Après avoir brûlé un feu de signalisation. Un fils de Serigne Modou Kara renverse un piéton et se fait arrêter avec un pistolet.

Dimanche 20 août 2006. Il est 00 heure 35 minutes. Sur la rue 10, en dehors des rares noctambules qui empruntaient cette voie, la vie est presque au ralenti. En provenance de la rue 10, un jeune homme à bord d’un scooter roule à vive allure sur la chaussée. Arrivé au niveau du poste de police de Grand Dakar, le feu est au rouge. Mais pressé et n’ y prêtant aucune attention, le motocycliste ne s’arrête pas. Au même moment, un piéton qui s’apprêtait à traverser la route est tamponné par le motocycliste. Le choc violent traînera le piéton sur plus de 5 mètres. Les rares témoins de la scène qui étaient venus secourir la victime ont alerté les policiers. Et ceux-ci, en compagnie des sapeurs-pompiers, ont rappliqué sur les lieux. Le piéton présentait une fracture ouverte. Tous les deux assistés et remis aux sapeurs-pompiers, nous avons appris par la suite que le motocycliste se nomme Cheikh Abdoul Khadre Mbacké. Fils de Serigne Modou Kara Noreyni, le jeune homme âgé de 16 ans et demi, a été admis aux soins intensifs au CTO, en même temps que sa victime. Comme dans tout accident de la circulation, la section des accidents du commissariat central a été appelée pour faire le constat d’usage. Ensuite, le scooter a été acheminé dans la cour du poste de police de Grand Dakar. En procédant à la perquisition du scooter, les policiers ont découvert un pistolet automatique dans le coffre. Au moment où le gosse est acheminé à l’hôpital, l’arme saisie, a été gardée au poste de police. Une enquête est ouverte, mais vu l’état de santé du jeune homme, les policiers vont devoir attendre son rétablissement. Selon un expert du droit interrogé par nos soins, Cheikh Abdoul Khadre Mbacké n’a pas le droit de porter une arme puisqu’il est encore mineur. Donc, il ne dispose pas de permis de port d’arme. L’expert juriste nous a déclaré que deux procédures peuvent être enclenchées contre le jeune homme. L’une civile, et l’autre pénale. Pour la première, puisque Cheikh Abdoul Khadre Mbacké ne dispose pas de biens, «ce sont ses parents qui vont devoir répondre de ses actes, en payant les dommages et intérêts à la victime». Et pour la procédure pénale, «un juge des mineures va être appelé pour statuer sur son cas». En attendant, tous les deux, le conducteur et la victime, sont à l’hôpital.