Abdou Salam Sima, à sa sortie d’asile « Je ne suis pas fou, et je reprends la grève de la faim dimanche »

Abdou Salam Sima revient à l’attaque, deux jours après sa sortie de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. Le plus célèbre des sinistrés de Pikine Nord, a affirmé hier qu’il est loin d’être fou. Il a aussi déclaré que des autorités ont voulu le faire taire en l’internant. Cependant, il compte reprendre sa grève de la faim, dimanche 13 juillet 2008 sur l’avenue Bourguiba, jusqu’à ce qu’il obtienne son logement du Plan Jaxaay.

Abdou Salam Sima revient à l’attaque, deux jours après sa sortie de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye. Le plus célèbre des sinistrés de Pikine Nord a affirmé hier qu’il est loin d’être fou. Sima accuse certaines personnalités de l’Etat d’avoir voulu le faire taire en l’internant. En effet, il a été arrêté par la police le 02 Mai 2008, puis conduit à l’asile, le 06 Mai 2008, après avoir tenté de forcer les grilles du palais. Une initiative qu’il avait prise à la suite de cinq long mois de grève de la faim, pour être reçu par le président Wade. Seulement, cela a déplu, selon lui, à certaines autorités qui n’ont pas hésité à le mettre dans un asile, afin de le dissuader ; et calmer ses ardeurs. Sima a ainsi eu un séjour de deux mois dans les locaux de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, avec comme médecin une assistante sociale stagiaire. Sorti d’asile depuis le 08 Juillet 2008, le célèbre sinistré a tenu à faire comprendre à tous les Sénégalais qu’il n’est pas un malade mental. Mais, il se dit victime d’une injustice causée par des responsables du Plan Jaxaay. Sima veut que l’Etat lui octroie son logement, comme il l'avait promis à tous les sinistrés des quartiers Darou Salam 1, 2 et 3 de Pikine Nord. Sa première grève de la faim a été certes un échec, et sa tentative de voir le chef de l’état aussi. Aucun des responsables qui ont plaidé contre lui ne l’ont contacté. Et tout ce qu’ils ont raconté dans la presse pour lui nuire, n’ont été que pure invention. Mais, Abdou Salam Sima va reprendre sa grève de la faim demain, dimanche 13 juillet 2008. « Le pays entier (le) verra dimanche, sur l’avenue Bourguiba, en face de la biscuiterie Médina ». Sima a bien mesuré tous les risques qui pourraient lui tomber dessus. Cependant, il n’arrêtera sa nouvelle grève de la faim que si l’Etat accepte de le contacter ; ou lui donne son logement du plan Jaxaay. Il a terminé, en martelant qu’il n’a dorénavant plus rien à perdre...