NOUVEL ALBUM, ACCUSATION DE VOL, AMOUR, RICHESSES…. Amy Mbengue se dévoile

Elle avait disparu de la scène, Amy nous revient en force avec un nouvel opus dénommé «Référence». Pour le plaisir de ses fans, la jeune dame a mis le paquet et n’a pas lésiné sur les moyens. Dans cet entretien-vérité, l’artiste brise le silence pour la première fois, après les accusations de vol portées à son encontre. Non sans lever un coin du voile sur ses amours et ses richesses…

Parlez-nous de votre nouvel album qui sera, aujourd’hui, sur le marché.

Cet album est une autoproduction de six titres qui se nomme «Référence». J’ai choisi de l’appeler ainsi en faisant allusion au Saint des Saints, le Prophète Seydina Mohamed (PSL). Lorsque le Bon Dieu l’a emmené sous nos cieux, c’était pour que nous puissions prendre exemple sur lui. Un jour, alors que j’étais en train de discuter avec mes parents, ils m’ont dit de toujours prendre exemple sur lui, quel que soit le problème auquel je suis confrontée. Il a vu et entendu toutes sortes de choses et n’empêche, il a poursuivi son objectif. Des personnes de toute nationalité se sont converties, grâce à lui, au «Mouridisme» (confrérie religieuse). Pour cela, je pense qu’il n’y a pas de meilleure référence. C’est ainsi que mon 5^e album a été baptisé «Référence». Dès aujourd’hui, il sera disponible sur le marché local et international.

Cet album est une autoproduction. Est-ce à dire que vous avez des difficultés à trouver un producteur ?

Ce n’est pas la première fois que je me produis toute seule. Le premier album était une coproduction, mais les autres qui ont suivi sont tous des autoproductions, y compris celui-ci. À mon avis, toute personne évoluant dans la musique ambitionne de pouvoir se produire lui-même, sans pour autant dépendre d’une autre personne ou d’un label de production. Je mesure cette chance que j’ai de pouvoir le faire par ces temps difficiles. Toutefois, malgré cette indépendance, je ne gère pas la distribution du produit, contrairement aux précédents.

Pourquoi ce changement ?

Piraterie oblige ! C’est un phénomène qui touche tous les artistes. Il est clair que je ne peux pas y échapper, raison pour laquelle, j’ai choisi de le donner aux distributeurs. Après, je vais me contenter de ce qu’ils me donneront, puisque c’est mon métier, je n’ai que ça. Quand bien même, je rends grâce à Dieu, parce que depuis que j’ai lancé les clips à la télé et les singles à la radio, mes fans l’ont bien accueilli. Et comme le dit ce proverbe wolof, «Cin bu naré neex bu baxee xeen» (ce qui se conçoit bien, s’annonce clairement…). J’espère que ça va aller de plus bel.

Quels sont les thèmes que vous y traitez ?

Le premier morceau s’intitule «Chéri chocolat». C’est une chanson d’amour. Le deuxième titre «Mbeur yi», je l’ai dédié aux lutteurs. La lutte est un sport qui intéresse beaucoup les Sénégalais. À y regarder de près, l’engouement qui existe autour de la lutte a pris de l’ampleur ces dernières années. Avant, c’était beaucoup plus une affaire de grands, mais de nos jours, jeunes, vieux, adultes, enfants, femmes, tout le monde se passionne pour ce sport qui est propre à la culture sénégalaise. C’est à partir de ce constat que j’ai décidé de rendre un hommage aux grands hommes de la lutte. Ensuite, vient «Référence», le titre éponyme de l’album. Comme je vous le disais plus haut, je l’ai chanté en référence au Prophète Seydina Mohamed. Toujours dans le registre religieux, j’ai aussi chanté, Cheikh Ibra Fall. Il a accompli des œuvres incommensurables dans le «Mouridisme». Le cinquième morceau s’intitule «Sangua Yonéne». C’est d’ailleurs le premier single que j’ai sorti, il y a plusieurs mois. J’espérais pouvoir mettre aussitôt l’album à la disposition du public, mais tel n’a pas été le cas. Comme on dit, l’homme propose, Dieu dispose. En plus de cela, il y a la dernière chanson «Zouk ambiance». Pour ce titre, j’ai été inspirée de la symbiose qui existe entre l’artiste et ses fans lors des spectacles et autres. C’est une joie profonde que de pouvoir communier avec son public.

