Mercredi 24 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Education

DEBRAYAGE - Premier mot d’ordre du Cusems : Le Lycée Blaise Diagne s’exécute, Kennedy fait cours

Single Post
DEBRAYAGE - Premier mot d’ordre du Cusems : Le Lycée Blaise Diagne s’exécute, Kennedy fait cours

Le Cadre unitaire et syndical de l’enseignement moyen secondaire a appelé hier à un débrayage à partir de 10 heures. Si le mot d’ordre a été respecté dans certains établissements comme le Lycée Blaise Diagne, tel n’a pas été le cas à Kennedy. Un début de perturbations scolaires à deux niveaux qui n’affecte cependant pas le combat que les syndicalistes à l’unanimité comptent mener jusqu’au bout.


Il est 10 heures passées de quelques minutes et le bruit s’empare de la cour du Lycée Baise Diagne. Les cours ont vaqué du fait du mot d’ordre de débrayage décrété par les enseignants du Cusems. Les bleus, inhabitués à ce genre de situation, savourent le moment. Pour ces collégiens re­con­naissables par leur blouse rouge bordeaux, ça commence plutôt bien. «Je vais en profiter pour aller me mettre bien au chaud et suivre Theresa (une série télévisée)», dit une fille en classe de sixième, visiblement très enchantée par le débrayage.

Pourtant, elle est loin de s’imaginer ce qu’une telle décision représente pour sa «sœur» Fatou. Pour l’élève en classe de terminale L1, c’est vraiment mal parti. «Si les cours commencent à vaquer à cette période de l’année, on risque de se retrouver dans la même situation que l’année dernière», craint-elle.

Pendant ce temps, les enseignants se réunissent pour voir quelle suite donner à leur mouvement pour pousser l’Etat à honorer le paiement des salaires et des indemnités. La détermination des enseignants inquiète les potaches, qui en appellent à des mesures d’urgence pour éviter à l’école sénégalaise de frôler le pire. «Nous prions l’Etat de respecter ses engagements vis-à-vis des enseignants, à défaut de quoi nous risquons d’en payer les pots cassés», appelle une jeune élève de la première.

Au Lycée John Kennedy ont s’inquiète pour autre chose que ce qui pourrait advenir de l’année scolaire. Devant les portes de l’établissement fermées à l’aide de cadenas, les retardataires négocient une entrée pour ne pas rater le cours. On supplie le vigile qui, lui, ne veut rien entendre parce que se conformant au règlement. Lorsque les cours débutent comme c’est le cas actuellement, aucun élève n’entre ou ne sort. En effet, le mot d’ordre annoncé du Cusems n’a pas été suivi dans cet établissement pour jeunes filles. Dans les salles de classe on affiche le même sérieux que d’habitude avec des professeurs craie en main ou assis au fond de la salle, observant avec attention, la résolution de l’élève envoyé au tableau.


«Le système éducatif sera inéluctablement paralysé»

Devant la salle des profs, seuls trois enseignants devisent, attendant certainement leurs heures de cours. «Nous n’avons pas cessé les cours, parce que l’argument avancé, à savoir le non paiement des indemnités, ne nous convainc pas», explique ce monsieur dont le jogging et les baskets qu’il porte laissent croire que c’est un professeur d’éducation physique. Mais ce n’est pas tout à fait cela, estime le Secrétaire général départemental du Cusems Mamadou Ndiaye. «Si nous n’avons pas suivi, c’est parce que nous avons tenu un débrayage d’alerte il y a deux semaines. Et il était question d’élargir au­jour­d’hui le mouvement au niveau national», justifie le syndicaliste.

Mais selon lui, les motivations restent les mêmes et vont au-delà de ce qui est avancé. «Le non paiement des indemnités  n’est qu’un prétexte mais le mal est beaucoup plus profond», informe le coordonnateur de la section Cusems du Lycée JFK. «La raison fondamentale du mécontentement est le redéploiement abusif d’enseignants opéré par l’autorité». À ce­la, s’ajoutent les classes pléthoriques qui dépassent de loin la norme des 45 élèves, le non paiement des salaires des corps émergents et le non recrutement des sortants de la Fastef (Ex-Ecole normale supérieure). Autant de manquements qui font  dire à M. Ndiaye que le gouvernement n’a pas respecté ses engagements à ce niveau. Et la posture qu’il adopte depuis l’alerte lancée par les enseignants n’augure rien de bon. «Nous allons inéluctablement vers un système éducatif qui sera totalement paralysé si on arrête pas ces redéploiements. Et vous pouvez compter sur le Cusems pour faire face à ce comportement irresponsable du gouvernement», avertit le responsable du Cusems. 



2 Commentaires

  1. Auteur

    Ismacam

    En Décembre, 2012 (17:46 PM)
    Le droit de grève existe certes mais ce qui s'est passé l'année dernière ne peut plus se reproduire.Autorités vous êtes avertis.Prenez les mesures qui s'imposent dès à présent à savoir:couper le salaire de tout gréviste et interdire à ces fonctionnaires d'exercer dans le privé.Aux élèves de ne pas accepter que ces professeurs du public les laissent pour aller dispenser des cours ailleurs.En aucun cas ne l'acceptez surtout pas sinon vous serez encore sacrifiés.
    Top Banner
  2. Auteur

    M.pouye

    En Décembre, 2012 (13:37 PM)
    Lycée KENNEDY (Profs), que vous êtes ridicules! Où sont les accords signés et non respectés? Où est la dignité? Le respect de la parole donnée? Chers collègues, prenez vos responsabilités! 100 000 F, 200 000 F, 300 000 F de salaires, c'est digne d'un vigile, d'une domestique! Le privé n'est pas la solution! On se tue physiquement et spituellement... Au moment où on s'accuse de milliards! Les élèves, les parents d'élèves sont ingrats! Demain, attendez-vous à des injures! L'injustice vaut la vie, disait A. CAMUS!...A vous de choisir! Que les sales défaillants ne vous retiennent pas!
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email