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TEXTILE SÉNÉGALAIS : Grandeur et décadence d’un secteur

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TEXTILE SÉNÉGALAIS : Grandeur et décadence d’un secteur

Le secteur textile sénégalais, qui était pourtant très dynamique, connaît maintenant des difficultés certaines. Des usines comme la Sotiba, Icotaf, Cotonnerie du Cap-Vert, Nsts, Sotexka, etc., qui étaient les fleurons de l’industrie textile sénégalaise, ont des problèmes, si elles n’ont pas tout simplement mis la clef sous le paillasson. Un malheur ne venant jamais seul, les quelques entreprises qui fonctionnent doivent faire face à l’importation.

Contrairement au secteur industriel, la culture du coton se porte encore bien au Sénégal. Le secteur fait entrer des devises non négligeables dans le pays et figure parmi les cinq grappes de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) sur lesquelles le Sénégal compte pour être une économie émergeante à l’horizon 2015. En attendant, pendant que le « label sénégalais » essaie de faire son bonhomme de chemin, la loi sur la Croissance et les opportunités en Afrique (Agoa) et l’initiative canadienne élargissent les perspectives.

L’une des six grappes porteuses de la Sca

La Stratégie de croissance accélérée (Sca) vise à faire du Sénégal un pays émergent à l’horizon 2015, grâce aux efforts de l’Agence pour la promotion de l’investissement et des grands travaux (Apix Sa) et de l’Agence sénégalaise pour la promotion des exportations (Asepex).

La première, qui est chargée de l’environnement des affaires et de l’attractivité aux investisseurs, mise sur cinq grappes porteuses qui ont été identifiées à cet effet. Parmi celles-ci, il y a le textile.

« Le Sénégal possède une culture industrielle établie dans ce domaine, allant de la culture du coton à la confection, en passant par l’égrenage, le tissage, la filature, le tricotage et l’ennoblissement. Il existe une importante quantité de coton disponible dans le pays et des opportunités de créer des filatures », lit-on dans le site de l’Apix.

D’après l’Agence française pour le développement international des entreprises (UbiFrance) et la mission économique française au Sénégal, la production cotonnière est estimée pour la présente campagne (2008 2009) à 21 mille tonnes de coton-fibre, contre des pics de 50.000 tonnes auparavant. C’est encore assez intéressant devant un pays comme la Guinée qui en produit 3, mais presque insignifiant devant la production burkinabaise qui est de 245.000 tonnes de fibres. La production sénégalaise représente 3% de celle ouest-africaine de coton-fibre pendant cette période.

Au Sénégal, le coton-culture est un enjeu social fort. Sur l’échelle des exportations de l’agriculture et de l’agroalimentaire, elle occupe la troisième place après les produits de la mer et l’huile brute d’arachide.

En 2007, par exemple, elle a fait entrer dans les caisses de l’Etat 13,4 milliards de Fcfa. Toutefois, le secteur ne pèse que 6% de ces exportations et 2% de la valeur des exportations totales du pays. Au plan social néanmoins, le coton mobilise quelque 65.000 producteurs pour un total de 40.000 exploitations familiales environ.

« Au-delà du professionnalisme indéniable des producteurs sénégalais, trois aspects ont contribué à ces résultats : la mise en place d’un itinéraire technique intensif avec un contrôle très rigoureux de la qualité des intrants agricoles, notamment des semences, la structuration de la profession et enfin, un environnement institutionnel et politique favorable. », renseigne la Lettre N°21 du Groupe Dagris.

A la porte de la plus grande zone cotonnière africaine, le Sénégal est producteur d’un coton de qualité type super « Sigal ». L’égrenage est réalisé par la Société de développement des fibres textiles (Sodefitex) qui dispose de 5 unités d’égrenage dont la capacité totale de traitement est de 65.000 tonnes de coton-graine. Cette dernière exporte la majorité de sa production de coton-fibre, le reste étant vendu aux filateurs locaux. En 2006, par exemple, elle a exporté un total de 18.000 tonnes de fibres de coton, dont 43% à destination de la Chine. Les exportations vers l’Europe ont totalisé 1.200 tonnes, la Belgique venant au premier rang des destinations européennes. Il faut aussi noter que la Sotexka, Indosen et Icotaf ont été les principaux groupes industriels disposant d’un système intégré, c’est-à-dire la filature, le tissage, la teinture, le tricotage, l’anoblissement et la confection. A ce propos, l’Apix renseigne que, la capacité annuelle globale de l’industrie cotonnière sénégalaise est d’environ : 8.000 tonnes en filature, 20 millions de mètres en tissage et 8 millions de mètres en tricotage. Toutes les unités industrielles sont généralement en difficulté, notamment la Sotiba et Icotaf qui sont spécialisées dans la teinture et l’impression. Seule exception : la Cosetex qui est relativement épargnée.



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