C’est la première fois que l’on entend Amy Mbengue chanter sur du Zouk. Qu’est-ce qui a motivé le choix de ce style musical ?

Vous savez, un artiste, à chaque fois qu’il s’apprête à mettre sur le marché un nouvel opus, les gens s’attendent à être surpris, en découvrant d’autres choses. C’est pourquoi, j’ai choisi de chanter sur du Zouk tout en étant certaine que les mélomanes ne s’y attendaient pas.

Vous allez continuer à en faire ou plutôt visiter d’autres styles musicaux ?

L’artiste est en perpétuelle quête. Dans la musique, on cherche tout le temps la voie à suivre. Pour vous dire que dans la vie, on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Je peux bien continuer sur cette lancée, comme changer complètement de styles. L’essentiel est que, j’arrive toujours à surprendre mes fans et surtout à les ravir.

Vous avez tantôt parlé, d’un des titres qui composent l’album, «Chéri chocolat». Ne pensez-vous pas que ce genre de chanson contribue à éloigner la musique de sa vocation éducatrice ?

Pratiquement tous les artistes s’inspirent du thème de l’amour, c’est un fait que personne ne peut enlever. Toutefois, dans toute chose, il y a une raison. Si vous voyez que l’on ressasse à chaque fois l’amour, c’est parce que c’est le public qui le réclame. En ce qui me concerne, dans toutes mes productions, j’y chante l’amour. Pour ce qui est de «Chéri chocolat», c’est parti d’un banal constat. Depuis que je suis née, j’ai l’habitude d’entendre les gens, pour appeler leur bien-aimé, dire «chéri coco». Et donc, je me suis dit pourquoi ne pas innover. Au lieu de tout le temps dire, «chéri coco», pourquoi pas, «chéri ketchup» ou «chéri papaya»… N’empêche que l’on ne perd pas de vue, l’aspect éducatif.

Amy Mbengue n’est pas trop visible sur la scène. Qu’est-ce qui l’explique ?

Il est vrai que ces derniers mois, j’étais un peu absente de la scène. La raison est toute simple, j’étais un peu prise par l’élaboration de l’album. Ce n’est pas facile de confectionner un album. Dans toute chose, il y a un chemin bien précis à suivre. Pour réaliser un album, les thèmes, les rythmes, la voix, tout doit être pris en compte. Pour cela, il faut non seulement un sacrifice humain, mais également sur le plan financier. Ne serait-ce que pour être en phase avec les exigences de mon public. J’avais arrêté les spectacles et autres prestations, mais je vais bientôt reprendre mes activités avec mon groupe. D’ailleurs, nous avons prévu d’organiser une tournée promotionnelle à l’intérieur comme à l’extérieur du pays.

Sur un autre registre, vous avez été cité dans une affaire de vol au préjudice d’une célèbre femme d’affaires. Cela a fait un grand bruit et jusqu’ici vous n’avez pas donné votre version des faits… 

C’est la première fois que j’en parle et ce sera la dernière, parce que c’est un non-événement. Depuis que cette affaire a éclaté, j’ai choisi de ne pas me prononcer là-dessus. Je suis consciente d’être une personne publique, mais avant tout, j’ai des parents. Je me dois certes de rendre compte à ceux qui m’aiment et me suivent, mais de la même manière, je dois écouter les conseils de mon père et de ma mère qui sont les êtres les plus chers pour moi. S’agissant de cette rumeur, lorsque j’en ai entendu parler, je revenais tout juste d’un voyage et m’apprêtais à aller en studio. «Sou ma diougone rek, diamono yengou» (il aurait suffi que je riposte pour qu’il y ait des vagues). Mais, heureusement, mes parents m’ont suppliée de ne pas parler. J’ai fini par comprendre que cela faisait partie des risques du métier, «kou siw kouné, da ngay am batou guinaw», (c’est la rançon des gens célèbres de se voir raconter des choses peu orthodoxes dans leurs dos).

