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Accusé de harcèlement sexuel, le gouverneur de New York refuse de démissionner

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Le gouverneur de New York Andrew Cuomo lors d'une conférence de presse à la Bourse de New York, le 26 mai 2020
Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a affirmé une nouvelle fois qu'il refusait de démissionner après que plusieurs influents élus démocrates ont demandé son départ. Depuis fin février, six femmes ont formulé des allégations de harcèlement sexuel et d'attouchement à son encontre, les dernières en date émanant de l'une de ses employées, qui l'a accusé, mercredi, d'avoir passé sa main sous son chemisier fin 2020.

Andrew Cuomo s'accroche à son poste. Le gouverneur de l'État de New York a de nouveau refusé, vendredi 12 mars, de démissionner, malgré les pressions croissantes en ce sens après une série d'accusations de harcèlement sexuel et d'attouchements à son encontre.

"Je ne démissionnerai pas", a déclaré Andrew Cuomo lors d'un point presse téléphonique, assurant, comme la semaine précédente, "n'avoir pas fait" les choses dont il a été accusé par six femmes, successivement, depuis la fin février.

Le gouverneur démocrate de 63 ans, qui a en deux semaines perdu tout le prestige acquis pour sa gestion de la pandémie en 2020, a une fois encore appelé à "attendre les faits", autrement dit les résultats des enquêtes annoncées sur ces allégations.

Il a laissé entendre qu'il pourrait être victime de la "cancel culture" (culture du bannissement), qui veut que des œuvres jugées offensantes soient retirées, ou que des personnes jugées coupables d'abus ou discriminations contre les minorités sexuelles ou ethniques, doivent s'excuser, voire être écartées de la sphère publique.

À la tête de l'État de New York depuis dix ans

"Les personnalités politiques prennent des positions pour toutes sortes de raisons, y compris par opportunisme politique ou pour céder aux pressions. Mais les gens savent faire la différence entre le jeu politique, la 'cancel culture' et la vérité", a-t-il déclaré.

Lui que certains poussaient à briguer la Maison Blanche en 2020 entend donc tout faire pour continuer à gouverner l'État de New York dont il tient les rênes depuis dix ans. Contrairement à d'autres hommes de pouvoir qui, depuis le début de l'ère #MeToo, ont dû jeter l'éponge après des accusations de harcèlement ou d'agressions sexuelles, la plupart du temps avant les résultats des enquêtes, lui s'accroche à son poste.

Mais la pression continue à monter, avec une force décuplée depuis mercredi, lorsqu'une de ses employées, restée anonyme, a émis les accusations les plus graves à ce jour : elle l'accuse d'avoir passé la main sous ses vêtements et de l'avoir touchée de façon "agressive" fin 2020, dans sa résidence officielle, accusation suffisamment sérieuse pour avoir été notifiée à la police.

Dans la foulée, une soixantaine d'élus démocrates du Parlement de New York ont cessé de le soutenir et réclament désormais sa démission, précipitant l'ouverture d'une enquête d'une commission parlementaire, en plus des investigations déjà lancées par la procureure de l'État.

Plusieurs appels à la démission

Vendredi, d'influents élus new-yorkais du Congrès fédéral leur ont emboîté le pas, dont la star de l'aile gauche, Alexandria Ocasio-Cortez, ou le vétéran représentant de Manhattan, Jerry Nadler.

La dernière allégation "est inquiétante pour la sécurité et le bien-être immédiat du personnel du gouverneur", qui ne peut "plus diriger efficacement", a jugé Alexandria Ocasio-Cortez, dite "AOC", dans un communiqué conjoint avec un autre représentant new-yorkais, Jamaal Bowman.

Andrew Cuomo "a perdu la confiance des New-Yorkais" et "doit démissionner", a estimé de son côté Jerry Nadler.

La durée des deux enquêtes ouvertes sur les allégations le visant n'a pas été déterminée.

"Personne ne souhaite autant que moi les voir menées de façon exhaustive et rapide", a affirmé vendredi Andrew Cuomo. Si les pressions continuent et que le gouverneur refuse toujours de démissionner, seule une procédure de destitution semble pouvoir l'y forcer.

Une telle procédure, sans précédent depuis 1913, requiert une majorité simple à la chambre basse et les deux-tiers à la chambre haute.


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