Réputé comme étant un lieu fréquenté par les prostituées, la Corniche-Ouest refait parler d’elle avec l’arrestation de quatorze individus pour divers délits. Certains, pour la plupart des Bissau-guinéens, répondront devant le juge des délits d’attentat à la pudeur, outrage aux bonnes mœurs, détention et usage d’armes blanches, etc.
Des individus, dont certains auraient été surpris en pleins ébats sexuels avec des prostituées, en plein air, sur la Corniche-Ouest de Dakar, devront repasser devant le juge des flagrants délits pour s’expliquer de diverses préventions liées aux mœurs pour la plupart.
Les prévenus, qui ont vu leur procès d’hier renvoyé, sont poursuivis pour les délits d’attentat à la pudeur, outrage public aux bonnes mœurs et atteinte à la moralité publique, tentative de vol à main armée, détention et usage d’armes blanches, proxénétisme et racolage.
C’est à la suite d’informations faisant état d’un réseau de prostitution clandestine et d’une bande d’agresseurs opérant sur la Corniche-Ouest, à la faveur de l’obscurité, que les éléments du Groupe de recherches et d’interpellations de la Division des investigations criminelles (Dic) firent une descente nocturne sur les lieux.
Auparavant, les policiers avaient réussi à infiltrer le milieu qui était bien surveillé. Une nuit, ils débarquèrent à la Corniche-Ouest où ils auraient surpris des individus s’accouplant avec des prostituées en plein air. Ainsi, ils interpellèrent les Bissau-guinéens Mamadou Mballo alias Cissé Mballo, Wede Aloni Sa, Ibrahima Barry, le Guinéen Mamadou Diallo, le natif de Gambie Mor Ndao et les Sénégalais Augustin Samba Thiaré et Babacar Ndour.
Les policiers repartirent aussi avec deux présumées prostituées qui n’auraient pas hésité à satisfaire leurs clients à cet endroit public. Mais avant de quitter les lieux, les policiers furent la cible d’une dizaine de personnes munies d’armes blanches dont une barre de fer, un coupe-coupe, des couteaux de même que des bouteilles de vin vides. Et pour freiner dans leur progression les nouveaux venus décidés à en découdre avec eux, les agents furent obligés de tirer en l’air. Ainsi, ils réussirent à interpeller quelques assaillants après une course-poursuite.
A la Police, la présumée prostituée Ndèye Amy Diop et la Nigériane Victoria Nnenna ont nié les faits, la première laissant entendre qu’elle était à la Corniche pour chercher une amie qui lui devait de l’argent. Tandis que la seconde fait croire qu’elle avait été appréhendée sur la route de Ouakam. Quant à Mamadou Diallo, Mamadou Mballo, Wede Aloni Sa, Ibrahima Barry, Mor Ndao et Boubacar Mballo, ils ont justifié leur présence à cet endroit par un désir de satisfaire leur libido contre 500 ou 1.000 francs la passe. Et ceci auprès de prostituées qui ne se gênent pas de pratiquer leur métier en plein air, au vu et au su des passants et riverains. Réfutant de faire office de proxénètes, Gérard Augustin Samba Thiaré et Babacar Ndour ont servi la même version que les ressortissants étrangers précités. Gérard déclare avoir une cliente prostituée fréquentant la Corniche et Babacar, une fois sa libido satisfaite, reconnaît rester quelques instants pour tailler bavette avec les filles de joie.
Quid des individus arrêtés pour s’en être pris aux policiers ? Thierno Baldé déclare être accouru sur les lieux après avoir été alerté d’une agression dont auraient été victime son proche qui s’était rendu à la Corniche pour trouver une prostituée. Et pour voler à son secours, il s’était accompagné de ses compatriotes Moussa, Samba et Moustapha, armés de coupe-coupe, couteaux, une barre de fer et des bouteilles de vin vides. S’étant rendus compte, une fois sur place, qu’ils avaient affaire à des policiers et non à des agresseurs, ils replièrent suite aux tirs de sommation. Mais cela n’empêcha pas l’arrestation de quelques-uns parmi eux à l’issue d’une course-poursuite.
De l’avis de Thierno Baldé, qui aurait lancé un coupe-coupe en direction des policiers, les vrais agresseurs des passagers sont des proxénètes. Les policiers ont mis la main sur une barre de fer qui aurait été détenue par Moussa Baldé.
Selon la Police, Moussa a avoué qu’ils avaient l’intention de profiter de la présence massive de personnes venues commercer avec des filles de joie pour dépouiller des passants peu vigilants. Faute d’interprètes pour traduire les propos des prévenus dont l’un s’exprime seulement en créole, le tribunal des flagrants délits de Dakar a préféré renvoyer l’affaire à une autre date
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