Ce n’est donc pas vrai ?

Je le dis haut et fort, moi Amy Mbengue, je ne réponds pas aux racontars. Si j’ai accepté d’en parler, c’est uniquement pour rassurer mes fans, qui n’ont cessé de s’alarmer. Personne ne m’entendra polémiquer, je suis assez responsable, je travaille et je gagne bien ma vie. Les rumeurs, ce n’est pas demain la veille, qu’on aura fini d’en entendre, mais «kou bot bouky, hatch bweuw la» (le chien aboie, la caravane passe). Seul le travail paie et donc, il est inutile de tergiverser sur certaines choses. Et je peux vous affirmer sans sourciller, que si d’autres personnes se mettaient à dire des choses encore plus mauvaises, je ne broncherais pas. «Té kouy touli, yay mbalax» (qui sème le vent, récolte la tempête). Je vous assure que je n’ai pas le temps de parler, car «wax dafa xewi, ndanane yep fatou ney, ken waxatoul» (le moment n’est plus aux parlottes, surtout si on a de la personnalité).

Êtes-vous amie avec cette bonne dame ?

Nous ne sommes pas amies, aucunement !

Mais, il n’y a pas de fumée sans feu…

Je ne peux pas en dire plus, car cela ne me regarde pas. Le plus important est que, je suis quitte avec ma conscience et sereine. C’est pourquoi, tout un chacun doit penser au jugement dernier. On ne peut récolter que ce que l’on a semé. Le Bon Dieu sait, entend et voit tout. Il connaît toute la vérité. Le temps est le meilleur juge.

Dites-nous au moins si c’est vrai ou faux…

On parle de 400 000 FCfa, avec mon travail, j’encaisse des millions. «Man Amy Mbengue, ma mag 400 000, wédi nak dindiwoul touma» (Je vaux bien mieux que ça. Toutefois, il ne sert à rien de nier, car ce qui est dit est dit).

Vaut mieux laver l’affront ?

J’ai toujours été clean. Mes parents m’ont bien éduquée et je gagne ma vie à la sueur de mon front. Celui qui veut me déstabiliser, perds son temps.

C’est très clair. Parlez-nous de la voiture que vous étiez en train de marchander, il y a quelques jours…

Mais vous les journalistes, vous êtes au courant de tout, (rires). Rien ne vous échappe ! Laissez-moi en paix, (elle applaudit des deux mains), je n’ai rien acheté.

Vous devez avoir beaucoup d’argent pour vous payer une 4X4 ?

Je ne me plains pas du tout, grâce à Dieu.

Amy a-t-elle d’autres activités en dehors de la musique ?

Effectivement, je profite de mes voyages à l’étranger pour acheter de la marchandise et la revendre par la suite. Je m’en sors pas mal.

À quand votre remariage ?

Il faut prier pour moi pour que je trouve un homme qui en vaut vraiment la peine.

Il se susurre pourtant que vous avez un petit ami hyper riche, vivant en Angleterre… 

«Hey way, thiey yalla» (oh, mon Dieu). Amen que Dieu vous entende !

Un message à l’endroit de vos fans ?

J’exhorte mes fans à acheter l’original de l’album et non pas celui piraté. Encore une fois, ce n’est pas facile d’investir dans un produit, alors que tu ne peux pas en tirer profit. Je profite de l’occasion pour souhaiter à tous mes fans une bonne fin d’année et leur adresse mes meilleurs vœux. Permettez-moi de remercier tout mon staff et une personne qui m’est particulièrement très chère, Dj Boub’s. Il m’encourage et m’épaule dans toutes mes entreprises.