Il y a quelques semaines, les habitants de Cité Avion assistaient à une vive dispute entre Emmanuel Oussibata et son épouse Ebolle Alfonsine Ndoky. Finalement, l’époux décide de quitter le domicile conjugal, sans que le divorce ne soit officiellement prononcé. Dans la nuit du 16 janvier dernier, l’épouse est revenue à la maison afin de récupérer le reste de ses bagages. Le mari qui, entre-temps, est revenu à de meilleurs sentiments, a voulu que sa femme fasse autant et qu’ils recommencent une nouvelle vie. Hélas, c’était mal connaître Mme Alfonsine Ndoky qui n’a pas voulu d’une nouvelle vie avec son époux. Et cela, elle le fera comprendre à ce dernier. Loin de se décourager, Emmanuel Oussibata confisque alors le sac que sa femme est venue récupérer. Devant le refus de son époux de lui restituer son bien, la dame ne se fait pas prier pour se plaindre auprès de son amant Georges Yengue Legoue et son fils Paul Ottou. Une expédition punitive est ainsi déclenchée. L’amant et le fils de la dame, accompagnés de leurs amis, se rendent alors au domicile de l’époux à Cité Avion où ils le ligotent avant de le tabasser. Très mal-en-point, le mari, après les soins, se procure un certificat médical d’une incapacité temporaire de travail de 23 jours.
L’affaire atterrit alors au tribunal où, à la barre, l’épouse, contre toute attente, a reconnu les faits s’empressant, toutefois, de préciser qu’elle a voulu tout simplement que son mari soit menacé pour que son sac lui soit restitué. Pour l’amant, c’est une foule déchaînée qui s’en est prise à la victime, puisque son épouse a crié au voleur. Le fils, lui, a systématiquement nié avoir levé la main sur son géniteur. Cependant, les choses se sont compliquées pour l’amant qui était poursuivi pour coups et blessures volontaires. Au moment de la perquisition de son appartement, la Gendarmerie y a trouvé de faux documents administratifs guinéens et deux cartes bancaires dont le propriétaire est une certaine Antoinette Diop. Ainsi, le parquet général a greffé aux poursuites les délits de faux, usage de faux et recel de documents provenant d’un vol.
Après les plaidoiries et le réquisitoire du procureur, l’affaire a été mise en délibéré au 18 mars prochain.
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