Fallou Ndiaye, un menuisier demeurant à Pikine, court depuis des mois après son poste téléviseur qu’il aurait remis à un Rufisquois du nom de Tapha Mboup. De guerre lasse, il décide, non sans l’avoir averti par téléphone, de lui prendre un de ses enfants et de le retenir jusqu’à ce qu’il lui rende son bien. Aussitôt dit aussitôt fait. Mais dans sa hâte, il se trompe… d’enfant. Une fois à la gare routière un chauffeur, pour qui l’attitude de Fallou envers le petit garçon n’inspire pas confiance, le dénonce à la police. La découverte par devers lui de chanvre indien et d’une bouteille contenant un produit cellulosique ne facilite pas les choses au Pikinois, qui sera finalement déféré par la police rufisquoise.
C’est alors qu’il se trouvait au travail que le sieur Ahmadou Bamba Seck apprend que son fils de trois ans venait d’être enlevé par un inconnu. Celui-ci est d’autant plus étonné qu’il ne comprend rien aux explications fournies par l’auteur de cet acte ignoble. Fallou Ndiaye, un habitant de Pikine, âgé de soixante-cinq ans et qui dit être menuisier de profession, déclare devant les policiers avoir enlevé le gosse afin d’obliger son père à lui rendre le poste téléviseur. En fait, le pauvre s’était trompé de cible. C’est à Tapha Mboup qu’il en voulait. Selon Fallou Ndiaye, il l’avait averti, après lui avoir réclamé sans succès son poste de télévision, qu’il kidnapperait un de ses enfants et le retiendrait tant qu’il ne lui rendrait pas son bien. Son acte accompli, il se dirige vers la gare routière pour retourner à Pikine, sans se rendre compte de sa méprise.
Mais, malheureusement pour lui, son attitude envers le gosse éveille les soupçons du chauffeur de car dans lequel il s’est tranquillement installé. Au lieu de démarrer, celui-ci va cueillir le policier en faction sur la route nationale. Une fouille minutieuse de l’homme en question permet de découvrir sur lui un tube de chanvre indien et une bouteille contenant du produit cellulosique. Une fois dans les locaux du commissariat, il a reconnu être un adepte de l’herbe qui tue, tout en affirmant être également propriétaire de la bouteille incriminée sans autre précision. Le père de l’enfant, ravi de retrouver son fils sain et sauf, n’a pas jugé nécessaire d’engager des poursuites contre son ravisseur. Ce qui ne l’empêchera toutefois pas d’être déféré, non seulement pour enlèvement d’enfant mineur, mais aussi pour détention de chanvre indien et de produit cellulosique.
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