Son histoire donne des frissons au dos. Elle, c'est Aïssata Mbodj. Originaire de Dakar, la dame, qui en est à son quatrième mariage, avait rejoint son époux en Mauritanie. Mais pour une banale histoire, elle a été torturée par ce dernier qui, sachant qu'il était recherché par la police mauritanienne, a pris la fuite depuis lors.
C'est une dame chétive, très mal en point, avec un visage en cicatrisation, que nous avons trouvée au service orthopédique de l'hôpital Aristed Le Dantec, attendant de voir un médecin. Assise sur une chaise roulante, Aïssata Mbodj, qui a des fers implantés au niveau de son pied gauche, est entourée de sa soeur Khadia Niang et de son frère, les seuls à l'appuyer, depuis que le malheur s'est abattu sur elle. La dame qui ne donne pas l'air d'être enceinte en est pourtant à son sixième mois de grossesse. Pas du tout gâtée par la vie, Aïssata Mbodj a déjà connu 3 mariages différents, sanctionnés chacun, par un enfant. Ne voulant pas rester célibataire, elle s'était donc engagée dans une quatrième union, avec l'aval de ses parents. C'est ainsi, qu'elle avait été unie, le 24 décembre 2011, à Baïdy Ndongo, un chauffeur de clando, Sénégalais résidant en Mauritanie. Ayant aussitôt rejoint le domicile conjugal, Aïssata Mbodj ne se doutait pas qu'elle avait été mariée à un «monstre». Le mot n'est pas de trop, eu égard à ce que ce dernier a fait subir à son épouse.
«J'étais à 4 mois de grossesse, lorsque mon mari me faisait subir ses tortures»
Tout commence lorsque qu’elle demande à son mari la permission de venir à Dakar pour assister à la célébration du mariage de la fille de sa soeur. Une fois sur place, Aïssata, qui était très heureuse de se retrouver parmi les siens, passera plus de 10 jours à Dakar. Très remonté contre le fait que son épouse soit restée aussi longtemps au Sénégal, Baïdy Ndongo l'a appelée pour lui faire une remarque. «Qu'est-ce que tu fais là-bas jusqu'à présent ? Tu fais la bamboula, mais attends de venir ici, tu vas voir…», lui avait dit son mari. Prenant ces mots pour des paroles en l'air, la dame, qui ignorait qu'il s'agissait en réalité de réelles menaces, a fait ses bagages, quelques jours après, pour rentrer en Mauritanie. Arrivée chez elle, son mari qui lui avait préparé un coup, lui adressera à peine la parole. C'était le 22 avril dernier. Croyant qu'il s'agissait d'un simple coup de colère qui allait vite passer, la dame a eu la surprise de sa vie, lorsque la nuit, aux environs de 2 heures du matin, son mari qui, avait déjà vendu la quasi totalité de ses affaires, l'a réveillée.
«Avec son gourdin, il a ciblé mes articulations»
A partir de-là, les larmes commencent à perler sur son visage. «Il m'a d'abord bâillonnée, certainement pour m'empêcher de crier. Ensuite, il m'a ligotée les deux mains», narre la dame, entre deux sanglots, puis il m'a donné plusieurs coups de poings au visage. Et lorsqu'il a vu que j'avais le visage tuméfié, il a sorti un gourdin». Mais son supplice ne s’arrête pas là. Car après avoir marqué une longue pause, son mari est revenu à la charge pour continuer le «massacre». «Avec son gourdin, il a ciblé mes articulations, il m'a d'abord causé trois fractures au niveau de l'épaule gauche, deux, au niveau de l'épaule droite et plusieurs fractures au niveau de mon pied droit», rapporte-t-elle, avant d’exhiber, pour montrer la gravité de ses blessures, son épaule, mais également son pied qui est soutenu par du fer et qui, malheureusement, commence à s'infecter, faute d'une bonne prise en charge.
