Djoloff : « Je veux que justice soit faite, car ma fille a été violée, puis tuée à Téssékéré »

La fille de 11 ans, violée avant d’être tuée à Tessekré, une communauté rurale située dans l’arrondissement de Yang-Yang, continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Sa mère, toujours sous le choc, veut que la justice soit faite sur cette affaire pour que des crimes de ce genre cessent. Le meurtre d’A.D.S, une fille morte à la fleur d’âge, restera à jamais gravé dans la mémoire de ses parents et des populations du département de Linguère.

 Depuis le 9 juillet dernier, date des faits, les populations de Tessekré ne se sont pas encore défaits de leur émoi, consécutif à la mort d’une fille qui avait transhumé avec ses parents. Selon les témoignages de sa mère, une native de Dagana, sa fille ignorait royalement qu’elle avait rendez-vous avec la mort. A l’accoutumée, la victime était partie avec les chèvres au pâturage. Vers les coups de quatorze heures, les animaux sont revenus sans bergère. C’est ainsi que la mère est partie sur les traces du bétail pour voir ce qui est arrivé à sa fille.

 Après 3 km de marche, elle a vu un groupe de personnes autour d’un arbre géant. Par de grandes foulées, elle s’est approchée et s’est rendue compte que son enfant est morte,attachée avec une corde à une branche d’arbre. Selon l’infirmier-chef de Poste de Tessekré, la mort de cette fille est tout simplement bizarre. ’’ C’est une mort suspecte, mais pas un suicide. Par rapport à la hauteur de la branche et au nœud, la fille ne s’est pas suicidée. 

Certainement son bourreau, qui n’est pas du tout intelligent, l’a attachée là-bas. La branche où elle est attachée et le sol ne fait que 1,5 m. Pire encore, la fille a été violée avant sa mort, car le médecin-chef adjoint de Dahra et moi en avons fait le constat’’, explique-t-il, d'un air très étonné. Sa mère soupçonne un berger qui rôdait sur les lieux en draguant les filles. Selon elle, depuis le crime de sa fille, il a complètement disparu, se faisant ainsi le premier suspect. La maman éplorée exige la justice pour que les autres filles de son âge soient sécurisées. Car ce sont elles qui assurent tout à domicile : puisage de l’eau, veille sur les bestiaux, travaux domestiques, etc.