des autorités iraniennes », a-t-il ajouté. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé la punition des coupables et « le paiement de compensations » de la part de l’Iran.

Depuis plusieurs jours, de nombreux doutes s’élevaient sur le caractère accidentel de la catastrophe. Dans le sillage de Newsweek, les médias américains diffusaient des citations anonymes de responsables du renseignement, tandis que des photos d’impacts extérieurs de shrapnels sur la carlingue, ou de restes d’un missile Tor à proximité du crash, étaient publiées sur les réseaux sociaux. « Nous avons des informations de sources multiples » qui « indiquent que l’avion a été abattu par un missile sol-air iranien », déclarait jeudi le premier ministre canadien. « Ce n’était peut-être pas intentionnel ».
L’armée iranienne a reconnu avoir touché par erreur le Boeing 737, qui s’est écrasé près de Téhéran peu après son décollage, le 8 janvier.
Alors que les appels à faire la vérité se multipliaient, l’Iran avait promis de mener une enquête « transparente » et de tout faire pour faciliter la tâche des pays comptant des ressortissants dans les victimes, dont l’Ukraine.

Le ministre ukrainien des affaires étrangères Vadym Prystaïko a souligné que les enquêteurs ukrainiens bénéficiaient de la « coopération entière » de Téhéran. « Nous prévoyons de commencer prochainement la reconstruction des conversations » qui sont enregistrées dans les boîtes noires.

Téhéran – avec qui Ottawa a rompu ses relations en 2012 – a dit aussi attendre l’arrivée d’une équipe canadienne chargée de « s’occuper des affaires relatives aux victimes canadiennes ». Mais le chef de la diplomatie canadienne a annoncé que l’Iran avait délivré seulement deux visas à la douzaine de représentants canadiens attendus sur son territoire, précisant avoir « espoir qu’on pourra rapidement résoudre le cas des dix autres visas ».


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