FAUTE DE VACCIN ANTIVENIMEUX - Une fille de 12 ans meurt à Keur- Massar, mordue par un serpent

Ses parents auront remué, en vain, ciel et terre. Finalement, leur fille de douze (12) ans est passée de vie à trépas. Mordue par un serpent et trimbalée dans plusieurs structures sanitaires, où il n’y avait pas l’ombre d’un sérum antivenimeux, Bineta Sow allonge la liste déjà longue des victimes de morsures de serpent dans cette localité. Suffisant pour que les populations invitent les autorités afin qu’elles les aident à mettre fin à cette macabre tendance. Les grèves cycliques constatées dans les hôpitaux ont comme principale conséquence de faire oublier les vraies priorités que sont la prise en charge efficiente des patients. Le dernier exemple en date est la mort tragique, faute d’un sérum antivenimeux, d’une fille de douze (12) ans. Originaire de Keur-Massar, dans la banlieue de Dakar, Bineta Sow a été mordue par un serpent, le 30 octobre dernier, alors qu’elle jouait avec ses camarades de même âge. Il faisait un peu moins de dix-neuf (19) heures. Ballotée d’hôpital en hôpital, elle rend finalement l’âme à vingt-trois (23) heures. En effet, selon des sources concordantes, partout où elle est passée, ses parents n’ont pas trouvé le vaccin antivenimeux qui aurait pu la maintenir en vie. Après avoir passé par trois (3) structures sanitaires, ses accompagnateurs ont, finalement, mis la main sur le précieux sésame à l’Hôpital Le Dantec. Mais c’était trop tard. Bineta Sow, élève en classe de Cm1 à l’école Castors Sotrac de Keur-Massar, avait déjà poussé son dernier soupir. C’est, pourtant, la énième fois, que des situations pareilles se posent dans cette localité. Car, selon nos sources, il y a deux (2) ans de cela, une famille (la maman et un de ses enfants) a été victime de morsures de serpent. «Cette situation prouve le manque de vaccins antivenimeux à Keur-Massar qui est, curieusement, une très grande agglomération», déplorent nos sources. Ce qui pose, selon elles, les lancinants problèmes de l’éclairage public et de l’impraticabilité des routes. En ce sens que «pour sortir Bineta du quartier, il a fallu la transporter sur une charrette jusqu’à la route principale». La seule éclaircie dans cette «grisaille faite de désolation au quotidien» semble être «un projet routier initié sous les auspices du ministère de l’Equipement et de l’Agence autonome des travaux routiers (Aatr) mais qui tarde à démarrer». C’est toute la signification que revêt cet appel pathétique des populations aux pouvoirs publics : «Aidez-nous à éclairer notre quartier et à le rendre accessible».