Gorgui M. Camara, âgé de 14 ans environ, a chuté du deuxième étage de son domicile, au moment où il se faisait tabasser par son propre père M. Camara, un militaire de service, dans la matinée d'avant-hier. La nouvelle qui est sur toutes les lèvres à Keur-Massar a conduit le Comité technique de suivi (Cts) du projet de lutte contre la traite et les pires formes de travail des enfants, sis à de Pikine, à s'intéresser à la question. Fatou Diagne Seck, responsable de cette structure, interpellée, a indiqué que le comité qu'elle dirige avait fait le déplacement sur les lieux et a constaté les blessures causées au jeune Gorgui M. Camara.
Nous faisant le compte-rendu de cette affaire, Mme Seck a expliqué que cette affaire fait suite aux mauvaises notes obtenues par Gorgui M. Camara au niveau de son établissement scolaire, sis à Keur-Massar, où il est inscrit en classe de 5e. Poursuivant, elle a confié que le père du jeune homme, informé de cette piètre performance scolaire de son fils, est entré dans une colère noire. Ainsi, une fois de retour, samedi dernier, chez lui, à Keur-Massar, il s'en est pris à son fils, qu'il a violemment corrigé, avant de menacer de l'envoyer à Coki. Le garçon a fini par fuguer de la maison. Ainsi, après deux jours de cavale, Gorgui M. Camara est revenu lundi dernier au domicile où il vit avec son père, sa tante et autres. Une fois de plus, note Mme Seck, irrité par la fugue de son fils, M. Camara s'en est à nouveau pris à son garçon qu'il a violemment tabassé dans la soirée. C'est sur ces entrefaites que le jeune a chuté du 2e étage, avant de tomber de tout son poids sur le trottoir, alertant le voisinage. En plus de cela, la responsable du Cts indique que M. Camara venu au chevet de son fils avait décidé de le conduire à la brigade de gendarmerie de la localité pour le faire corriger davantage.
Admis au centre de santé de Keur-Massar, le garçon a été transféré à l'hôpital Principal
Avisée de la situation par sa petite-soeur, Adama Diagne, mère de Gorgui M. Camara, soutient s'y être rendue, hier, vers 14 heures, et avec le soutien d'un responsable de la ville de Pikine, chargé des questions de l'enfance, ils avaient acheminé Gorgui M. Camara au niveau de l'établissement sanitaire de Keur-Massar. De là, la victime a été orientée vers l'hôpital Principal où elle a été mise en observation. Se voulant plus explicite, Mme Seck a souligné que le garçon souffrait à divers endroits du corps et avait le visage amoché du fait des violences subies. C'est à la suite de cela, informe-t-elle, qu'elle a saisi le préfet de Pikine, avant d'aviser sa tutelle, le ministère de la Famille et de la Protection de l'enfance, qui a dépêché sur les lieux le directeur de la Protection des droits de l'enfant, M. Kébé. En présence de Mme Seck, le père du garçon a dit à M. Kébé que Gorgui M. Camara est son enfant, que s'il refaisait la même faute, il lui infligerait la même correction. M. Kébé a commis un huissier qui a constaté les faits, selon la responsable du Cts. Poursuivant, elle a révélé que sa structure allait assister la mère de l'enfant en lui permettant de commettre un avocat et enclencher une procédure judiciaire. Et par la même occasion, elle a promis de transmettre son rapport au préfet de Pikine qui avisera qui de droit. Des allégations confirmées par Mama Guèye, assistant du directeur de la Protection de l'enfance. Ce dernier a aussi souligné que la Protection de l'enfance assisterait la mère de l'enfant à se constituer partie civile et à entreprendre une procédure qui lui permettrait d'avoir la garde de son enfant. Il a aussi expliqué qu'en l'espèce, il est loisible au procureur de la République de s'autosaisir.
Le père réfute partiellement les accusations et parle de cabale montée par sa belle-soeur
Joint au téléphone dans la soirée, M. Camara a partiellement réfuté les accusations portées à son encontre. À l'en croire, tout ceci est une cabale portée par Mme Seck qui est, a-t-il révélé, la grande sœur de son ex-épouse Adama Diagne avec qui il a divorcé. «C'est un contentieux de divorce mal digéré que Fatou Diagne Seck tente d'exploiter. Elle utilise sa structure pour chercher à me nuire», a-t-il expliqué en soulignant que celle-ci a même tenté d’obtenir du médecin de Keur-Massar un certificat médical corsé, en vain. Poursuivant, il a expliqué que le son fils avait fugué non parce qu'il l'avait battu, mais parce que ce dernier avait pris peur, à la suite de ses mauvaises notes scolaires. Il a quand même reconnu avoir battu son enfant à son retour. «C'est sur ces entrefaites qu'il a glissé et est tombé dans les escaliers, mais il n'a pas chuté du 2e étage, pour atterrir sur le trottoir», a-t-il indiqué. La preuve,«le garçon est avec moi à la maison, on lui a juste prescrit des médicaments genre paracétamol, amoxicline... Je reconnais qu'il a le visage amoché, mais c'est parce que je l'ai frappé», a-t-il conclu.
11 Commentaires
Fff
En Mars, 2011 (14:46 PM)Marnaane
En Mars, 2011 (14:54 PM)THIES A SOIF; PRESIDENT ABDOULAYE WADE ANTI-THIES ANTECHRIST YALNALA SOUGNOU AK-KH DAL DEPENSER 1000 à 2000F PAR JOUR POUR AVOIR DE L'EAU;DIEU SAIT ET VOIT TOUT
Diouf Ndanane
En Mars, 2011 (14:58 PM)La Honte
En Mars, 2011 (15:02 PM)Kane
En Mars, 2011 (15:12 PM)Modo Modou
En Mars, 2011 (16:04 PM)Mbengue Mbor
En Mars, 2011 (18:50 PM)Sila
En Mars, 2011 (11:10 AM)Undefined
En Mars, 2011 (11:33 AM)Undefined
En Mars, 2011 (21:01 PM)Ndeye Ndiaya Ndoye
En Mars, 2011 (13:04 PM)ce n'est pas normal ce qui s'est passé à keur massar et ce n'est pas la première fois qu'un homme de tenue fasse la même chose
je viens de voir un article faisant allusion à une plainte; laissons la justice faire son travail
nous suivons avec vous
l'adolescence se gère avec patience et non avec des "c'est mon fils; pour les mariages c'est ma fille"
c'est dommage
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