(APS) – La Cour d’assises de Dakar a condamné, jeudi, aux travaux forcés a perpétuité l’accusé Ousmane Fall, reconnu coupable de vol commis la nuit avec escalade et effraction et usage de violence ayant entraîné la mort de l’ex-commandant en retraite Momar Soukèye Ndiaye.
Ousmane Fall écope également d’une interdiction de séjour de 10 ans dans toutes capitales régionales du Sénégal et perd ses droits civiques.
Selon l’enquête de police, les faits se sont passés le 30 mai 2002, quand un brigadier avisa la police de Dieuppeul d’une situation suspecte qui régnait au domicile de l’ex-commandant de l’armée Momar Soukeye Ndiaye.
Arrivés sur les lieux, les enquêteurs ont découvert dans la chambre à coucher le corps sans vie de l’ex-commandant allongé sur un lit en bois et vêtu d’un caleçon et d’un tricot, les pieds et les mains ligotés à l’aide d’un drap.
Le certificat de genre de mort révèle que l’ex-commandant est décédé suite à des fractures aux cotes et une congestion des viscères, consécutives à des coups et blessures.
L’enquête a permis de mettre la main sur Ousmane Fall, ancien jardinier de l’ex-commandant Momar Soukeye Ndiaye. Les policiers ont également découvert un lot de vêtements, un pistolet, un revolver, une radio cassette, six cartouches et dix neufs cartouches de 7,65 cm, appartenant au défunt commandant, chez la sœur de l’accusé à Ouakam.
Interrogé par les enquêteurs, Ousmane Fall avoue sans ambage avoir cambriolé l’ex-commandant, qui lui devait deux mois de d’arriérés de salaires, ses pièces d’identité, qu’il avait réclamées en vain au son ancien employeur.
Il a dit avoir escaladé le mur, avant d’entrer dans le salon et ensuite dans la chambre à coucher du commandant qu’il a surpris en train de dormir. Selon lui, c’est par la suite que ce dernier, réveillé, a voulu lui tirer dessus. Il neutralise le commandant et le ligote, pour ensuite s’emparer des effets vestimentaires.
L’enquête révèle également que l’accusé Ousmane Fall, après avoir accompli son forfait a écrit une lettre qu’il a déposée au chevet du commandant et en ces termes : ‘’la prochaine fois, je tue Satan’’.
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