MEURTRE AUX HLM : Madické tue sa fille de 3 ans et tente de l’inhumer

Un homicide au préjudice de sa propre fille âgée de 3 ans. C’est le triste spectacle qui s’est produit au quartier Hlm 4. L’auteur, Pape Madické Dieng, a voulu, après son acte, enterrer sa fille discrètement. Mais c’était sans compter avec sa famille qui a dénoncé le présumé coupable. Qui est actuellement entre les mains de la police judiciaire. 

Un meurtre pas comme les autres. C’est un géniteur qui ôte la vie à sa fille. La scène s’est produite au quartier Hlm 4. Pape Madické Dieng, la quarantaine dépassée, a battu à mort sa fille, A.D âgée juste de 3 ans. Cet homme qui a sans doute poussé le bouchon trop loin, est dépeint par son voisinage comme quelqu’un de très violent. C’est ce qui a fait que les membres de sa famille n’avaient pas voulu intervenir quand il s’est mis à battre sa fille. « C’est comme s’il se battait avec une personne de son âge », ajoute un témoin rencontré sur place qui exprime ainsi toute sa peine. « La jeune a fille a pleuré jusqu’à perdre la voix. On sentait qu’elle n’avait plus ses forces, mais on ne pouvait pas savoir qu’elle allait mourir des suites de ce traitement », explique-t-on du côté des Hlms.  

Conséquence, après l’expédition punitive, la pauvre va en tout cas rendre l’âme. Par étouffement ou par arrêt cardiaque ? L’autopsie ne devrait pas tarder à éclairer nos lanternes. En tout cas, la dépouille de sa fille dans les bras, Pape Madické, selon des sources proches de la famille, l’a transporté à la morgue de la mosquée dudit quartier, située non loin du lieu des faits. Il s’est même procuré un permis d’inhumation délivré par le Centre d’état-civil de la mairie des Hlms. Les agents de ce service n’ont sans doute pas cherché à connaître les causes du décès de la fillette de 3 ans, que le père de famille avait mis sur la table un certificat de genre de décès. Délivré par quel médecin ? La Police va en tout cas entendre toutes les personnes qui ont à voir avec cette affaire. Depuis les voisins qui n’ont pas porté secours à la malheureuse fillette de 3 ans, jusqu’à l’agent de santé qui a délivré un certificat de décès avec mention « mort naturelle ».  

En tout cas tout ceci n’aurait pas été découvert sans la dénonciation de son frère, Demba Sarr Dieng, qui, toujours de l’avis de nos sources, est allé voir les limiers pour leur dire que son frangin venait de commettre l’irréparable. Séance tenante, les enquêteurs et des éléments de la brigade de recherches se rendent à la villa n° 1669 des Hlm 4 où est domicilié Pape Madické Dieng aux fins de constatations et éventuellement d’arrestation du mis en cause. Sur place, signalent nos sources, les policiers ne trouvent pas le père de la défunte. Ils ont été informés que Madické avait quitté la concession après son forfait. Sans attendre, les enquêteurs, en compagnie de quelques membres de la famille, procèdent à une fouille de la chambre du mis en cause. Ils mettent la main sur le bulletin de naissance de la défunte qui est né le 25 août 2006. Le permis d’inhumation, datée du 14 septembre 2009, et le carnet de santé de la victime ont été aussi retrouvés dans sa chambre. Mais, une fois de plus, aucune trace de Pape Madické Niang. Les enquêteurs poursuivent les recherches qui les mènent à la morgue de la mosquée. «Sur place, les policiers découvrent un corps enveloppé dans un drap. Elle avait des plaies à plusieurs endroits du corps, renseignent des sources qui ont vu la dépouille. Les responsables de la morgue ont expliqué qu’elle a été déposée sur les lieux par son père, sur présentation d’un permis d’inhumation. Le corps sans vie de A.D est acheminé à l’hôpital Aristide Le Dantec, suivant réquisition des policiers pour une autopsie. Une enquête a été ouverte.

Aux dernières nouvelles, on signale que Pape Madické Dieng a été arrêté et placé en garde à vue au commissariat des Hlms. Il attend d’être déféré au parquet et sera, à coup sûr, poursuivi.

COMMENTAIRE: Père indigne, voisins lâches    

Les meurtres, même les plus crapuleux, foisonnent dans notre pays. Mais celui du 14 septembre dernier au quartier Hlm 4 se passe de commentaires. Il est signé par un géniteur, drogué, Pape Madické Dieng. Lequel a battu à mort sa fillette de…3 ans. Que peut bien faire un enfant de cet âge, presqu’un bébé, un ange pour tout dire, pour mériter tel châtiment ? Rien en tout cas qui puisse justifier un tel acte de barbarie. Un enfant de cet âge a plutôt besoin de la protection de ses parents. Par conséquent, l’acte de ce gardien est mille fois punissable.

Et que dire de l’attitude du voisinage qui a été témoin, deux jours durant, des brimades subies par la pauvre petite. Ses appels au secours et ses cris de détresse n’ont pas fait réagir ses autres parents qui, par égoïsme, par lâcheté sans doute, n’ont pas cherché à sauver la victime. Ni en intervenant auprès du géniteur indigne, ni en alertant la police. La peur face à un drogué violent craint par tout le monde, n’est pas une excuse. Tel un médecin après la mort, ils attendent que l’irréparable soit commis pour se rendre au poste de police pour dénoncer le furibond. Si le père est poursuivi pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, les voisins devraient, à son procès, comparaître pour le délit de complicité ou pour non-assistance à personne en danger. Pour que cela serve de leçon. Pauvre de notre pays, où personne n’aide personne. Où des citoyens rasent les mûrs à la vue d’un agresseur s’acharner sur une victime.

Pape Madické Dieng, tel le meurtrier de Maïmouna Dione ou de Fama Niane, mérite le même sort en justice. Par ailleurs, la façon dont les permis d’inhumation sont servis par nos autorités devrait aussi être revue. Puisque, n’eût été la dénonciation, même tardive du frangin du meurtrier, l’enfant allée être portée en terre, sans autre forme de procès. Le meurtrier avait obtenu un permis d’inhumation qui parlait de mort naturelle. Cette légèreté est impardonnable. Combien de meurtres ont été dissimulés en morts naturelles par des permis d’inhumation. Seul Dieu sait.