Le mari tente de mettre le feu à la chambre
Du moins très maniaque, son mari ne s'arrêtera pas pour autant. C'est ainsi que, confie Aïssata Mbodj, son époux lui a versé en pleine figure une casserole remplie d'eau bouillante. Cela, en prenant au préalable, comble de cruauté, le soin d'envelopper son visage avec un morceau de tissu. Défigurée par son mari qui prendra par la suite la fuite, elle a échappé à une mort cruelle. En effet, avant de l’abandonner dans la chambre, Baïdy Ndongo y allumera une bougie juste à côté d'elle. Certainement pour calciner la chambre, elle avec, et faire disparaître les preuves de tortures. Seulement, Aïssata a eu la chance d'être sauvée à temps, avant que le feu n'embrase toute la chambre. «Ce n'était certainement pas mon heure, mais j'étais à un doigt de la mort», dit-elle, fataliste.
La police mauritanienne toujours aux trousses du mari tortionnaire
D'ailleurs, les secours, notamment la police de la localité qui a été avisée à temps, l'ont trouvée dans un état critique et baignant dans une marre de sang. Informée des faits, sa soeur Khadia Niang, a vite rappliqué à Nouakchott. Et pour assurer sa prise en charge, il a fallu faire des collectes de fonds. Du reste, l'argent qui lui a permis d'acheter les fers qui sont actuellement dans ses pieds et qui coûtent en Mauritanie 450 000 francs, lui a été offert, en partie, par une Ong. Finalement rapatriée à Dakar, à Pikine plus exactement où résident ses proches, la dame peine aujourd'hui, faute de moyens, à avoir une bonne prise en charge. Pendant ce temps, son mari tortionnaire, qui est toujours en cavale et qui est recherché par la police mauritanienne, ne donne aucun signe de vie. Aïssata Mbodj qui, par la grâce de Dieu, n'a pas perdu sa grossesse, dans cette affaire, de six mois.
23 Commentaires
Ab
En Juin, 2012 (18:20 PM)Tef
En Juin, 2012 (18:20 PM)Seusss
En Juin, 2012 (18:24 PM)Je detestent les hommes qui abusent leur femme que ce soit physiquement ou mentalement. De vrai idiots!!!
Cet homme merite plus que la prison...
Yeurmander
En Juin, 2012 (18:48 PM)Salambaye......
En Juin, 2012 (19:09 PM)Farida
En Juin, 2012 (19:12 PM)Allblack
En Juin, 2012 (19:24 PM)Mima
En Juin, 2012 (19:40 PM)Mougne
En Juin, 2012 (21:46 PM)Wakhe Deugue
En Juin, 2012 (22:14 PM)Wayougayi
En Juin, 2012 (22:52 PM)Etrangere
En Juin, 2012 (23:13 PM)Triant
En Juin, 2012 (07:58 AM)Blessing
En Juin, 2012 (09:32 AM)ya une question qu'on doit se poser est ce que le mari n'essayai pas de mettre en pratique un verset du coran qui encourage les hommes de frapper leurs femmes?. vue que l'islam ne considère pas les femmes.
GOD BLESS ISRAEL AC SENGAL TE BARKEL KEP KOU SOP ISRAEL.
Peeuls
En Juin, 2012 (09:40 AM)Cri De Coeur
En Juin, 2012 (10:18 AM)Li seuye diarnako.
Quand on osera t-on se lever pour dire non.
J'ai les larmes aux yeux.
Finalement la première n'a pas besoin de distribuer de l'argent pour se faire aimer, mais juste faire de la violence une cause nationale et une application sévère de la loi.
Amie
En Juin, 2012 (11:15 AM)Le Chien
En Juin, 2012 (11:19 AM)Mya
En Juin, 2012 (11:57 AM)Djeukeur djou bakh daanaka amatoul (wala bokk barétoul). Guem sa bopp, meune sa bopp rek. Kou meuneu seye ak yow thi ndiek ak teranga khayroun sinon mou dem nga dem
Le Grand
En Juin, 2012 (13:01 PM)c du n'importe koi ds ce pays
Man Mi
En Juin, 2012 (13:05 PM)Firebongo
En Juin, 2012 (13:35 PM)Blak
En Juillet, 2012 (23:11 PM)Participer à la Discussion