Née en 1976 à Wandé (arrondissement d’Aéré Lao dans le département de podor), Fatimata Ndiouck a été infidèle à son mari émigré au Cameroun depuis 7 ans. Malgré les 3 enfants qu’elle a eus avec son époux, au lieu de se tenir à carreau, elle n’a rien trouvé de mieux à faire que de fricoter avec un autre homme qu’elle a rencontré fortuitement à Saint-Louis. Au point de tomber enceinte ! Lorsqu’elle a su qu’elle était enceinte, elle s’est exilée à Nietty Yonne (arrondissement de Ross-béthio dans le département de Dagana) en juilllet 2004. Le 9 septembre 2004, à 14 heures, ayant senti des douleurs au bas-ventre, elle se rend au district sanitaire de Richard-toll pour accoucher d’un enfant de sexe féminin. Le lendemain, elle quitte la maternité avec son enfant. Sur le chemin du retour, elle étrangle son bébé, creuse un trou à l’aide d’un coupe-coupe ramassé et enterre le nouveau-né. Son forfait accompli, Fatimata Ndiouck rentre chez elle comme si de rien n’était. Quelques jours plus tard, la dame Aby Diallo qui avait partagé la case avec Fatimata Ndiouck alors qu’elle venait d’accoucher est venue lui rendre une visite de courtoisie. Elle a spontanément demandé à Fatimata Ndiouck des nouvelles de l’enfant qu’elle avait mise au monde. Celle-ci de rétorquer qu’elle n’avait pas d’enfant. Son tuteur Mamadou Aly Sy et Oumou Ndiaye, une voisine qui étaient présents lors de ces échanges de propos, ont été intrigués par cette question. Ils assaillent Fatimata Ndiouck de questions et elle finit par avouer avoir mis au monde un enfant qu’elle a tué et enterré. La nouvelle finit par tomber dans les oreilles des gendarmes de la brigade de Richard-Toll, qui sont venus arrêter la mise en cause. Alors qu’elle était en détention provisoire, deux de ses trois enfants sont décédés. L’avocat général, représentant le ministère public, a requis à son encontre 15 ans de travaux forcés. Les avocats de la défense ont invoqué l’article 50 du code pénal estimant que l’accusée était en état de démence au moment des faits. À les en croire, leur cliente est poursuivie par le sort. Car non seulement elle a été mariée à l’âge de 10 ans, mais aussi après le décès de son premier mari, elle a été donnée en mariage à un homme avec qui elle a eu trois enfants. Homme qui l’a laissé sur place pour aller émigrer au Cameroun. Issue d’une famille démunie avec une maman démente et une sœur handicapée, elle s’est occupée d’elles avec ses maigres économies. Et comme si cela ne suffisait pas, elle tombe enceinte d’un homme qui a abusé d’elle. Alors qu’elle était en détention, ses deux enfants sont décédés car n’ayant personne pour s’occuper d’eux. Toutes choses qui ont fait dire aux avocats de la défense que leur cliente mérite de larges circonstances atténuantes. Elle a finalement été condamnée à 5 ans de travaux forcés.
Faits-Divers
TOMBÉE ENCEINTE À L’INSU DE SON MARI ÉTABLI AU CAMEROUN - Elle étrangle son bébé et l’enterre dans un champ
Cinq (5) ans de travaux forcés, c’est la peine que la Cour d’assises de Saint-Louis a infligée à Fatimata Ndiouck. Inculpée d’infanticide et de violation des règlements sur l’inhumation et placée sous mandat de dépôt le 23 novembre 2004, elle a été déclarée coupable des faits qui lui sont reprochés. Mais de larges circonstances atténuantes lui ont été accordées.
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